Le Top des Tubéreuses…
Vamp à NY d’Honoré des Prés et Nuit de Tubéreuse de L’Artisan Parfumeur
La tubéreuse est souvent considérée comme le paroxysme de la féminité olfactive, alors que le vétiver se situe juste en deçà de la bonne grosse fougère comme insigne de la virilité – c’est du moins ce qui ressortait d’un sondage assez peu scientifique effectué auprès de mes lecteurs en mai dernier.
Cela explique-t-il le fait qu’au moins trois marques, Prada, L’Artisan Parfumeur et Dior dans sa toute nouvelle version des Exclusifs de Chanel, aient sorti à la fois une tubéreuse et un vétiver en 2010 ? Je ne suis pas entièrement certaine que leurs services marketing respectifs aient poussé la réflexion jusque sur le terrain de l’identité sexuelle : offrir une tubéreuse et un vétiver dans une collection, c’est pour l’essentiel cocher les cases des notes majeures, puisqu’aujourd’hui les collections de parfums se doivent de passer par tous les motifs obligés… Et la tubéreuse fait partie des incontournables, puisqu’on ne cesse de répéter, dans l’industrie du parfum, que c’est l’une des notes fétiches des Américaines qui ont fait le succès de Fracas. C’est aussi l’une de ces notes réputées difficiles qui crée forcément un buzz dans la communauté des amoureux de parfum qui représentent le relais promotionnel le plus efficace des marques de niche (Frédéric Malle, par exemple, savait dès le lancement de sa maison qu’il proposerait une tubéreuse à sa clientèle).
Le pendule des modes olfactives a donc oscillé fortement vers la diva du monde floral en 2010. Côté poids-lourds du marché, Infusion de Tubéreuse (Prada) et New Look 1947 (Dior) l’ont jouée en sourdine, la première en version savonnette, la seconde en odeur cosmétique. Côté niche-niche, Histoires de Parfum s’est couvert en proposant une Trilogie où la note se déclinait en accord avec l’iris-daim, le fruitchouli ou le tabac-immortelle. Mais les deux parfums à émerger de ce tsunami de tubéreuses ont été ceux composés par les deux « nez-mercenaires » les plus brillants et les plus intransigeants du marché, Olivia Giacobetti et Bertrand Duchaufour. Ni l’un ni l’autre n’a opté pour une interprétation attendue de la tubéreuse. Il faut dire qu’entre la matrice classique de Fracas, le portrait naturaliste à peine retouché de Carnal Flower et la distorsion baroque de Tubéreuse Criminelle, cela aurait été superfétatoire.
En jouant des notes rhum, banana et coco sur un fond baumé brûlé, la Vamp à NY d’Honoré des Prés « vous atteint là où le sexe ne vous atteint pas » selon mon amie irlandaise Clare, qui, étant sexologue, doit savoir de quoi elle parle. Honoré des Prés s’impose par ailleurs comme l’une des marques-stars d’une autre tendance de fond, celle du bio, en proposant les premiers parfums Eco-Cert composés dans le style, et avec toute l’exigence esthétique, de l’école française. Et marque encore des points en faisant appel à Olivia Giacobetti, dont la signature s’est faite plus rare ces derniers temps et dont les lancements, par conséquent, créent l’événement.
La Nuit de Tubéreuse de L'Artisan Parfumeur s’attaque tout autrement à la vamp des fleurs, en déconstruisant l’absolue de tubéreuse pour redéployer les facettes d’une mutante étrangement séductrice qui évoque le cycle entier de la vie végétale, du fruit à l’humus. Contrairement à celle d’Olivia Giacobetti, la signature de Bertrand Duchaufour est sans doute sur le point d’exploser en 2011, à en juger par le nombre de clients qui le sollicitent… On ne peut que s’en réjouir, en attendant le lancement du nouveau Frapin au début de l’année (qui aurait, en toute honnêteté, rejoint Nuit de Tubéreuse, La Traversée du Bosphore et Pleine Lune si j'avais rédigé un Top 10 uniquement fondé sur les parfums que j'ai beaucoup portés en 2010... mais laisser un seul parfumeur squatter la moitié d'une liste, ça m'a paru très excessif.)
