Le dernier post a suscité un débat passionné et… une grande première, puisque Sylvaine Delacourte, directrice du développement des parfums Guerlain, y est intervenue à son tour. Je comptais d’ailleurs solliciter sa réaction – en journalisme, cela se fait, pourquoi pas dans les blogs – avant de découvrir son commentaire…
Je crois pertinent de reproduire celui-ci dans un nouveau post, puisqu’il apporte des précisions sur la nature de son blog Esprit de Parfum et sur ses intentions.
Voici, donc, la réponse de Sylvaine Delacourte :
« Cher(e)s critiques,
Je lis avec attention vos attaques et tiens à vous informer de plusieurs aspects, qui, il me semble, doivent être signalés ici. Mon blog est une initiative personnelle, Guerlain n'est intervenu en aucune façon; un ami (oui qui a une agence web!) a mis en place mon blog, puis j'ai commencé la publication. J'écris moi même mes articles, avec mon coeur et mon envie de partager mes connaissances sur le monde de la parfumerie.
Certains articles que je ne souhaitais pas voir apparaitre en premier avaient été antépubliés ce qui explique les archives datant de Janvier 2008, (J'ai corrigé l'erreur) et pensais lancer officiellement le blog début mars avec déjà un peu de contenu que je prépare depuis la fin de l'année 2008.
Concernant les critiques qui sont adressées à mon travail, je les entends et les écoute avec attention. La critique est bien plus constructive si elle se poursuit d'un débat... Échangeons donc sur nos différents blogs! La discussion a déjà commencé sur Esprit de parfum... »
Merci à Sylvaine d’avoir réagi, et de façon aussi courtoise. Je ne peux que me féliciter qu’un dialogue -- parfois houleux, il est vrai, tant Guerlain suscite de passions -- soit initié entre les amoureux de la maison et celle à qui l’on a confié son devenir. Cela aussi, c’est une grande première et je suis ravie qu’elle ait eu lieu sur Grain de Musc.
je suis heureuse aussi de constater que meme les personnes a haut niveau dans les maisons de parfums, prennent le temps de nous repondre, car beaucoup se mûrent dans leurs alcoves, et il faut saluer l'initiative de sylvaine qui a pris le risque de se lancer dans le monde des blogs pour etre plus a l'ecoute des consommateurs et passionnés que nous sommes, monde qui semble tellement secret et elitiste
RépondreSupprimerdonc merci d'ouvrir ces dialogues passionnés/ maisons de parfums
Véro, ce monde restera sans doute en grande partie secret, mais il est intéressant que la porte s'entrouvre.
RépondreSupprimertout a fait, et je voudrais etre une petite souris pour me glissezr dans l'entrebaillement :)
RépondreSupprimerDesolee chere Sylvaine, mais quand on porte Tubereuse Criminelle et Feminite du Bois, c 'est vraiment pas possible de passer a la Petite Robe Noire apres!
RépondreSupprimerGarde Rose: amen!
RépondreSupprimerChapeau pour M.me Delacourte qui a eu le courage de se mettre en discussion! Moi, je pense qu'aujourd'hui il est vraiment difficile d'être directrice du développement d'une si grande maison. Trop de questions, trop d'intérêts et, par contre trop peu de liberté...
RépondreSupprimerBoudoir, c'est vrai. La politique semble être de multiplier les lancements pour que la marque reste constamment en vue, plutôt que de se concentrer sur un plus petit nombre de grandes créations. C'est sûrement rentable, même si ce n'est pas ce que les amoureux de parfums préféreraient.
RépondreSupprimerJe salue également le courage de Sylvaine Delacourte pour être non seulement venue apporter son témoignage ici mais aussi pour l'avoir fait en termes élégants, nous n'en attendions pas moins d'elle. J'imagine combien la création d'un parfum, soumise à tant de paramètres (commerciaux, techniques ...) est tache ardue. Cette Petite Robe Noire déchaine les passions, et à travers elle les questionnements quant au devenir de l'illustre maison Guerlain, sur lequel je (nous) aimerions fonder tant de beaux espoirs. Merci également à Carmen pour avoir ouvert la tribune, loin de tout consensus et en toute honnêteté.
