Supposons que vous ayez la direction artistique d’une très grande maison de parfums, et que vous n’aimiez réellement que l’un des parfums classiques de cette maison…
Chaque lancement serait-il une variation de ce parfum ?
Supposons que vous décidiez, disons, de lancer un parfum cuiré, et que personnellement, vous n’aimiez pas les parfums cuirés…
Feriez-vous composer le cuir que vous aimeriez, qui correspondrait à vos propres goûts ?
Hier, on m'a dirigé vers un blog rédigé par une personne très puissante dans l’industrie du parfum. Il existe depuis un peu plus d’un an, il est assez irrégulièrement mis à jour, et il n’indique de lien qu’à un seul autre blog parfum, dont l’auteur encense systématiquement tous les lancements de la marque – question de goût, bien sûr… (Correction ajoutée après le commentaire pertinent d'une lectrice: je me suis trompée, ce n'est pas du tout systématique. Autant pour moi, et mes plus plates excuses, vraiment.)
Dans ce blog, on retrouve une histoire de la parfumerie, sans doute assez hâtivement rédigée (ce qui expliquerait quelques pataquès flagrants : le New Look de Dior situé dans les Années Folles, Mary Quant et André Courrèges cités dans la rubrique 70s), quelques bonnes adresses, deux articles sur des matières premières, des conseils pour choisir son parfum (selon l’auteur, qui n’en porte que deux, chaque femme doit trouver « le sien »)… Mais le plus intéressant, ce sont les deux posts relatant la genèse de deux des parfums de la maison.
On y comprend que l’auteur a imposé son propre goût, ce qui explique enfin le style maison actuel. On y parle peu du patrimoine de la marque : bien qu’il soit mis en valeur dans les posts historiques, il semble compter pour peu dans la composition de nouveaux parfums.
Ce blog sporadiquement alimenté tente, dirait-on, de surfer sur la vogue des blogs parfum, mais à en juger par l’absence totale de commentaires, il ne semble pas avoir atteint son public.
Il est signé du nom de son auteur. Pouvez-vous le deviner?
Damned ! L'émotion m'a éloigné de ma langue maternelle...
RépondreSupprimerEn lisant ce matin le blog d'Octavian j'étais déjà assez intrigué... mais bon il avait choisi de ne pas révéler l'identité de cette personne et ce choix est tout à fait respectable...
En vous lisant ce soir j'ai tout de suite pensé à un nom et mes fins limiers numériques font que du 1er coup je pense avoir trouvé.
Il se trouve que cette maison est celle que je chéris de tout mon coeur depuis de nombreuses années. La voir sous la direction d'une personne aussi puissante et aussi peu compétente me laisse pantois et en même temps fait naître chez moi un sentiment de rage.
Je ne suis pas intervenu sur un post récent consacré à une nouveauté car le "kirsch fantaisie" me rend malade...
Comment peut-on, sans rire, se présenter comme le garant de la continuité quand on a légitimé, voire initié des lancements aussi absurdes. Il est pour le moins "savoureux" de mettre en regard la ligne de conduite fixée par les propriétaires historiques : en gros : "ne faites que ce que vous savez faire et faites le bien" et d'autre part la réalité actuelle de la maison qui peut-être voudrait s'inventer un passé couture, avec une annexe patisserie pour élargir le champs de perception de la marque ?
On ne peut qu'imputer au goût - ou à son absence - cette terrible confusion qui consisterait à considérer que quelques notes constituent un style-maison. Cette négation même de l'esthétique de la forme est affligeante... Décidément, nos ne mangeons pas les mêmes rillettes !
Thierry... J'imagine qu'étant donné les enjeux financiers, le goût en question doit être assez largement partagé. Quoi qu'on en pense, il est, en tous cas, cohérent, même si la dispersion des lancements de types différents ne le semble pas. Ce qui m'amuse, c'est que ce blog assez révélateur soit passé aussi longtemps inaperçu...
