La préparation de mon cours d’initiation aux parfums à Londres s’est à ce point infiltrée dans mon inconscient que je me suis littéralement réveillée à 4 :30 ce matin en train de sentir L’Heure Bleue dans ma tête, et de réfléchir à ses rapports à Opium et Poison.
Sans compter que je suis toujours sous le choc de ma découverte des Heures du Parfum de Cartier – les seuls flacons qui arrivent à me décrocher de XII – L’Heure Mystérieuse et de XIII – La Treizième Heure sont Féminité du Bois et… Guet-Apens, un autre Mathilde Laurent. J’ai vaillamment tenté d’aborder un test comparatif entre patchoulis avec Bornéo 1834, Intrigant Patchouli de Parfumerie Générale et le nouveau Patchouli pour Homme/Intense des Parfums de Nicolaï, mais la seule idée qui me soit venue à l’esprit, c’était que le Nicolaï dégageait une curieuse odeur de poivron vert fraîchement tranché.
Donc, au lieu de reprendre mes avis comme promis, je vais recruter vos cerveaux pour m’aider à préparer mon cours au London College of Fashion. Pour l’instant, j’attends un retour des stagiaires pour savoir où ils en sont de leur itinéraire olfactif : aussi longtemps que j’ignore si ce sont des « profanes » ou des amoureux du parfum, ou quelque part entre les deux, je ne pourrai finaliser ma sélection de matériaux.
L’idée fondamentale de ce cours est de lier les odeurs au langage – descriptions, histoires, culture : d’inciter les stagiaires à penser l’odorat de façon plus analytique et donc, par extension, les compositions parfumées. Autrement dit, il s’agit d’une extension de la culture blog et de l’apprentissage que nous avons tous entrepris au cours des dernières années.
Avant de me lancer dans les matières premières du parfum, je voudrais susciter le rapport entre l’odeur et les mots en présentant aux stagiaires des objets concrets, familiers – du thé fumé aux gommes à effacer en passant par un pamplemousse ou un crayon fraîchement taillé. Certaines de ces choses leur seront présentées alors qu’ils auront les yeux bandés ; d’autres devront être décrites sans jamais se référer à l’objet directement.
Voici donc ma question :
Quels objets/matières me suggérez-vous d’utiliser pour ces exercices ?
Dans l’idéal, ils devraient être liés à des notes de parfums. Mais surtout, ils devraient être faciles à se procurer à Londres en plein décembre, ou à trimballer de Paris (je ne vous raconte même pas ma valise…).
J’attends vos idées avec impatience !
Oh lala, ce n'est pas si simple comme question. Moi qui suis très gourmande, je ne pense qu'à des notes sucrées liées aux douceurs. Je crois avoir décrit la plupart des parfums ambrés en faisant appel à ces notes, je pense notamment au confit de roses, aux bergamotes de Nancy, au chocolat noir à 70%, à un cake avec des fruits confits... Sinon, évidemment, toi qui aimes les cuirs, une paire de gants fera l'affaire. Pour suggérer certains aldéhydes, une bougie neutre ferait l'affaire. Si j'ai d'autres idées, je te fais signe.
RépondreSupprimerBien vu la mine de crayon de bois fraîchement taillée et les gants en cuir. Je suggérerais également d'apporter qques échantillons de thé (fumé, noir, sencha etc...), un morceau de bois ou de la mousse d'arbre, une écorce d'orange séchée, du chocolat noir, un alcool amer, un peu de rhum aussi, un morceau de soie, une écharpe de laine/cachemire, un carré d'ambre, quelques grains de café, un tube de colle (Cléopâtre si ça existe toujours), un morceau de savon lambda (genre savon qu'on trouve dans les hôtels, qui sent le savon, pas la rose ni la lavande en gros), et... un pot de moutarde pour "nettoyer le nez" saturé d'effluves de tes élèves (je n'ai jamais rien trouvé de plus efficace !)
