dimanche 5 avril 2009

Atmosphère ? Est-ce que j’ai une odeur d’atmosphère?



Vers la fin des années 90, je suis rentrée chez moi embaumant l’Avignon de Comme des Garçons. J’ai agité mon poignet sous le nez de ma coloc’, Québécoise élevée sous la bonne sœur comme moi, en m’exclamant : « Tu ne trouves pas que ça sent l’église ? ». Sur quoi elle m’a répondu, impavide : « Mais pourquoi est-ce qu’une femme sentirait comme un lieu ? »

Ce dialogue me revient périodiquement lors de mes explorations olfactives. Et j’ai décidé que, non, je ne veux pas avoir une odeur de lieu, de voyage ou d’atmosphère, ce qui me fait sans doute rater une bonne partie des joyaux de la parfumerie de niche. Quelque chose doit coller à l’idée que je me fais d’une odeur de peau de femme pour que je porte un parfum, plutôt que de le humer, de l’admirer, d’en avoir des vapeurs… sans l’acheter. Il ne s’agit pas d’amour ou d’aversion pour certaines notes, ni de parfums de la classe « chefs d’œuvre que je suis censée admirer sans arriver à le piger ». La question est autre.

Qu’est-ce qui manque – pour moi, du moins – dans ces parfums d’atmosphère ? S’agit-il d’un genre de note ou d’accord ? Par exemple, les notes de fond animales ou les fleurs indolées qui relaient l’odeur d’une peau moite ? Peut-être, en partie : autrement, pourquoi la parfumerie classique aurait-elle tissé ses artifices autour de ces notes ? Mais je crois qu’il s’agit plutôt d’une question de concept, et d’un concept assez contemporain…

Prenons l’exemple du très controversé Serge Noire. J’en ai acheté un flacon sans même terminer mon échantillon, deux jours après sa sortie. Depuis, il se dresse, accusateur, sur ma commode, reniflé de temps à autre mais jamais porté. J’adore ses relents carbonisés d’encens, mais curieusement, rien, dans ce parfum, n’appelle mon corps. Il a quelque chose de désincarné. Dans cette évocation d’un temple lointain et archaïque, je n’ai pas ma place.

Il en va de même pour le magnifique Bois d’Arménie réalisé par Annick Ménardo pour la collection L’Art et la Matière de Guerlain. Je serais ravie de me prélasser dans un palais en bois sur la rive de la Mer Noire imprégné de cette odeur, mais je n’ai pas le désir de le porter sur ma peau. Plusieurs des compositions d’Olivia Giacobetti éveillent chez moi la même sensation. Ce sont des évocations géniales d’atmosphères, des paysages complexes et merveilleux en flacon : ses parfums « de peau » et ses parfums d’ambiance relèvent d’une démarche cohérente, ce qui explique sans doute pourquoi plusieurs commentateurs du post de la semaine dernière sur les parfums d’ambiance envisageaient leur double usage. Il en va de même, pour moi, avec la série de Jardins de Jean-Claude Ellena pour Hermès. J’y passe, mais je n’ai pas envie de les emporter partout avec moi.

Le parfum est une sorte d’aura portative : à la fois une bulle de beauté invisible dans laquelle nous pouvons de temps en temps nous retirer pour échapper à la grisaille du quotidien, et une carte d’identité olfactive (« Aujourd’hui, me voilà. ») Il n’y a donc aucune raison pour que l’évocation odorante d’un lieu ou d’une ambiance ne remplissent pas cette fonction d’aura portative – et manifestement, c’est le cas pour de nombreux amoureux des parfums.

Mais curieusement, certaines de ces compositions me font l’impression d’une nature morte ou d’un paysage si auto-suffisants que ma présence n’y est pas requise, sauf pour les admirer. Ils peuvent être émouvants, évocateurs, saisissants et originaux – mais ils ne sont pas moi, parce qu’ils n’ont pas besoin d’un « moi ».