RépondreSupprimerQuelle coïncidence,Carmen,j'ai moi-même découvert le blog de Sylvaine Delacourte aujourd'hui!Et j'ai eu la même surprise en remarquant que l'un des seuls liens guide vers le critique de parfum,alors j'ai lu suspicieusement les critiques du blog sur les Guerlain,et je ne le trouve pas tendre avec la maison,moi.Je cite:Insolence:Le parfum de Barbie, par Guerlain.Si Insolence visait les 15-25 ans, My Insolence cible carrément les prépubères.Homme:La plus grosse déception de l'année.Un plantage artistique qui fait froid dans le dos.Pour le reste je suis complètement d'accord avec vous!
RépondreSupprimerAh,celle-ci m'as amusée,à propos de My Insolence:Joli, mais entre L'Heure Bleue et Shalimar, My Insolence ressemble à une adorable petite verrue.
RépondreSupprimerMuguette, en effet, je n'ai pas relu tout ça avant de poster. Je pensais plutôt aux reviews des parfums sucrés... Autant pour moi! M'apprendra à être mauvaise fille... ;-)
RépondreSupprimerJe dois être aussi mauvaise que vous,j'avoue avoir relu l'ensemble des critiques en pensant les trouver toutes dans le même ton que celle sur la Petite Robe Noire qui décidément agace plus d'un amoureux de la marque!J'attend de le sentir avant d'avoir un jugement définitif,mais reste qu'ils ont piqué un nom de parfum qui aurait été si joli pour un Chanel,grrr!
RépondreSupprimerMuguette, vous avez entièrement raison, on doit d'abord se fier à son nez plutôt qu'au buzz!
RépondreSupprimerDenyse,
RépondreSupprimerOui, bien sûr, ce goût personnel est très partagé et on peut considérer qu'il y a eu une grande compétence à "dioriser" la marque et probablement à générer des rentrées d'argent substantielles...
Cependant, la substance est aussi une affaire d'envergure intellectuelle ; et là... ???
Le parallèle que fait Octavian (post en anglais) avec la mode est très intéressant. Il me vient un autre exemple : le choix de Martin Margiella par Hermès m'a laissé dubitatif... jusqu'à ce que je voie la première collection. MM a réussi à s'approprier une partie des chromosomes de la marque dont le PAP restait anecdotique et à créer une puis des collections qui transcrivaient "l'essence" de la marque sous une forme nouvelle, en l'occurrence le vêtement. Le DA suivant en jouant avec les supposés codes de la maison (calèche, cadenas...) n'a pas eu de mon point de vue le même succès (au niveau commercial je ne sais pas)
Ne serait-il pas possible pour une maison de parfums d'initier la même démarche ?
A titre d'exemple les Exclusifs de Chanel constituent pour moi le parfait prolongement de "l'époque Henri Robert"
en même temps quand on lit que la personne en question qui a pris la direction de la maison semblait connaître seulement l'heure bleue parmi les grands classiques, de guerlain il ne faut pas s'étonner du tour que prend la maison sous sa direction.... (j'adore l'heure bleue , c'est même mon préféré, mais quand on est passionné de parfum pour accéder à un tel poste, on a au moins la curiosité de s'intéresser à l'histoire de la amrque et aux autres grands classiques...). D'ailleurs elle semblait être une spécialiste du maquillage, pas du parfum à l'origine.
RépondreSupprimerTiens c'est drôle pas plus tard qu'hier ou avant-hier je faisais des incantations secrètes pour que Delacourte cesse de jouer les visionnaires parfum (n'est pas Lutens qui veut, hélas). Sérieusement, c'est quoi cette manie de mettre des fruits rouges et du sucre glace partout?
RépondreSupprimerInsolence, My Insolence, La Petite Robe noire, même les exclusifs n'y coupent pas!
Le critique de parfum a un gros faible pour Francis Kurkdjian, Sylvaine c'est moins son truc, même si elle a fait une touche à coup de macarons et de bonbons Regalad Krema dernièrement (La petite robe noire...). :-))
Thierry, j'aimais énormément aussi le travail de Margiela pour Hermès... Quant aux Exclusifs, dans la mesure où Henri Robert a peu composé pour Chanel, je préfère penser que c'était le lancement de l'époque Jacques Polge-Chris Sheldrake. Je compte bientôt faire des posts pour célébrer les deux ans de cette gamme!
RépondreSupprimerSoph, je pense qu'il s'agit d'une impression dégagée par le blog (et les lancements) plutôt que d'une ignorance, impossible lorsqu'on a passé autant d'années dans une maison... Disons que c'est plutôt une question de choix.