RépondreSupprimerTu peux également bien sûr apporter des épices (bâtons de cannelle, noix de muscade, bâtons/gousses de vanille, gingembre, poivre noir/rose...) et quelques aromates (menthe, basilic, thym, aneth...)
RépondreSupprimerRebecca, la bougie et la confiture de pétales de roses étaient déjà dans ma liste, mais le cuir, comment ai-je pu l'oublier? Il faudra que je renifle mes effets pour trouver le plus odorant. Et le chocolat noir, évidemment. Pour la bergamote, j'ai songé à l'Earl Grey de bonne qualité.
RépondreSupprimerLamarr, je n'ai jamais essayé la moutarde, mais c'est une bonne idée. Le thé est bien sûr au programme. Les étoffes, je ne sais pas, tout ce que j'ai est saturé de molécules diverses. Le savon lambda, bonne idée!
RépondreSupprimerEt, oui, j'ai songé aux épices... J'espère pouvoir trouver des fines herbes fraîches à Londres un dimanche, je ne me vois pas courir partout pour un bouquet de basilic flapi... ni fourrer ça dans mon cabas!
RépondreSupprimerJ'aurais bien une idée, puisque Rebie parle de l'ambre, il y a un parfum, Ambre Sultan, qui m'évoque irrésistiblement l'odeur d'ateliers de luthiers. Un petit tour rue de Rome pour acheter un petit morceau de colophane ou un petit flacon de popote. C'est sûr que Ambre Sultan n'est pas le seul parfum a reprendre des notes comme ça.
RépondreSupprimerEt sinon, quelques échantillons de lessive, aussi, mais bon il semble évident que ces stagiaires sont des lecteurs de Graindemusc, alors la lessive, bon...
Muguette
Muguette, ce n'est pas si sûr que mes stagiaires soient des lecteurs de blog: pour l'instant, je ne sais rien d'eux. Ce peuvent être des étudiants de mode, des mordus de parfumerie, des épouses oisives, des gens intéressés mais pas encore complètement dedans...
RépondreSupprimerLa colophane, c'est intéressant, mais lequel d'entre eux la reconnaîtra? Il faut être musicien... Mais j'irai sentir, j'aime beaucoup l'idée!
Pourquoi pas un bâton de rouge à lèvres (style rouge baiser, odeur type de rouge à lèvres, difficile à décrire)? Un mini pot de crème Nivea? Un flacon de vernis à ongles? Un journal (odeur papier + encre). Pour les herbes aromatiques, tu peux en trouver un choix conséquent chez Velan, passage Brady (séchées bien sûr). Il te suffira de les réhydrater avec une brumisation d'eau, par exemple, cela solutionnerait le souci de transport. Bien sûr, ça sera moins parlant que des herbes fraîchement cuieillies, mais une fois réhydratées je pense que ça ira.
RépondreSupprimerOui j'y pensais aussi au rouge à lèvres Bénédicte, ainsi qu'à de la poudre libre, ou un fard à joue Bourjois, celui qu'on trouve en petite boite ronde et qui sent vraiment la poudre à l'ancienne.
RépondreSupprimerBénédicte, le rouge à lèvres est en effet une bonne idée. J'avais aussi pensé à une crème solaire bien salicylée. Pour les épices et herbes, je trouverai une solution... Mais de toute façon, ce n'est qu'une heure du programme, après on va passer aux matières premières. C'est un intensif intensif!
RépondreSupprimerLamarr, faudra que je sniffe mes Bourjois, voir s'ils sentent encore, je n'en ai pas achetés depuis des lustres!
RépondreSupprimerhum.. l'écorce d'orange et le chocolat noir à70% de cacao:)
RépondreSupprimerdu thé en effet il n'y a pas mieux pour évoquer l'odeur de la bergamote...
de la laine, ce genre de matières, comme on en parlait dans les commentaires de votre dernier article
sinon, oui dans le maquillage, des poudriers à l'ancienne pour leur odeur.
ce qui serait sympa aussi c'est de trouver une matière qui évoque la mousse de chène ou les sous bois mais bon c'est plus difficile à mettre en scène, peut-être avec des écorces de bois...?
lamarr évoquait le rhum, ce qui em fait penser à spiritueuse double vanille et à havana vanille, et donc pourquoi pas aussi, un peu de tabac à pipe?