Et pour vous ? Y a-t-il des odeurs d’atmosphère que vous aimez visiter, sans pour autant vouloir les transporter avec vous comme une espèce de coquille d’escargot invisible ?

Ou suis-je la seule à éprouver ce sentiment ?

Image: Georges Seurat, Paysage, L'île de la Grande Jatte (1884)

24 commentaires:

  1. Il y a des odeurs d'atmosphère que j'aime visiter, et transporter avec moi, et des odeurs "d'intime" que je pose sur ma peau. Les odeurs d'atmosphère, sur les vêtements (c'est ainsi que leur rendu est le meilleur je trouve) et/ou l'intime sur la peau.
    Mais les odeurs d'atmosphère des uns... ne sont pas celles de autres, c'est certain, elles varient en fonction du référentiel olfactif et du vécu.
    Pour moi, Serge Noire est un parfum d'intime justement, donc de peau, je le laisse "m'approcher". Il m'inspire des images précises bien sûr, comme souvent avec les Lutens, mais aucune atmosphère particulière, si ce n'est qu'il induit chez moi un état presque méditatif, très apaisant en fait.
    Mes parfums d'atmosphère: L'eau argentine, Un jardin sur le Nil, Ce soir ou jamais, Les Nuits d'Hadrien, A la nuit... Pour la simple raison que chacun d'eux ravive un souvenir très précis: un lieu, un moment gravés dans ma mémoire olfactive. C'est agréable, mais je n'ai pas envie qu'ils touchent ma peau, juste qu'ils soient "autour" comme dans le souvenir, en fait.

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  2. Bonjour,
    C'est la première fois que je laisse un commentaire sur votre blog que je lis toujours avec un plaisir immense -sans doute grâce à votre écriture, érudite, bien construite et accessible.
    J'ai un rapport assez primitif au parfum : intense, intuitif mais sans connaissances.
    Comme Bénédicte j'ame transporter sur moi certaines odeurs, mais j'aime les porter sur ma peau. Quel bonheur de transporter "Un jardin en méditerranée", car c'est moi qui me sens transportée sous ces figuiers planté dans la garrigue. Mais le plaisir n'est jamais si grand que quand il exhale la peau avec Ambre sultan ou Musc ravageur par exemple (je les porte tous les deux en alternance),c'est comme si je sentais ma peau 'en mieux', c'est une sensation très charnelle, très gourmande, Ambre sultan a une dimension mystique et à la fois sensuelle très troublante, alors que l'autre appelle les papilles. Je n'aime pas porter les parfums fleuris qui eux, me semblent faire partie du décor et non se fondre en moi. Quand ils m'emmènent ailleurs (Dzonkha, que j'apprécie beaucoup par exemple) c'est délicieux aussi. Voilà pour mon petit témoignage ! Merci de nous faire partager votre sensibilité et votre culture "parfumesque" :-)

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  3. Bénédicte, je me demande en vous lisant si j'ai aussi des odeurs d'atmosphère... Il me semble que mes souvenirs olfactifs les plus vifs sont liés à ce que je portais à une certaine époque; ceux qui sont liés à des lieux sont liés à des odeurs (ou des combinaisons d'odeurs) mais pas à des parfums en flacon. Ou alors, je n'ai pas encore rencontré ceux-là!

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  4. Géraldine, merci, et bienvenue sur Grain de Musc! Ce rapport d'intimité et/ou de dépaysement -- ou encore de lieu retrouvé - est très personnel, vous avez raison. Et raison aussi de laisser parler l'intuition! A en juger par vos choix de parfums de peau, la sensualité parle aussi très fort...