Le top du style “French-Arabian”…
Portrait of a Lady de Frédéric Malle Editions de Parfums
C’est dorénavant sur les marchés non-occidentaux que compte l’industrie du parfum pour se développer : Chine, Amérique Latine, Russie… et surtout le Moyen-Orient, qui comme la Russie a déjà une culture du parfum intensément développée. On verra donc de plus en plus de variations sur le genre « French-Arabian » -- hybride de codes olfactifs arabes et de formes françaises – dont Montale et Amouage ont été les pionniers. La tendance a d’ailleurs déjà énormément infléchi les propositions des marques alternatives. Autrement dit, dans un an, je parie qu’on en aura ras les narines de l’oud.
Bien que ni Frédéric Malle ni Dominique Ropion n’avouent avoir travaillé leur dernier lancement en fonction des goûts moyen-orientaux, Portrait of a Lady, rose boisée aux effets oud paradoxalement sèche et opulente à la fois, est l’une des interprétations les plus achevées de ce (relativement) nouveau genre French-Arabian. Parce qu’il émane d’une maison dont la ligne éditoriale consiste à proposer des réécritures modernes de forms classiques, Portrait of a Lady consacre également, en quelque sorte, l’avènement du French-Arabian comme branche indépendante de la famille des parfums orientaux.
Le top des « Faux de Cologne »…
Ninfeo Mio d’Annick Goutal
Il n’est pas non plus entièrement impossible que nous assistions, parallèlement au développement de ces parfums opulents destinés à séduire les pays du Golfe, à un déferlement de senteurs fraîches flattant le goût des Latino-Américains pour ces aguas de Colonia dont toute la famille s’asperge par litres entiers, ou alors de ce que j’ai surnommé les « faux de Cologne », parfums aromatiques et scintillants plus tenaces que les colognes classiques grâce à leurs bases chyprées.
Cependant, l’une des plus belles déclinaisons du genre en 2010 n’est pas issue d’une stratégie marketing mais d’une histoire vraie, le genre d’histoire qui donnait leur âme aux marques de niches pionnières. Ninfeo Mio est né d’un jardin des Hespérides rêvé avant qu’Isabelle Doyen et Camille Goutal ne découvrent que leur accord citrus, figue et lavande existait en vrai. Leur parfum éveille quelque chose du sentiment d’émerveillement qu’elles en ont éprouvé.
Le top du gourmand…
Kiss Me Tender des Parfums de Nicolaï
L’année 2010 a vu le prestige de Guerlain chanceler suite au scandale suscité par le choix de termes pour le moins malencontreux de Jean-Paul Guerlain, qui dévoilait au public un aspect du caractère et des opinions du vieux maître que les initiés, eux, n’ignoraient pas… Le lancement de ses deux Arsène Lupin en a souffert, et on pourrait supposer que ce seront les derniers qu’il signera. Mais l’héritage Guerlain reste toujours aussi florissant à quelques stations de métro du numéro 68 des Champs Elysées, dans le petit laboratoire de Patricia de Nicolaï, avenue Raymond Poincaré.
Avec des facettes amande, vanille et anis, l’héliotrope est sans doute la fleur à l’odeur la plus comestible et Kiss Me Tender, hommage à Après L’Ondée en plus gourmand, mérite pleinement son épithète : c’est une étreinte vaporisée.