Soph, côté anglais une lectrice a suggéré de bêtement ramasser de la terre et des feuilles mortes (mon hôtel sera tout près de Hyde Park) pour suggérer le côté mousse.
RépondreSupprimerEncore qu'on se demande à quoi ça servira, vu le sort réservé à la mousse... :-(
Cela peut être amusant de comparer des odeurs synthétiques (lessives, crèmes...) avec des odeurs naturelles (épices, terre, bois...) pour comprendre ce que la science à apporté au parfum. C'est un notion qui échappe à beaucoup. Et pour comprendre ce que la science va reprendre au parfum.C'est un point qui ne nous aura pas échappé.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerMadiel, il y a aura en effet beaucoup de matières de synthèse dans la partie consacrée aux matières premières, mais en effet, des compositions fonctionnelles pourraient être intéressantes. Cependant, pour la première étape, je veux des senteurs forcément familières à la plupart des gens, liées à des objets réels, qui peuvent être industriels. Je vais ressentir ma lessive d'un autre oeil!
RépondreSupprimerQuelques idées qui me viennent en vrac, c'est l'heure du diner donc beaucoup d'alimentaire: pâte d'amande, noix de coco, pâtes de fruits/ fruits confits, miel, pâtisseries turcs à la fleur d'oranger, chocolat bien sûr. Mais aussi terreau, gants de latex. Dans les thé il y a aussi le Pu Er (où Tuo Cha)vraiment terreux et poussiéreux. Voilà, je cherche vainement une matière présentable qui pourrait suggérer l'effet petite culotte sale de certains muscs, un morceau de fourrure (peau de chamois?) . Du concombre peut-être. Et également la poudre libre bourgeois qui rappelle un peu l'iris. Des clous de girofle... Bonne recherche en tout cas!
RépondreSupprimerEn vrac: de la badiane, du bois de cèdre (on en trouve utilisé comme antimite), de l'herbe séchée pour l'odeur de foin, une petite branche de conifère pour l'odeur de "pin" (c'est peut-être difficile à trouver à Paris mais en décembre, il y en a un peu partout), du loukhoum, des champignons, ... C'est léger et cela ne tient pas beaucoup de place!
RépondreSupprimerAnatole, arrêtez, j'ai encore faim après dîner!!! Gants en latex, pâtisseries à la fleur d'oranger et concombre, voilà des odeurs que je n'ai pas encore au répertoire. Quant au... musc, je crois qu'ils le sentiront en flacon. ;-)
RépondreSupprimerSenga, mais oui, bois de cèdre et champignons... Je ne vous raconte pas la valise!
RépondreSupprimerJe propose un bout de bois d'aloes.. tu ne pourras peut-etre pas le bruler a cause des regulations incendies, mais ce serait bien interessant!
RépondreSupprimerj'ai l'impression que tout a ete enumere, par contre ce serait une bonne idee de presenter une gamme de parfums ou l'on peut y trouver des notes de peau, animales et meme sexuelles comme Une Fleur de Cassie et Muscs Koublai Khan.
RépondreSupprimermes deux favoris du moment sont La Treizieme Heure et Fourreau Noir qui me rendent folle a vouloir me faire renifler par tous les hommes, mais je vous en prie, ne le repetez pas!
Tara, l'oud n'est pas prévu au programme...à moins que j'apprenne que je n'ai que des perfumistas inscrits, auquel cas je scratcherai les matières les plus évidentes pour en ajouter de plus tordues!
RépondreSupprimerUella, à part Fourreau Noir, tous ces parfums sont au programme!
RépondreSupprimercomme matière-parfum du galbanum du benzoine et du cistus labdanum
RépondreSupprimercomme matière en soi... du goudron, une petite vielle poupée de celluloide, un sachet en PVC neuf, une paire de souliers en caoutchouc
Quelqu'un a dj suggéré un crayon avec son taille-crayon? Le mélange de la mine taillée et de bois, huummmm...