RépondreSupprimerJ’avais trouvé la méchante ironie visant le blog de Mme Delacourte un peu couarde : pourquoi ne pas lui faire part - directement sur son blog - du désarroi qui frappe un group d’ « experts», bloggeurs et « choisis », par rapport à ses créations?
RépondreSupprimerEt bien, Mme Delacourte se révèle d’une rare élégance et humilité et je suis fâchée de ne pas aimer la (vanillée) production olfactive de la maison qu’elle dirige.
Soit dit an passant, je ne pense pas que, étant gérées par un group vampirisant telle que LMVH, les grands maisons parisiens jouissent de beaucoup de liberté créative. Et , à ce propos, je regarde les parfums sortis de Chanel et Dior - est ce qu’il y là dedans quelque chose qui mérite d’être sauvé ?
Bien sur que non (c’est moi qui joue l’assertive maintenant) – à exception du logo qui attrait des foules puantes le n° 5, les exclusives Chanel et j’adore (quel nom, mon dieu).
Lamarr, effectivement, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'y a pas de consensus! Et qu'on attend sans doute plus de Guerlain que de toute autre maison...
RépondreSupprimerZazie, aucun "expert" n'a été "choisi"! Quand on a un blog, c'est bien pour y exprimer ses opinions -- quand on l'ouvre aux commentaires, c'est pour qu'il y ait débat. Je n'exerce pas de filtrage de ces commentaires.
RépondreSupprimerQuant à porter ce débat sur Esprit de Parfum, encore fallait-il informer les internautes sur l'existence du blog, ce qui était le but de mon post initial: c'est maintenant chose faite. Si je ne l'avais pas nommé, c'était par stratégie d'écriture -- si j'avais été "couarde", comme vous dites, je n'en aurais pas parlé du tout, ou alors dans un style communiqué de presse.
Je suis d'accord avec vous quant à l'élégance de la réponse de Sylvaine Delacourte, beaucoup moins en ce qui concerne Chanel, mais c'est une autre question...
Je crois qu'il ne faut pas s'extasier tant que ça de l'intervention de Sylvaine Delacourte suite à ces attaques. Elle cherchait à entrer en contact avec les blogs de parfums, voilà qui est fait. Sa réponse très courtoise est simplement liée au fait qu'elle représente une marque qu'elle doit honorer, et non pas elle même en temps que personne. Si elle voulait vraiment exprimer le fond de sa pensée, elle aurait fait un blog (un vrai) sous un pseudo, comme le font des gens dans la pub, ou le marketing. Ceci étant dit, peut-être n'y a t-il pas qu'un but commercial à ce blog et à cet échange, elle est peut-être vraiment en détresse, cette brave dame, et cherche auprès de nous des conseils constructifs pour l'aider à faire évoluer sa marque dans le bon sens ! Dans ce cas, n'hésitons pas, soyons constructifs.
RépondreSupprimeroui c'est vrai, mon post etait un peu dur, mais en me^me temps il exprimait une frustration qui ne peut jamais s'exprimer puisque jusque là il n'y avait pas d'écoute etd 'échange possible entre des gens comme mmme delacourte et des gens comme nous.
RépondreSupprimerMaintenant si cela peut permettre un petit peu de faire prendre conscience des attentes d'une petite clientèle moins rentable que celle du grand public mais non moins fidèle et s'en inspirer ne serait-ce qu'un tout petit peu, pourquoi pas? en tout cas ça ne peut pas être néfaste.
Mais c'est vrai que Guerlain peut se vanter quoiqu'il arrive de déchainer les passions et de ne pas laisser indifférent.