Le top des futurs classiques…
L’Heure Fougueuse des Heures de Parfum de Cartier
L’héritage Guerlain a également migré rue Boissy d’Anglas, au siège social de la maison Cartier, avec Mathilde Laurent : en faisant son apprentissage auprès de Jean-Paul Guerlain, c’est aussi à l’immense Jacques qu’elle a repris la main, sans renoncer à son caractère de franc-tireur. Mais c’est à un autre maître, Edmond Roudnitska, qu’elle songeait en écrivant L’Heure Fougueuse, hommage contemporain à l’Eau Sauvage dont l’accord « crinière » résonne avec tant de justesse qu’il pourrait bien prétendre, comme l’a souhaité son auteur, au statut d’archétype olfactif. Si ce n’était un prix qui le met hors d’atteinte de l’immense majorité du public, L’Heure Fougueuse pourrait aussi prétendre au statut de futur classique : je n’ai encore rencontré personne qui n’ait été immédiatement saisi par son évidence.
Le top du fauve…
Absolue pour le Soir de la Maison Francis Kurkdjian
Si L’Heure Fougueuse joue sur les notes animalisée sur un mode subtil et presque subliminal, l’Absolue pour le Soir fourre la ménagerie entière dans le flacon : elle sent tellement le fauve que la première bouffée m’a fait éclater de rire. Cumin ! Miel ! Cuir! Civette! Sans oublier une base santal dote d’une demi-vie équivalente à celle du plutonium… Si le charmant Francis K. ne s’était pas franchement hasardé hors des terrains qui lui étaient familiers avec ses premiers produits, cette fois, il a joué sur un registre destiné à titiller les amateurs de parfumerie de niche en exacerbant les notes qui distinguent les simples amateurs des accros les plus hardcore.
Le top de la synesthésie…
Wonderwood de Comme des Garçons
Wonderwood de Comme des Garçons partage avec l’Absolue pour le Soir cette base santal qu’il faut pratiquement retirer au Karcher. Mais si je l’intègre à ce Top Ten de 2010, ce n’est pas tant pour son odeur que pour son interprétation visuelle. Le film tourné pour le lancement par les Quay Brothers, auxquels Comme des Garçons avait donné carte blanche, est à mon sens l’une des plus magnifiques traductions visuelles de l’olfactif jamais proposées dans une vidéo produites pour un parfum. Comparé à l’indigence de la dernière campagne pour Dior Homme – qui, certes, vise un public beaucoup plus vaste – ce film me donnerait envie de m’inonder de Wonderwood alors que mes goûts me porteraient plutôt vers le Dior… C’est dire.
Le top du mainstream…
Midnight in Paris de Van Cleef and Arpels
Ce qui me permet d’effectuer une transition pas spécialement habile, via Olivier Polge, vers le Midnight in Paris de Van Cleef and Arpels dont la note thé fumé est un hommage suffisamment appuyé à Bulgari Black pour ravir les amateurs de senteurs déjantées. Avec Midnight in Paris, ils ont enfin trouvé un parfum mainstream à leur mesure, d’autant qu’il est co-signé (avec Domitille Bertier) par l’auteur d’un autre produit grand public acclamé par les critiques les plus sourcilleux, Dior Homme, et que comme Dior Homme, il transgresse avec élégance les codes masculin-féminin.
Le top du concept tendance…
M/MINK de Byredo
Je m’apprêtais à décerner aux Boxeuses de Serge Lutens une place dans ce Top Ten – comment ne pas aimer cette double évocation de la base Prunol et du Cuir de Russie ? – lorsque j’ai songé que le M/MINK de Byredo méritait sans doute plus d’y figurer. Non seulement parce que cette juxtaposition de notes minérales et animales est d’une audace assez fulgurante, bien que personnellement, je la trouve trop dissonante pour la porter, mais aussi, et surtout, parce que le concept qui a présidé à son développement annonce une tendance forte dans le domaine de la parfumerie alternative.
Très peu de parfumeurs sont en mesure d’assurer leur propre direction artistique, et très peu de marques sont en mesure de proposer des concepts originaux dans un marché de plus en plus encombré – d’autant que la plupart se dispensent de directeurs de création. Il y a donc fort à parier qu’on fera de plus en plus souvent appel à des concepteurs issus des domaines artistiques, comme Michael Amzalag et Mathias Augustyniak (M/M), les graphistes/directeurs artistiques à l’origine du brief donné au parfumeur Jérôme Epinette, ne serait-ce que parce que la fuite en avant des marques de niche les contraindra à chercher constamment de nouvelles sources d’inspiration et de nouvelles façons d’authentifier leurs produits par des récits.