RépondreSupprimerCoquillages: encore un mélange nacre + iode.. quel régal
Il faudrait penser au feu, auriez-vous une cheminée à disposition? Il y a tant de variantes possibles, subtiles...
Good luck!aliki
Anna Maria, j'ai déjà plein de matières première prévues, même trop! C'est mon casse-tête actuellement: é-li-min-ner!
RépondreSupprimerAliki, comme c'est une université, les cheminées sont rares! Les crayons fraîchement taillés, c'est prévu pour l'odeur de cèdre...
RépondreSupprimerPour ne pas se disperser et être sûr de couvrir la palette au maximum, je partirai d'une liste ou plutôt d'une classification. Celle de Guy Robert propose déjà pas mal de piste. Voici sa liste que vous pouvez trouver sur le site de la société française des parfumeurs. J'ai mis entre parenthèze quelques suggestions, le plus difficile étant les odeurs de fleurs. Liste de classification des odeurs : 1/ Odeurs montantes, acides, aiguës, pointues comme le vinaigre, mais aussi les aldéhydes aliphatiques C.6 à C.13. 2/ Odeurs fruitées. Là, il y a tout : les notes de la famille de la menthe, les anisés, les agrumes (excepté la bergamote), tous les fruits, tous les fruits rouges, les lie-de-vin, les camomilles. 3/ Odeurs camphrées, familles des thyms, romarins, camphres, eucalyptus, les armoises, les angéliques, la myrte. (les feuilles de laurier sauce). 4/ Odeurs de la famille du linalol et de son ester acétylé : lavandes, coriandre, bois de rose, bergamote. 5/ Odeurs de la famille des fleurs d’oranger : néroli, petitgrain, jonquille et leurs constituants. 6/ Odeurs de la famille du jasmin et de l’ylang-ylang et leurs constituants. 7/ Odeurs vertes (fleurs et herbes) muguet, lilas, narcisse, jacinthe, gardénia, lierre, galbanum, gazon frais. 8/ Odeurs épicées : fleurs épicées (oeillet) toutes épices, girofle, muscade, cannelle (sauf le poivre produit que je classe à part). 9/ Odeurs miellées : souvent des notes fleuries animales. 10/ Odeurs rosées : toutes les roses, les géraniums et leurs constituants. 11/ Odeurs d’iris et de violette et aussi cassie, mimosa, costus, ionones et méthyl-ionones. 12/ Odeurs boisées : cèdres, santal, vétiver et leurs familles. 13/ Odeurs moisies : patchouli et poivres. 14/ Odeurs terreuses et mousses : mousses de chêne et d’arbre, les quinoléines, les cuirs, le réglisse. 15/ Odeurs de foin, trèfle, tabac : tonka, coumarine, céleri (sel de celeri), foin coupé. 16/ Odeurs vanillées : vanille, vanillines, benjoin, baume du Pérou, et ambres doux. 17/ Odeurs ambrées : ambres, cistes, cyprès. 18/ Odeurs animales : muscs, civette, castoréum.
RépondreSupprimerDonald, en effet je pourrais recourir à la classification de Guy Robert pour sentir les matières premières -- j'ai son ouvrage (d'ailleurs la première fois que je l'ai lu c'est M. Robert lui-même qui m'en avait prêté un exemplaire!).
RépondreSupprimerPour l'instant je me fonde plutôt sur la classification de Jean-Claude Ellena qui est plus courte. Par exemple, il fait passer le muguet dans les roses, ce qui est légitime également; l'ylang-ylang rentre dans les fleurs épicées salicylées...
J'essaie désespérément de réduire la liste des mp et bases à une trentaine pour ne pas épuiser les capacités de mes stagiaires, car cette découverte des mp doit se dérouler en un après-midi! Ce ne sont pas de futurs parfumeurs... encore que, sait-on jamais? J'ai déjà poussé une étudiante de cette université à envisager l'ISIPCA.