Jeanne, en effet, il ne serait pas concevable de signer de son nom un blog dont le discours ne serait pas raccord avec la marque que l'on représente. Cela n'exclut pas le fait que Sylvaine Delacourte puisse être courtoise en tant que personne et pas uniquement en tant que porte-parole de Guerlain.
RépondreSupprimerCela étant, je ne m'attends pas à ce que nos commentaires transforment la destinée de la maison, mais je ne doute pas qu'ils y suscitent de l'intérêt.
Soph, c'est vrai, il ne serait pas néfaste de tenir compte des attentes des "perfumistas". Parmi tous ces lancements... il y aurait de quoi faire. Et pas qu'à 10 000 euros la réédition.
RépondreSupprimerEt bien moi Carmen j'ose espérer que nos diverses réactions sauront attirer l'attention de Guerlain, car quoi ! c'est bien nous les consommatrices frustrées, en mal de beaux Guerlain, la main sur le porte-monnaie, prêtes à dépenser ce qu'il faut pour acquérir une fragrance digne de la Maison, et pas une petite sucraillerie, toute édition limitée quelle soit. Je me permets de rêver encore à quelque époustouflante création, qui me transporterait vraiment, mais Shalimar, VdN, Chamade ou Habit Rouge n'ont-ils pas déjà raflé la mise et mis la barre si haut que rien d'égal en beauté ne saurait être créé ? J'ose croire que non, que tout est encore possible, pour peu que Guerlain s'en donne la peine, les moyens, et l'envie.
RépondreSupprimeren même temps c'est vrai que l'on critique beaucoup moi la première mais ces créations dataient de l'époque de Jacques Guerlain, un véritable génie, et pezut-être que personne n'est vraiment capable de recréer de tels chefs d'oeuvre comme ceux qu'il a fait à l'époque? je ne sais pas, c'est une question que je me pose.
RépondreSupprimerLamarr : En attendant, personnellement, je ne dirais pas non à une suite des rééditions d'Il était une fois Guerlain, mystérieusement arrêtées... Cachet Jaune, Ode, Kadine, Bouquet de Faunes... Un Champs-Elysée sans le flacon en Baccarat... Ouuuuuuuuuuui!
RépondreSupprimerRhooo Carmen, je n'ose en rêver ! Kadine et Cachet Jaune ! Bon, en fait si, j'ose en rêver.
RépondreSupprimerSoph, c'est en effet une question très pertinente. Mais si les grandes créations mythiques de Jacques Guerlain remontent maintenant à une époque lointaine, celles de Jean-Paul sont également magnifiques: Chamade, Parure (hélas disparu), Nahéma, Derby, sans oublier le classique des classiques, Vétiver. Parmi les créations plus récentes, Guet-Apens/Attrape-Coeur est une merveille, et Insolence vraiment très, très bien, même si je ne crois pas pouvoir le porter.
RépondreSupprimerLe marché est structuré de façon tellement différente aujourd'hui... et nous manquons de recul, alors que dans les créations du passé, le temps s'est chargé de faire le tri. Encore un très vaste sujet de réflexion!
Soph, hélas il nous faut compter avec ce paramètre ô combien important hélas : les matières premières, utilisées par Jacques Guerlain pour ses chefs d'oeuvres ne sont plus aujourd'hui les mêmes (merci les directives européennes). Ce qui a été ne sera donc plus, à moins d'un miracle en reconstruction de synthèse (mais là encore, la rémanence qu'apportait par exemple un musc tonkin ne pourra sans doute jamais être égalée par un musc nitré).
RépondreSupprimerLamarr: Cachet Jaune existe, je veux dire qu'il y en a un peu quelque part, c'est Jean-Paul Guerlain lui-même qui me le disait l'an dernier. Mais quant à savoir s'il sera jamais réédité...