Je compte donc passer quelques heures assez divertissantes à me demander ce que pourrait sentir un parfum conçu par Jeff Koons, Takeshi Murakami ou Bertrand Lavier – tout en brûlant des cierges à Marie Madeleine, sainte patronne des parfumeurs, pour que personne ne s’avise d’aller proposer ce genre de projet à Tracey Emin…
Pour d’autres Top 10 de 2010:
Bois de Jasmin
Now Smell This
Perfume-smellin’ Things
Perfume Posse
Et maintenant, j'attends avec impatience que vous me dévoiliez vos propres préférés de l'année...
Bonjour Denyse, merci pour ce panorama 2010 représentatif des meilleurs moments. Je partage cette selection, et aurais juste rajouté De Bachmakov chez The Different Company qui m'avait beaucoup charmée... Très bonnes fêtes !
RépondreSupprimerQue de choses encore à découvrir vu qu'à part celui de L'artisan parfumeur, je n'ai rien senti de votre liste intéressante.
RépondreSupprimerJe réagis en tant que récent amateur de parfums, à propos de deux belles créations, pour hommes, le Sartorial de Penhaligon's, quelque chose il me semble d'inédit en terme de création et celui que vous ne faites qu'évoquer un peu "abruptement" à cause d'une phrase malheureuse, Arsène Lupin de M. Guerlain.
D'abord, si effectivement ce sont ses dernières créations et qu'il serait censuré à l'avenir, ce serait bien dommage et une victoire de la pensée unique. Mais là n'est pas le sujet, car Arsène Lupin est une merveille à mon avis (je parle de la version Dandy, je ne connais pas l'autre).
C'est pour moi, qui l'ait découvert sous mon sapin, un parfum "chicissime", délicieux et portant éminemment son nom.
Je trouve dommage de ne pas avoir lu plus de chroniques à son égard car il mérite d'être découvert et porté. Je suis épaté par la légère violette et le côté menthe qui apparaît par exemple. Il ne manque pas d'attirer les compliments, notamment féminins par ailleurs, ce qui est toujours bon signe !
Ma chère Denyse, j'aurais bien aimé, le long de cette année un commentaire sur un faux de Cologne/faux de Toilette comme le très vieux EAU DE CAMPAGNE de Sisley (dont la formule malheureusement a changé en 2010, il faut essayer le format 122 ml au flacon translucide et pas celui 100 ml au flacon transparent) signé il y a plus de trente ans par Jean-Claude Ellena. Grosses bises de l'Espagne. Sarasriva
RépondreSupprimerJeanne, j'ai aussi énormément aimé De Bachmakov comme composition, avec des réserves sur le contexte de sa présentation: pour moi, ce parfum a été conçu sur un tout autre thème que la Russie! Cela brouille un peu la lecture. Mais il mérite en effet une place au palmarès de l'année.
RépondreSupprimerLaurent, je n'ai pas intégré Sartorial à ce palmarès car je ne souhaitais pas, comme je l'ai dit dans une parenthèse, choisir plus d'un parfum par parfumeur.
RépondreSupprimerQuant à Arsène Lupin, il est en effet dommage que le scandale ait fait avorter le lancement des parfums et du livre. Je n'ai pas souhaité parler des produits sur le coup car je redoutais que la discussion ne porte sur la polémique plutôt que sur le parfum.
Lorsque je suppose que ce sont ses dernières signatures pour la maison, ce n'est réellement qu'une hypothèse... je n'ai aucun renseignement là-dessus!
Quoi qu'il en soit, cela n'a rien à voir avec la beauté de la composition: cuir/violette, c'est un grand classique!