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  5. En fait le hasard fait parfois bien les choses, dans le fait que telle ou telle construction d'un parfumeur va faire écho à un souvenir particulier. La restitution figurative d'une odeur (celle du maté par exemple dans L'eau argentine) ou la combinaison de plusieurs qui font tilt et activent une connexion neuronale?
    La plupart du temps, dans l'expérience que j'en ai, c'est 9 fois sur 10 un souvenir d'enfance tombé aux oubliettes, et qui refait surface subitement en humant une touche. C'est toujours déroutant et souvent émouvant.
    J'en parlais avec une jeune femme l'autre jour qui s'intéresse au sujet. Elle faisait le lien entre les types de stimulation sensorielle du nouveau-né et du jeune enfant, son rapport à la mère dans ses premières années de vie et le développement de tel ou tel sens, la manière dont il va s'interconnecter aux autres sens et à la pensée, les réflexes comportementaux ou d'apprentissage qu'il va provoquer... Très très intéressant! Et c'est le genre de sujet sur lesquels on peut disserter des heures durant.

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  6. Bénédicte, je me demande, au sujet de ces souvenirs lointains, s'il n'y a pas une question de culture, de géographie... je suis Nord-Américaine, la plupart des parfumeurs sont, sinon Français, du moins Européens (pour l'instant)... A part Youth Dew, je n'ai jamais tilté sur une empreinte olfactive oubliée en flacon!

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  7. Je ne suis pas née en France non plus, mais tout de même dans un pays de culture latine, c'est vrai... Et j'ai tout de même passé une partie de de mon enfance ainsi que toute mon adolescence en France... A creuser! Il y a déjà des parfumeurs de niche à Montréal, les choses changent. :-)

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  8. Bénédicte: oui, mais le parfumeur de Montréal penche plutôt vers les odeurs lointaines -- même si, en fait, je ne reconnais rien des pays qu'il évoque dans ses parfums (il dit qu'il les a testés sur des "natifs", alors c'est sans doute moi qui me trompe...).

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  9. est ce que l'on n'a pas envie de porter certains parfums parce que trop "figuratifs" ils peuvent alors être perçus comme parfums,de lieux ou d'atmosphères , je peux comprendre ce sentiment , j'aime auusi sur ma peau des parfums , plus mystérieux , plus abstraits !

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  10. Sylvaine, je pense que je pense aussi pour une certaine abstraction... ou alors pour une projection vers le personnage que me fait imaginer le parfum (et que je pourrais incarner) plutôt qu'un lieu... Pourtant, j'adore les voyages!

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  11. Hmmm... je suis d'accord avec Benedicte, je trouve que mes parfums "odeur d'atmosphere" ont souvent un effet apaisant, qui induisent un etat meditatif, surtout mes parfums d'encens. D'autres m'emmenent en voyages lointains, comme Dzongkha ou Timbuktu. C'est vrai quand meme que je dois etre dans un certain etat d'esprit pour les porter...

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  12. Tara C., je vais décidément essayer de revisiter ces invitations au voyage... C'est peut-être mon enfance catholique -- ah, les bonnes soeurs et leurs mesquineries ! -- mais l'encens ne m'incite pas à la méditation, contrairement à la grande partie de l'humanité pendant des millénaires. C'est trop con.

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  13. tout à fait d'accord avec votre post il y a des parfums que j'aime sentir, que j'admire qui m'évoquent des lieux, il y a des odeurs que j'aime respirer mais je ne pourrais pas les faire miens me les approprier. le(s) parfum(s) que je choisis doivent me parler et m'émouvoir, me faire sentir femme, je ne sais pas.

    Preuve en est des parfums mémo que j'ai respiré récemment j'aime beaucoup je les trouve réussis je les recommanderais mais je ne les porterais pas au quotidien pour autant car il leur manque le petit truc qui me parle, pour moi aussi le parfum que je porte doit avoir quelque chose de subtile , de mystérieux et non seulement descriptif.

    à bientôt

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  14. Soph, mais une description de paysage peut avoir quelque chose de mystérieux... c'est justement là que ça se complique!