RépondreSupprimerBénédicte: sans oublier les Elixirs charnels... Mais bon, halte à l'éthyl maltol, moi je dis.
RépondreSupprimerCarmen, mon cerveau a réagi curieusement aux "Elixirs charnels", bizarrement, comme après un traumatisme, c'est le trou noir et ... c'est mieux comme ça.
RépondreSupprimerBon, encore un peu de racine de mandagore et l'ethyl maltol finira par plier.
Bon, allez, vous reprendrez bien un petit sirop de griotte?
RépondreSupprimerEn sirop oui volontiers, dans les gâteaux encore oui, à l'apéritif toujours oui, ou pour sucrer un thé fumé tout juste sorti du samovar, comme à Saint Perterbourg. Vive la griotte, vive la cerise!
RépondreSupprimerEn parfumerie, OK pour Rahat Loukoum et, à l'extrême limite, dans Delices chez Cartier... Mais sinon...
Quoique Delices, je ne m'en souviens plus très nettement non plus...
RépondreSupprimerPour Rahat Loukhoum, il faut qu'il fasse vraiment, mais alors vraiment très froid... Délices, je ne sais plus non plus!
RépondreSupprimerJuste une note sur ce sujet tres direct et tres intrigant: c'est vraiment drole que Anonyme a choisi de repondre dans la partie anglaise (en francais) et pas la partie francaise, n'est-ce pas? :-)
RépondreSupprimerOh... Il arrive que les gens se trompent de langue s'ils tombent directement sur le post en anglais (qui est toujours le plus récent) à partir d'un autre blog publiant des "updates"... Ou bien c'est délibéré. En tous cas c'est anonyme.
RépondreSupprimerN.B.:pour les lecteurs français qui ne comprendraient rien à ce commentaire, voyez ceux de la version anglaise du post, où un commentateur français anonyme s'est éloquemment porté à la défense de Mme Delacourte.
Mon passage préféré :
RépondreSupprimer"beaucoup de blogs parfums existent mais beaucoup (trop !) sont “critiques”, et même d’une violence extrême ! Le plaisir recherché là, est le bon mot, ou la formule qui tue !"
Comme s'il en existait des douzaines...
Elle semble parler justement du blog dont elle a mis le lien, non ?...
Jeanne, tiens, j'avais raté ce passage... Effectivement, vous avez raison!
RépondreSupprimertres interessant, je n'avais jamais eu connaissance de ce blog mais justement puisqu'il est ouvert aux commentaires, pourquoi ne pas dire le fond de vos pensées sur ce blog, ainsi que les critiques liés a la tournure commerciale de ces parfums, je serais curieuse de voir ce qu'elle repondra.
RépondreSupprimerbien sur, il est dommage de ne pas s'interesser a la magnificence des anciens de cette maison et de voler sur la vague sucrée repondant plus a une etude de marché qu'a une recherche du beau parfum
mais je me repete, allez jusqu'au bout des critiques et commentez justement ce blog en direct avec l'auteur sylvaine, peut etre a t'elle des choses a expliquer ? si on lui pose les bonnes questions ?
en esperant qu'elle y repondra
Oui, en effet, Véro, pourquoi pas?
RépondreSupprimerHonnêtement, Eprit de parfum ressemble autant à un blog perso que Grain de Musc à un site commercial !
RépondreSupprimerC'est vraisemblablement une technique marketing de plus pour Guerlain, et comme l'a signalé une internaute dans la partie "in english", c'est même sûrement écrit par quelqu'un d'autre (avec des fautes !)
Si elle a mis le lien vers LCDP, c'est certainement parce qu'il l'a contactée directement comme il le fait avec toute personne influente qui pourrait l'aider à accéder d'une manière ou d'une autre un jour à la gloire...
Bref, elle connait apparemment mal la véritable blogosphère française ou même anglophone, et cette tentative d'intrusion dans un milieu inconnu et dangereux ("les méchantes critiques" !) n'est que le signe de l'opportunisme d'une marque en mal d'identité.
Jeanne, cette méconnaissance de la blogosphère spécialisée, et la maladresse de cette tentative d'utilisation du média pour communiquer "autrement", m'étonnent de la part d'une société qui devrait tout de même avoir les moyens d'analyser le paysage blog.