Sara, comme vous avez laissé un commentaire côté anglais, c'est de ce côté-là que je vous ai répondu!
RépondreSupprimerVisiblement vous avez longuement écrit sur le sujet "Cuir" anciens, sur Perfume Shrine, il faut encore que j'explore cela.
RépondreSupprimerCe qui est étrange, c'est qu'Arsène Lupin soit à la fois si old fashioned et puisse plaire à un jeune public. En cela, il me rappelle un peu Grey Flannel. Mais hélas mes repères olfactifs ne sont pas encore assez étendus.
Espérons que vous finirez par chroniquer ces deux parfums !
Je corrige néanmoins une chose, j'ai eu un échantillon de "Voyou" et je dois avouer qu'il m'a semblé repoussant en raison d'un élément que je ne m'explique pas trop, que j'ai repéré déjà dans un autre parfum pour hommes courant celui là. Sans doute un ingrédient ou une synthèse qui est pour moi terrible et qui persiste, une sorte d'astringence.
Laurent, mes chroniques invitées sur Perfume Shrine remontent maintenant au déluge! Je ne les ai pas relues récemment... En tous cas, le mariage cuir-violette ou cuir-iris est en effet un classique puisque certaines ionones ont une facette cuir qui rend l'accord tout naturel.
RépondreSupprimerEn fait j'ai vraiment eu UN authentique coup de foudre cette année pour l'Heure Fougueuse de Cartier que j'ai pu découvrir grâce à toi cet été.
RépondreSupprimerJe viens de m'acheter un flacon alors que je m'étais promis de déjouer les stratégies mises en oeuvre par les services commerciaux de la marque.
Aussi puisque tu y fais allusion, et que peut-être les marques lisent elles les blogs, je réitère ma conviction profonde que le positionnement-prix n'est pas optimal et qu'il éloigne les amoureux du parfum en quête de créativité de cette gamme qui a tout pour les séduire.
Par ailleurs, je me réjouis que la diffusion se soit élargie hors les murs, plus précisément au stand des Galeries Lafayette, où l'accueil, la gentillesse et la spontanéité de la responsable ont tout pour séduire tes lecteurs qui pourraient redouter l'ambiance un peu guindée des boutiques.
J'attends déjà les prochaines Heures...
Thierry, ça ne m'étonne absolument pas que tu aies craqué pour L'Heure Fougueuse: comme je l'ai écrit, ce parfum a été, pour toutes les personnes à qui je l'ai fait sentir, une évidence. Pour le prix, évidemment, je suis d'accord, et j'ai de nouveau transmis à qui de droit notre demande collective pour un format voyage à la Hermessence! Tout à fait d'accord aussi pour le point de vente aux Galeries Lafayette: les vendeurs de joaillerie ne sont pas forcément les mieux qualifiés ou motivés pour vendre du parfum, et le contexte n'est pas forcément le plus convivial... Je n'ai que de bons échos des vendeurs des comptoirs des Galeries et de Harrod's, en revanche!
RépondreSupprimerBonjour Denyse, vous êtes très consistante dans vos choix tout au long de l'année. J'aime bien les titres de vos rubriques moi aussi. La seule surprise au palmarès étant le Byredo, dont je me demande ce qu'il donne sur peau, avec son odeur déroutante de sang liquide. Mais je ne l'ai senti qu'une fois et le referai dès que mon nez est débouché. C'est osé en tout cas comme parfum...
RépondreSupprimerCelui que j'ai préféré, qui m'a le plus touchée, et de loin, c'est la Fougueuse, qui m'évoque, étrangement, Sous le vent, dans sa construction.
Belles fêtes à vous
VH
VH, le Byredo n'est pas forcément un parfum que je porterais, c'est le concept que je trouve porteur... et vous n'avez pas tout à fait tort pour la Fougueuse et Sous le Vent, qui n'est pas entièrement sans rapport avec, par exemple, L'Eau d'Hermès.
RépondreSupprimerBonnes fêtes à vous aussi!