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  15. Bonjour Denyse, comme toujours, tu pose des questions très passionnantes! Moi, j’aime beaucoup porter des parfums qui incarnent un lieu, mais je suis trop, peut-être, au delà…j’ai été même capable de porter sur mes vêtements des parfums d’ambiance…
    Par contre dans mon expérience chez Boudoir 36, où je ne vends que de parfums de niche, souvent j’entends la phrase : « Ce sent très bon, il me rappelle de…, mais je ne le porterai jamais sur ma peau… ». Et je me rends compte que principalement qui prononce cette phrase est quelqu’un qui s’approche pour la première fois à la niche est qui a un concept de « portabilité » traditionnelle du parfum. Toutefois, si je suis capable d’expliquer et de faire acquérir mon concept de parfum et de communication de personnalité par le biais du parfum, il peut arriver que la même personne qui a prononcé la phrase achète un parfum avec de l’encens ou avec de la feuille de figuier. Pour moi en effet le parfum est une sorte de jeu de déguisement ; porter un parfum représente le geste de s’habiller d’une seconde peau qui peut être même d’une couleur différente que la notre. Le parfum est aussi une aide pour se cacher derrière une personnalité qui n’est pas la notre, mais que nous aimeront véritablement avoir… Et donc, en jouant, il devient très facile de porter un parfum si décalé comme le parfum d’un lieu ou même un parfum d’autrefois.

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  16. Antonio, merci de ce point de vue professionnel (et personnel) sur la question. En effet, j'ai déjà entendu ce commentaire en parfumerie, mais c'est tout un art d'arriver à persuader les gens de changer de point de vue!

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  17. Ce débat est très intéressant et revient à la question "pourquoi se parfume-t-on?" en fait.

    En ce qui me concerne, je ne conçois pas le parfum comme un prolongement de ma personnalité, comme exprimant mon "moi", ni comme quelque chose qui me sert à faire passer un message aux autres ou à laisser mon empreinte dans la mémoire des autres. C'est pour cela que ça ne me gêne pas de changer de parfums tous les jours, et que les personnes de mon entourage ne m'associent pas à UN parfum qui serait mon "parfum-signature".

    Je ferais donc partie de ces personnes qui pourraient porter sans problèmes des "parfums d'atmosphère". Mon rapport au parfum est essentiellement tourné vers l'évasion, la découverte d'autres choses, plus que vers les souvenirs même si ça peut arriver bien sûr. Cela dit, je n'aime pas forcément les parfums trop figuratifs, les soliflores très réalistes me déçoivent toujours à la longue, je trouve ça souvent plat.

    J'ai donc aussi besoin d'abstraction, de construction (non qu'un soliflore ne soit pas le produit d'une construction bien sûr, mais la construction est "dissimulée" sous l'apparence d'une senteur unitaire). En fait, j'aime que le parfum m'évoque des images, des sensations, mais des images et des sensations complexes, qui peuvent évoluer, j'aime les parfums qui me surprenent à chaque nouvelle fois que je les porte, je n'aime pas me sentir trop en "terrain connu" avec un parfum. Bref, tout ça pour dire que mon rapport au parfum se rapprocherait de la réponse que vous avez faite à Spoh' un peu plus haut!

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  18. Friedrich: moi qui suis coupable du libertinage olfactif le plus indécent, je ne vous jetterai pas la pierre! Effectivement, s'il exprime mon identité, celle-ci doit être carrément schizophrène... J'avoue cependant qu'en l'honneur d'un certain monsieur, que je vois trop rarement, j'ai tendance à porter ce qu'il préfère sur moi: la tubéreuse... Mais c'est l'exception absolue!