RépondreSupprimerJ'ai fait remarquer au détour d'un autre post que pour l'anniversaire de Guerlain, des bloggeurs avaient certes été invités, mais appartenant tous à la sphère mode. Certes, leur audience est peut-être plus importante (comment savoir?) mais surtout, ces bloggeurs ont partie liée avec un agence de buzz viral qui se charge de ce type d'opération (en toute justice, je précise que Chanel en a fait de même lors du relancement de Coco Mademoiselle).
J'avais eu vent de cette opération chez Guerlain et j'avais proposé à la personne qui m'en faisait part de lui suggérer quelques noms -- à l'époque, je ne bloggais pas: c'était donc tout à fait désintéressé. Cela n'a pas eu de suite, car je ne voyais pas l'intérêt d'insister.
Je sais par d'autres sources sûres que plusieurs voient d'un très mauvais oeil chez LVMH cette prolifération de propos incontrôlés...
En tous cas, s'il s'agit d'opportunisme, c'est raté. Pourtant, un rédacteur compétent, ça ne coûte pas très cher (hélas)...
Anonyme ayant juste envie de dire une chose, et croyez moi, je n'ai pas de compte à rendre à Sylvaine Delacourte : oui, la critique est facile, oui, le blog n'est pas abouti, mais se pose t on la question de savoir si parfois, se sont des êtres humains qui sont derrière, qui agissent en êtres humains, par passion et honnêteté et pas toujours de de façon soumise à un système ? A ce propos, et vous, quelle est votre intention derrière ce blog ? Ne peut on pas légitimement s'interroger aussi ?
RépondreSupprimerCher anonyme, votre passion me touche...
RépondreSupprimer"La critique est facile", c'est un truisme qu'on répète aisément... Lorsqu'on est critiqué (ou ce, ou ceux qu'on aime). L'écriture? Un peu moins.
Quant à mon intention... À votre avis ? Disons que je n'ai pas de comptes à rendre non plus, c'est même ce qui caractérise la plupart des vrais bloggeurs parfum.
Croyez-le ou non, la première chose que je suppose est précisément qu'il y a des êtres humains, faillibles, brouillons, inspirés, passionnés, bousculés, pas toujours libres d'aller au bout de leurs idées, derrière leurs alambics.
C'est même justement à partir de là que j'aborde les parfums, me semble-t-il. Si vous avez pris le temps de consulter ces pages, vous aurez pu constater que je ne présuppose jamais le cynisme chez les parfumeurs, même lorsque les parfums ne sont pas à mon goût. Et que je signe mes propos.
Désolé de rester anonyme, mais parfois il vaut mieux. Restons en là ! Votre blog est un blog de qualité, comme beaucoup d'autres, et ne le gachons pas avec des querelles mal venues. Mais visiblement, Guerlain continuera à faire couler beaucoup d'encre et d'alimenter des débats passionnés.
RépondreSupprimerAnonyme:
RépondreSupprimerL'un de grands désirs du markéting a toujours été d'établir un lien fort avec le client de sorte qu'il perçoive le produit (dans notre cas le parfum) comme une "entité" qui dépasse le commerce.
On pensait ce lien de manière stricte commerciale, pour être fidèle et acheter plus.
Mais le mot fidèle a plusieurs sens en français dont un est lié aux croyances.
Ce qu'on voit aujourd'jui (commentaires négatifs pour une marque, critique du respect de son ADN) ne sont que les conséquences de la première politique.
Les marques ont construit des histoires (vraies ou pas)qui ont la valeur d'un mythe. Le client est devenu parfois un fidèle et non seulement quelqu'un qui a une carte de fidélité.
C'est toute cette histoire qui est derrière moi, carmen canada et bien d'autres de la blogosphère. Nous avons porté du Guerlain, du Caron, du Chanel, du Dior...non seulement un jus mais toute une histoire.
C'est la raison pour laquelle je ne peux pas être indifférent ni à la tromperie actuelle, ni à la baisse de qualité, ni au manque de vision.
Pour rester dans le marketing il y a toujours des concepts comme "entrer dans l'univers de la marque, etc...". Sauf que les marques ont pensé que les clients entrent, payent et sortent. Mais les choses sont différentes dans le réel. On sort rarement. And so, you have to deal with it!