Merci en tous cas de me rappeler cette classification que je vais utiliser pour enrichir un peu ma mise en ordre...
Tiens donc? Les nez disent souvent qu'ils n'ont pas un odorat plus développé que la moyenne, qu'il est juste plus éduqué, ce qui est logique (les musiciens n'entendent pas non plus mieux que les autres). Qu'aviez-vous donc décelé cehz cette étudiante qui vous a donné envie de la motiver?
RépondreSupprimerMuguette
Muguette, ce n'est pas son odorat qui m'a impressionnée, mais son extrême sensibilité esthétique et émotionnelle aux parfums, sa capacité à en parler, sa connaissance préalable de plusieurs composants aromatiques et ses études en biochimie!
RépondreSupprimercarmencanada, puisque tu presentes Feminite du Bois, emporte des copeaux de bois et refait vivre l'histoire ou Serge Lutens avait convie quatre parfumeurs au Maroc lesquels il leur avait presente des morceaux de bois de toutes sortes pour lancer la creation de Feminite. Ca a egalement le merite de demontrer que la haute parfumerie c'est aussi une question de vision et pas seulement de biochimie et de molecules, puisque sur les quatre parfumeurs seuls deux ont ete retenus et qu'ils ont avoue que sans Serge Lutens ca leur aurait pas traverse l'esprit de composer un tel parfum a l'epoque. Idem avec Maurice Roucel pour Iris Silver Mist, sans l'aval de Serge Lutens, il n'aurait jamais compose ce parfum tel quel...faire le lien entre tous les acteurs de la creation d'un parfum, ca peut etre interessant a developper dans un cours d'initiation.
RépondreSupprimerUella, je vais carrément consacrer un bon moment à la maison Lutens, sur au moins cinq créations pour faire comprendre l'esprit!
RépondreSupprimerComme objet odorant, je pense à :
RépondreSupprimer- du chocolat noir, et du blanc : pour la tendance fruitchouly actuelle, qui déguise le patchouli en chocolat
- barbe à papa : l'autre tendance, celle de l'éthylmatol, note gourmande omniprésente de nos jours, malheureusement.
Même si, oui, il vaut mieux leur ouvrir l'esprit plutôt que de leur montrer le côté démago d'une certaine parfumerie actuelle.
- je pensais aussi au clou de girofle, bien que j'en ai jamais senti, l'eugénol est quand même une clé des orientaux, et des féminins actuels
- ou même la fêve tonka, le coumarine, l'idée du poudré, et aussi le cliché absolu des parfums masculins.
Lamarr :
Oui, les morceaux de bois ça peut être sympa, une boîte en bois de santal peut-être, du chêne aussi -ou même un bouchon de champagne j'ai remarqué (chêne liège)-, pour bien faire comprendre que le mot "boisé" ne veut rien dire : le santal est chaud crémeux, le chêne citronné et pétillant, etc...
Le morceau de soie m'interpelle, j'ai découvert récemment cette matière avec des écharpes, et il est vrai qu'elles ne se départissent pas de cette douce odeur de cheveux tiède, comme l'iris mime l'odeur des cheveux ou de la peau.
Peut-être pour faire comprendre que certain ingrédient ont une odeur humaine.
Dans la même idée, apporté un échantillon de "Geranium pour monsieur" (ou de la menthe (dentifrice), ou du génaniol) : qui dégage une forte odeur de froid, par opposition au odeur humaine de chaud.
Je pense aussi à des ingrédients naturels qui sont des parfums tout fait :
- le narcisse
- l'absolu de foin
- ???
Mais Julien, bien évidemment que les stagiaires sentiront des matières premières: ils ne feront que ça pendant tout un après-midi! Pour l'instant j'en ai une cinquantaine, il faut que je réduise et je m'arrache les cheveux...
RépondreSupprimerMais il faut tout de même aller sentir les clous de girofle, et tout le magasin d'épices pour le même prix, Julien, ah, quand même...
Et bien entendu, j'ai prévu de faire le lien entre les matières premières et les odeurs humaines. Je vais même consacrer pas mal de temps à ça!