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  19. Les parfums d'atmosphère n'ont pas ma préférence pour mon parfumage au quotidien. J'aime les sentir sur touches, pour me remémorer un instant, une ambiance, une odeur, un souvenir, mais je n'emporte pas ces souvenirs avec moi en sillage sur ma peau. J'aime l'atmosphère de nombre de Penhaligon's, Bluebell, Victorian Posy ou Elizabethan Rose ou encore Blenheim Bouquet mais je ne les porte pas, plus, exepté Bluebell. Ce qui m'intéresse le plus dans la parfumerie, c'est qu'elle m'apporte quelque chose d'abstrait, une toile vierge sur laquelle je peux projeter ce que bon me semble. Ainsi voué-je une grande admiration au 5 parce qu'il me transcende et m'emporte au-delà de toutes contrées et de toutes atmosphères. J'ai très longtemps eu du mal à aborder les Lutens à cause de celà, justement, leur trop grande forte évocative qui ne laissait que trop peu de place à mon imaginaire. Et j'aime que mon parfum sur ma peau me parle de ce que j'ai envie qu'il me dise, le discours n'est pas toujours le même, il est renouvelable, et renouvelé, selon mon humeur, je lui imprime mon intention, pas l'inverse.

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  20. Il est des parfums qui me séduisent, que j'achète mais que je ne porte pas, ou très rarement. Serge Noire est justement mon dernier "exploit". J'ai souri en lisant l'usage que vous en faites aussi. Je n'arrive pas à avoir envie de le rencontrer, en osmose intime. Je l'aime comme un tableau. De loin. Lui là, moi ici. Un pschitt parfois pour le maintenir mon bon souvenir. Je ne l'aime pas d'amour, je l'estime.
    Il est d'autres parfums qui me vont comme des gants, qui me font un sillage d'enfer. J'avais acheté Allure, ne l'ai pas aimé vraiment, juste apprécié mais jamais je n'ai récolté tant de compliments, de questions en portant un parfum.
    Il y aussi les parfums que je porte pour mon unique plaisir, tel Encens et Lavande de SL...et tant pis si mon entourage tord le nez ;).
    Et puis il y a les parfums dans lesquels je me sens bien, je me sens bon, je me love, jes love, je m'y niche..et je ronronne... Des parfums qui me font plus "moi", c'est à dire dans lesquels je me sens si bien que j'ai l'impression qu'ils m'éclairent, me pousse au meilleur de moi-même. L'exemple le plus typique est Bois Farine.
    Alizarine

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  21. Alizarine: en fait, c'est en quelque sorte une classification affective du parfum que vous esquissez là...
    Je pense que les parfums "à compliments" sont ceux qui sont les plus familiers à l'entourage, ou en tous cas les moins surprenants. Il peut arriver que les parfums "pour soi" ne soient même pas identifiés comme tels!

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  22. Lamarr, c'est une vision intéressante que celle de ce parfum qui laisse *aussi* parler notre imaginaire... Je crois que le curseur est différent selon les individualités. Effectivement, les Lutens sont parfois limite: ils peuvent nous porter, plus que nous ne les portons. Cela ne m'empêche pas de vouer un véritable culte à plusieurs d'entre eux!

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  23. Tiens, et le contraire, qu'en pensez-vous? Les parfums d'intérieur qui s'inspirent de nos parfums? J'ai découvert aujourd'hui la ligne de Ladurée, alors oui, la plupart sentent la rose, le thé, la guimauve ou le massepain (qui du coup ressemble à L fleur de corail de Lolita Lempicka), mais il y en a un qui fait furieusement pense à Insolence (un flacon translucide violet, pavéa il me semble)! La question qu'on peut se poser: a-t-on envie d'imprégner notre intérieur de notre parfum préféré?
    Muguette

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  24. Mugette, je ne suis pas folle des Ladurée que je trouve trop sucrés... Mais en effet, alors que la parfumerie de grande diffusion tire vers le bas, vers la parfumerie fonctionnelle (que d'odeurs de gels douche et de shampooings!), la parfumerie d'ambiance devient de plus en plus complexe et belle!

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