Pardon de revenir à la charge, Denyse :-)
RépondreSupprimerA l'heure de mon dernier commentaire, je venais d'acheter mon flacon de L'Heure Fougueuse. Depuis, j'ai pu vivre avec elle, toute la journée, après l'avoir vaporisée et non pas seulement appliquée sur un poignet.
Je crois ne pas avoir rencontré depuis longtemps un "parfum" d'une telle radicalité dans la démarche créative combinée à une "portabilité" qui permet d'oublier qu'il s'agit d'un "parfum". On se glisse dans cette peau vivante au point de l'oublier. Cette heure transcende vraiment les genres (masculin/féminin), les espèces (animal/végétal) et j'ai déjà l'impression de la connaître depuis longtemps.
Si tu rencontres Mathilde Laurent, j'aimerais que tu lui transmettes un simple message de ma part : Merci !
Thierry, je partage tous tes sentiments au sujet de L'Heure Fougueuse, et dès que j'en aurai l'occasion je transmettrai à l'intéressée!
RépondreSupprimerMerci Denyse pour ce Top 10, et j'en profite pour vous souhaiter une bonne année 2011, espérant pour ma part que vous continuerez à m'enrichir de vos écrits et m'influencer (au bon sens du terme) sur mes choix.
RépondreSupprimerJ'ai offert Portrait of A Lady à ma mère, européenne éprise de Moyen-Orient, çà tombait bien, et je ne m'en lasse pas, c'est un merveilleux parfum, qui ne se développait pas sur ma peau (une rose charmante mais sans sillage) mais qui la sublime, elle.
Et j'ai adopté, pour un temps du moins, Kiss me Tender, en amoureuse de l'héliotrope que je suis. Il ne détrônera sans doute pas dans mon coeur Teint de neige (et encore, il est trop tôt pour le dire), mais quelle sophistication derrière une apparente simplicité ! J'ai ressenti Do Ré (pourtant salué par les blogs) et quelle différence de qualité (je trouve). Vous avez bien raison, l'esprit Guerlain se ballade plutôt du côté de chez Nicolaï.....Vous avez également eu raison de ne pas évoquer cet incident télévisuel car cela aurait donné lieu à des débats inutiles (j'ai suivi de loin les commentaires sur le blog d'Octavian et je me suis retenue, mais avec difficulté). Tout cela ne me semble pas en rapport avec le "politiquement correct" mais avec la distinction éternelle à faire (ou pas) entre l'oeuvre qu'on admire et l'auteur dont les idées peuvent être détestables. De ce point de vue, ce qu'il s'est passé éclaire sur la relations qu'entretiennent les consommateurs avec les grands nez, et dans l'esprit du grand public, il ne faisait pas de doute que la Maison Guerlain était toujours dirigée par M. Guelain. D'un point de vue sociologique, et seulement de ce point de vue-là, cet incident de 2010 était assez intéressant.
Parmi mes découvertes ou redécouvertes 2010, je citerais encore Patchouli pour Homme (encore Nicolaï)...et les bougies Trudon.
J'attends avec impatience le pain Lutens, et des nouveaux Malle (?). Mon voeu égoïste pour 2011 est de pouvoir enfin faire mien un Malle car il me semble quand-même que leur sillage est exceptionnel (pour ce que j'ai senti, du moins, de Musc Ravageur, Portrait of a Lady ou Carnal Flower...). Les premières semaines seront consacrées à essayer Fleur de Cassie et Dans tes bras (qui contient aussi de l'héliotrope, je crois).
Elles le seront aussi à essayer de comprendre la construction des Duchaufour, leur fil rouge.
Enfin, et d'une manière générale, MERCI pour tout ce que vous apportez, la connaissance scientifique, la culture artistique, et le plaisir littéraire.
Narriman
Bonne année à vous aussi, Narriman. J'ai beaucoup porté Kiss Me Tender pendant mes vacances -- j'en ai vaporisé peignoir et pyjama -- en alternance avec des encens.