Ah! je ne faisais pas de remarque au sens "plus de matière première", je pensais à certains ingrédients naturels dont la complexité et la structure sont tels qu'on pourrait les diluer et les vendre comme parfum tout fait (et Luca Turin évoquait l'absolu de foin (hay), le narcisse?, et dieu sait quoi).
RépondreSupprimerJe n'ai pas encore harcelé de magasin d'épice, pour l'instant je harcelais un comptoir de thé (je découvre), mais comme je m'intéresse de plus en plus à la cuisine, je vais avoir le prétexte pour. (quoi que, en allemand...).
Côté odeur humaine, vous avez prévu l'indole ? ;) (ah... les fleurs blanches)
Le plus désespérant dans l'expérience, c'est de se retrouver soi -passionné qui veut en montrer beaucoup- devant un newbie qui avoue, intimidé, qu'il ne sent plus rien depuis le 3ème échantillon :|
Le mauvais réflexe que j'ai souvent vu, c'est de voire les gens se jetter sur les touches parfumées (et autres supports), rapprocher leur nez à l'extrême, se griller les narines, au lieu de laisser l'odeur monter, de chercher à emplifier la subtilité.
En plus comme souvent on les regarde, ils se sentent pressés, alors qu'il est déjà difficile de leur faire comprendre que 10-15s sont nécessaires pour laisser l'odeur monter et ajuster une distance.
C'est pourquoi des supports atypiques comme une boîte en bois de santal, ont l'avantage d'être ludique(déconcertant), et on ne peut pas se griller l'odorat avec. Avec en plus le risque que toutes les odeurs se mélangent dans la pièce.
Peut-être que l'intérêt, ce n'est pas de vouloir en faire trop, de présenter le plus de thématique intéressante (parce que le parfum, c'est tout un univers, personne n'en est encore revenu), mais plutôt de leur donner envie. Envie de continuer de découvrir, seul, après. Comment ? -> je sais pas !
Peut-être :
. en leur donnant un dictionnaire basique odeur<->émotion (culturel : ambre=couche culotte , agrume=frais propre ; historique et symbolique : santal=bois indien sacré encens&myhrre=sacré receuillement , épices=cuisine=goût de la vie ; le corps humains : chaleur douceur)
. en leur donnant un avant-goût en les surprenant
. en leur faisant comprendre la subjectivité d'un parfum : chacun son interprétation, chacun ses goût, l'aspect enrichissant et littéraire d'apprendre ce qu'aime les autres, (d'où l'acte de se parfumer : comme un costume, qui peux affirmer notre personnalité comme à l'inverse nous déguiser).
. dans une ambiance ludique
C'est comme pour la musique finalement, même des gamins de 4 ans comprennent la beauté des 4saisons de Vilvaldi sans rien avoir appris, alors vaut mieux passer par l'émotion, je pense.
Euh ? le schmilblick il avance ? ou j'entretiens ta confusion à l'approche du jour fatidique? (désolé)
Julien, merci, c'est vrai que j'ai noté dans mon programme de donner des instructions précises pour le "sniff", que les stagiaires ne se grillent pas les narines à l'alcool.
RépondreSupprimerJe suis aussi en train de réduire le nombre de matières premières présentées -- tu as raison, parfois certains objets seraient peut-être préférables à présenter que des dilutions pour des raisons d'émanation notamment.
C'est plus compliqué à mettre au point qu'une présentation de MP à la queue-leu-leu mais plus pédagogique...
Hello, I am starting up a discount fragrance business (selling only authentic designer fragrances) and am having a difficult time gaining exposure. Would you consider adding our site, bellafragrance.com as a link within your site? I understand that I don't have much to offer in return, so your consideration is greatly appreciated.
RépondreSupprimerThank you.
Shaun
Shaun, if you have a look at my blogroll you'll notice there are no commercial links at all, and though I appreciate how difficult it is to get exposure for a fledgling business, I'm afraid I can't make an exception to my current policy. Sorry!
RépondreSupprimer