Si on parle de Guerlain en 2009 c'est un cas isolé. L'histoire que je vous ai raconté concernera bien d'autres marques dans les années à venir. On fait de l'idéologie avec le client, ne vous attendez pas que ça finisse en caisse :)
Pour revenir au sujét, il est rare quand une marque puisse générer de telles réactions ardentes, même négatives, dans un monde avec tant de nouveautés.
Un jour peut être personne n'en parlera plus.
pour rebondir sur vos propos, en parlant des 180 ans de guerlain, j'ai justement un pote qui bloggue dans le domaine de la mode et qui y a été invité, et en effet, même si je l'apprécie bcp ce n'est aps un passionné de aprfum, c'est en, effet le même qui m'a demandé de faire un post sur ego facto et qui a posé pour jamais le dimanche. En effet, dans ces cas là on vite de gens de la mode, pas des passionnés, peut-être plus critique. En ce qui me concerne j'ai lâché un commentaire sur le site de cette dame en disant qu'elle massacrait peu à peu l'héritage de cette maison légendaire, ça ne servira peut-être à rien, car en effet je doute qu'un groupe comme guerlain n'ait pas les moyens de voir ce qui se passe sur la blogosphère, mais on sait jamais, peut-être que ça aura son effet.
RépondreSupprimerCher(e)s critiques,
RépondreSupprimerJe lis avec attention vos attaques et tiens à vous informer de plusieurs aspects, qui, il me semble, doivent être signalés ici. Mon blog est une initiative personnelle, Guerlain n'est intervenu en aucune façon; un ami (oui qui a une agence web!) a mis en place mon blog, puis j'ai commencé la publication. J'écris moi même mes articles, avec mon coeur et mon envie de partager mes connaissances sur le monde de la parfumerie.
Certains articles que je ne souhaitais pas voir apparaitre en premier avaient été antépubliés ce qui explique les archives datant de Janvier 2008, (J'ai corrigé l'erreur) et pensais lancer officiellement le blog début mars avec déjà un peu de contenu que je prépare depuis la fin de l'année 2008.
Concernant les critiques qui sont adressées à mon travail, je les entends et les écoute avec attention. La critique est bien plus constructive si elle se poursuit d'un débat... Échangeons donc sur nos différents blogs! La discussion a déjà commencé sur Esprit de parfum...
merci de vos réponses Sylvaine, je suis allée sur votre blog, et je comprend la réponse apportée, comment faire vivre l'esprit d'une maison sans "vendre" car il est evident que les afficionados que nous sommes des beaux parfums, ne sont pas aptes a generer l'argent qu'il faut desormais pour faire tourner une multinationale comme guerlain
RépondreSupprimerdonc des parfums pouvant rester dans "l'esprit de la maison" mais capables d'etre vendus au plus grand nombre "moins eduqués", je comprend votre point de vue
simplement, j'adorerais voir un nouveau grand Guerlain comme shalimar voir le jour
le dernier qui m'a ebloui chez guerlain (en dehors du fabuleux patrimoine des classiques)etait "l'instant" en edp, en collaboration avec roucel (mais il faut dire que je suis totalement accros au travail de ce monsieur), ainsiq ue "l'instant pour homme" en edp qui etait une tres belle composition
il est vrai que le dernier guerlain homme me fait plutot penser a un hugo boss et totalement indigne de guerlain mais ce n'est pas mon avis
des que j'aurais plus de temps, j'irais voir votre blog plus en profondeur pour ne pas monopoliser celui ci
@ Véro 59,
RépondreSupprimerMerci de votre réponse,et merci pour vos commentaires sur l'Instant de Guerlain feminin EDP, ce fut un grand bonheur de travailler avec Maurice Roucel, avec qui j'ai essayé d'insuffler l'esprit Guerlain. Nous avions eu envie de travailler autour de la guerlinade, "revisitée" en plus solaire et plus florale.
Quant à l'envie de sentir un grand parfum comme Shalimar , nous en rêvons tous. Mais vous le savez certainement, il n'y a pas que la fragrance qui compte, même si c'est le plus important, compte aussi l’alchimie avec le flacon , le nom et cet imperceptible «air du temps».