RépondreSupprimerJe devrais recevoir sous peu le nouveau Lutens, j'attendrai un petit moment avant de rédiger un avis puisque la sortie est pour mars.
Et j'espère qu'Une Fleur de Cassie vous séduira, même si ce n'est pas le plus facile de la collection...
Coucou Denyse,
RépondreSupprimertous mes meilleurs voeux pour 2011. Longue vie à ton blog!
Merci pour ton top 10 de l'année. Curieusement, moi qui travaille pour une niche glorieuse, j'ai beaucoup aimé certains parfums grand public comme Midnight in Paris (magnifique parfum androgyne), Minuit Noir (la saga Lolita m'accompagne toujours...) et Bang (comme j'aime le poivre)!
Vamp à NY a été mon gros coup de coeur niche because la tubéreuse à la sauce Giacobetti. Et mon nouveau coup de coeur se nomme Incense Oud que je porte en avant première te que je t'invite à venir découvrir sur le stand. Bisous et à bientôt.
Bonne année à toi aussi Rebecca... Le nouveau flanker Lolita m'a aussi beaucoup plus, je crois l'avoir mis dans le top 10 de l'automne d'ailleurs. J'accourrai découvrir Incense Oud, sans doute vendredi où je suis dans les parages, bien qu'en fait, je commence à saturer grave sur l'Oud! Mais celui de Calice Becker, Pure Oud, est encore celui qui me plait le plus dans ce registre, donc je suis plutôt d'accord avec les options prises par Kilian dans cette collection.
RépondreSupprimerMeilleurs voeux Denyse!
RépondreSupprimerFinalement 2010 n'aura pas été une si mauvaise année, une année Duchaufourd, Giacobetti et Laurent peut-être.
Je me retrouve assez dans ce top ten, ayant craqué pour Portrait, et L'heure fougueuse c'est pour bientôt surement. Alors que je trouvai les autres heures ciselées et peut-être un peu trop habillées pour moi, celle-ci m'épate par sa naturalité et son élégante désinvolture.
Je rajouterai Onda EDP qui est entré directement dans mon panthéon personnel. Par contre M/mink est un non catégorique de mon nez et de mon estomac, conceptuel ou pas.
Et même côté Mainstream, malgré les énormes catastrophes olfactives que sont Bleu et Belle d'Opium, sans oublier Womanity qui continue de me torturer et que je croise assez souvent, nous avons eut droit à trois belle surprises: Midnight in P, Minuit noir et Bang (comme Rebecca!)
Souhaitons nous autant de plaisir et de découvertes pour 2011! (vivement le Frapin débaptisé!)
Meilleurs voeux, Anatole!
RépondreSupprimerJe ne partage pas l'enthousiasme général sur Bang mais peut-être est-ce faute de l'avoir essayé sur peau... Quand au Frapin débaptisé, j'attends une confirmation sur le moment de lancement pour en parler, en espérant que 2011, en effet, nous réserve encore de belles surprises...
Quel parfum doudou en effet ce "Kiss me tender"...mais pas la peluche en synthétique made in China, plutôt le doudou de grande fille coquine ;)
RépondreSupprimerJ'ai enfin pu "tester" Une Fleur de Cassie et il ne m'a pas déçue...mais mon fils de quatre ans a tranché: ce sera Musc Ravageur pour lequel il a eu un coup de foudre (qui l'eût cru ? il le préfère même à "Dans tes bras" et à "Kiss me Tender", pourtant plus maternels !)
Narriman
Narriman: ah, les hommes... Même à l'âge de quatre ans! Mais je comprends: Musc Ravageur est aussi un parfum gourmand et câlin qui peut plaire à un petit bonhomme... Il a bon goût!
RépondreSupprimerBài viết hay và chi tiết, tôi rất thích các thông tin của bạn, mời bạn xem các thông tin >>> TRỒNG RĂNG IMPLANT THAY THẾ 1 RĂNG
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