J’attends avec impatience vos commentaires sur mon blog. Autant le dire tout de suite, il est "tout jeune" et encore imparfait. L'écriture numérique n'est pas facile, laissez moi un peu de temps.
a bientôt j'espère pour d'autres échanges
sylvaine
bon comme j'ai répondu sur le blog de sylvaine, merci en tout cas d'avoir pris le temps de répondre. Mon commentaire était peut-être un peu agressif mais c'est vrai que parfois on enrage quand on pense beaucoup de choses mais qu'on ne peut les exprimer directement.
RépondreSupprimerAu moins, l'échange est ouvert, c'est déja une bonne chose!
et j'en profite au apssage pour m'excuser, j'espère que mon post n'a pas non plus indisposé les autres bloggeurs que je croise régulièrement sur les sites de parfums. bonnejournée à tous.
RépondreSupprimerAnonyme, je ne cherche pas la querelle non plus, et je comprends parfaitement votre réaction, croyez-moi... Mais avouez que le débat est passionnant, et passionné, ce qui prouve à quel point les amoureux de parfums sont viscéralement attachés à Guerlain!
RépondreSupprimerOctavian, en effet, il est rare qu'une maison (plus qu'une marque) suscite autant de passion et autant de fidélité. Continuons à parler de Guerlain, c'est la meilleure façon d'être écouté...
RépondreSupprimerSoph, depuis que Chanel a invité des bloggeurs mode, je déplore que les bloggeurs parfum, encore plus nombreux à l'étranger qu'en France, d'ailleurs, ne soient pas sollicités. Mais les choses bougeront peut-être...
RépondreSupprimerChère Sylvaine, merci de votre intervention, que je comptais d'ailleurs solliciter -- je n'attendais pas autant de réactions sur ce post! Tout est allé très vite. Et merci de votre courtoisie. Votre réponse sera traduite en anglais pour que les lecteurs anglophones puissent la lire également... Suite au prochain épisode : j'espère que les débats seront fructueux!
RépondreSupprimerVéro, comment ne pas aimer Maurice Roucel, sa moustache et sa gourmandise olfactive? Pour le reste, le débat est lancé!
RépondreSupprimerSylvaine, rendez-vous est pris!
RépondreSupprimerSoph, c'est justement tout le charme des blogs que de donner un espace d'expression à ceux qui sont forcément plus que des clients -- des amoureux. Et une jeune amoureuse qui est contrariée, ça ne mâche pas ses mots !
RépondreSupprimerSoph, je ne peux pas répondre pour mes confrères et consoeurs, mais... il en faut plus pour m'indisposer! ;-)
RépondreSupprimerOui, c'est vrai.... Merci à Sylvaine pour sa courtoisie.
RépondreSupprimerNous sommes tous des passionnés et cela prend vite une tournure à la Sarah Bernhardt...
Je suis le premier à hurler " C'est la France qu'on assassine ! " etc,etc...
C'est le propre des relations passionnelles, lorsque quelque chose est rompu...
Denyse, les amants trahis sont pire encore que les jeunes amoureuses délaissées...
Oh la la, Thierry, j'en sais quelque chose... ;-)
RépondreSupprimerscoop : Maurice Roucel a coupé sa moustache et a arrêté de fumer !! exploit il fumait deux paquets par jour!
RépondreSupprimera bientôt fixons le RV !
sylvaine
Sylvaine: pas vrai... On demande à voir! (pour les cigarettes, j'explique souvent que de nombreux parfumeurs fument ou ont fumé, ce qui stupéfie mes interlocuteurs).
RépondreSupprimerje pensais que le tabac alterait la perception des odeurs ? mais alors, qu'est ce que ça va etre maintenant qu'il ne fume plus, ses parfums etaient deja de pures merveilles, la je vais m'evanouir, au secours .....et je veux voirr la photo sans la moustache ;)
RépondreSupprimerVéro, il me semble avoir lu chez Luca Turin que son usage faisait, au contraire, persister les odeurs plus longtemps dans les cellules olfactives. Et les parfums, ça se crée dans la tête -- on dit que Jean Carles était anosmique vers la fin de sa vie et qu'il composait de mémoire, comme Beethoven sourd, mais je ne sais pas s'il s'agit d'un récit apocryphe.
RépondreSupprimermerci de cet eclairage denyse, et c'est vrai, beethoven etait sourd et aussi un compositeur grandiose
RépondreSupprimerdonc un rhume pour les parfumeurs n'est donc pas synonyme d'arret de travail ;)
Pour répondre à Muguette sur le blog du Critique de parfum: c'est vrai que la critique de My insolence est très sévère, ainsi que celle de Guerlain homme (création de Thierry Wasser), Insolence n'étant critiqué que pour son nom, son flacon et sa campagne de pub. Cela dit, tous les parfums des collections exclusives (L'art et la matière, Les élixirs charnels, La petite robe noire) font l'objet d'éloges dithyrambiques systématiquement. Or c'est précisément sur ces collections que Sylvaine Delacourte prétend perpétuer l'esprit Guerlain.
RépondreSupprimerL'hypothèse de Carmencanada sur une éventuelle collusion LCDP/Delacourte me semble donc tout à fait plausible.
Friedrich : monsieur LCDP a tout à fait le droit d'avoir ses goûts, et d'incliner vers le sucré... "Collusion" est un terme un peu fort, mais on peut s'imaginer qu'il a été... charmé. Ça arrive.
RépondreSupprimerVous avez raison, collusion n'est pas très approprié en effet, même si la coïncidence est troublante, d'autant plus que les créations de l'Art et la matière et des Elixirs charnels ne sont pas non plus des clones les unes des autres...
RépondreSupprimerEffectivement, Friedrich, je crois que s'il y a un lien stylistique à faire, il est entre LPRN, les Élixirs, L'Instant Magic, Insolence et My Insolence : un axe amande-cerise-framboise-violette-vanille-héliotropine qui descend de L'Heure Bleue et à un degré moindre de Shalimar et d'Après l'ondée. Mais en retirant les aspects les plus sombres de L'Heure Bleue, on s'est orienté uniquement vers le gourmand-sucré qui n'est qu'une des facettes de Guerlain.
RépondreSupprimerC'était d'ailleurs la raison pour laquelle je parlais d'une affaire de goût, en signalant que le premier classique dont Sylvaine Delacourte avait souhaité parler était L'Heure Bleue. C'est son préféré, on la comprend, c'est l'un des plus beaux parfums du monde. Il m'a semblé que le fait de le mettre en avant était révélateur. Rien de plus méchant.
Moi qui suis une inconditionnelle des anciens Guerlain (Après l'ondée que j'ai eu la chance d'avoir en parfum il y a près d' 1/4 de siècle et dont le flacon sent encore divinement bon, Nahéma, vol de nuit....), je trouve qu'il y a de bon parfums dans ceux que vous citez: Insolence eau de parfum est une belle réussite - la filiation avec Après l'ondée et l'Heure Bleue est évidente mais peut-être en plus joyeux. Chypre Fatal que l'on m'a offert récemment mérite vraiment d'être découvert (j'avoue avoir fait la grimace au départ pensant que j'aurai du mal à le porter) est d'une grande finesse tout en ayant une excellente tenue, je ne le trouve pas sucré sur ma peau... Ce qui me choque, ce st ces lancements pléthoriques: on ne sait plus où on en est, on sent qu'il faut cibler toutes les catégories de consommateurs et qu'il y a surtout une grosse artillerie marketing derrière tout ça. De plus, les noms des parfums ne sont pas toujours judicieux, je trouve... Cela manque de poésie et ne fait pas toujours rêver...
RépondreSupprimerSenga, ce ne sont pas *du tout* de mauvais parfums, je trouve, même si certains ne sont pas à mon goût personnel... ce n'est pas mon unique critère de jugement!
RépondreSupprimerJe trouve comme vous qu'Insolence est excellent, un vrai Guerlain, surtout dans l'eau de parfum. Chypre Fatal m'aurait mieux plu sans son nom -- je ne me suis jamais faite aux néo-chypres.
Je suis aussi agacée que vous par la pléthore de lancements, on ne s'y retrouve plus depuis belle lurette, déjà. D'autant que la ligne "Il était une fois Guerlain" stagne sans explication après deux très belles (et relativement accessibles) rééditions...
Après l'ondée en parfum? Je suis jaaaaaaaaaalouuuuuuuuuuse!