RépondreSupprimerOhh je sais bien qu'il existe quelque part bien caché ce Cachet Jaune, hélas... pas chez moi ;-(
RépondreSupprimerLamarr: cependant, les parfums dont Soph est tombée amoureuse sont déjà produits en conformité avec ces fameuses directives européennes... Ce qui leur vaut d'être un peu appauvris -- j'ai souvent entendu des vendeuses de parfumerie (pas celles de la boutique Guerlain, qui ne se permettraient pas de tels propos, je le précise)rapporter que les fidèles clientes de Shalimar s'en plaignent... Mais comme ce ne sont pas là les nouvelles clientes nécessaires à ce qu'une marque perdure, leur mécontentement n'est peut-être pas pris en compte.
RépondreSupprimerLamarr: j'ai porté un soir les quelques gouttes qu'O. m'avait offertes... Justement, parce que je savais que j'allais rencontrer M. Guerlain! N'a plus...
RépondreSupprimeroui bien sûr on ne peut nier les très belles créations de Jean Paul Guerlain, c'est vrai (ne serait- ce que pour citer Chamade, entre autres ).
RépondreSupprimermais juste par curiosité, si par exemple, vous appréciez insolence, que beaucoup décrient, et qui divise comme on peut le voir auparfum.com, quel est le reproche majeur que vous feriez à l'actualité de Guerlain?
parce que j'avais le sentiment amer que beaucoup éprouvaient vis-à-vis de Guerlain tenait justement à des nouveautés telles qu' Insolence, La petite robe noire, incarnant ici le mauvais tournant vers lequel semblait s'orienter guerlain? ou est-ce dans le fait de rééditer d'anciens chef d'oeuvres dans des séries limitées et très, très chères, en lançant à côté des parfums certes de qualité, mais moins brillants et audacieux par le passé? Est-ce le problème des reformulations? Des gammes tels que les Elixirs Charnels?
(C(est juste par envie d'apprendre que je vous pose la question)
oups excusez moi j'ai buggué en écrivant mon post, je voulais dire "j'avais l'impression que le sentiment amer.... "
RépondreSupprimerSoph, pour résumer: oui, Insolence est très bien (même si je ne le porterais pas, question de goût pour le coup).
RépondreSupprimerMais... il y a la déferlante de flankers (Mitsouko Fleur de Lotus, je ne m'en suis pas remise).
La tendance à privilégier assez systématiquement le sucré (amande-cerise-héliotropine-violette) qui reflète les goûts "girly" du marché plutôt que la complexité du style maison.
La perte de qualité des Aqua Allegoria, jadis assez novateurs.
La disparition graduelle des extraits dans les classiques et les reformulations en douce desdits classiques (certes en grande partie imputables aux réglementations sur les matières premières). Je crois que c'est ça qui choque le plus, d'ailleurs.
Des éditions spéciales qui apparaissent et disparaissent mystérieusement (les huiles parfumées, par exemple) sans appartenir à aucune ligne... à en donner le tournis.
Des rééditions uniquement proposées dans des flacons inabordables, alors que la gamme "Il était une fois" languit dans l'oubli après deux lancements.
Ce qui ne m'empêche pas d'aller religieusement sentir tout ce qui sort -- on vit d'espoir!
ok... en effet, je comprends votre point de vue, à la différence près que je n'ai vraiment pas adoré Insolence, mais il faudrait peut-être que je le ressente, plus longuement!
RépondreSupprimer(et ah oui, à une autre exception, j'ai parfois honte de le dire, mais j'ai apprécié l'eau de shalimar. Oui pourtant je comprends tout à fait que els fidèles de ce parfum puissent penser que ça dénature le parfum et l'héritage de cette maison, de la même manière que je comprends que mitsouko fleur de lotus, rien que par le nom puisse choquer, mais que voulez-vous, il se trouve que ma peau étouffe littéralement shalimar, sur moi ça ne marche pas, comme sur les autres alors l'eau de shalimar l'épouse mieux, c'est dommage mais c'est comme ça)
et c'est vrai aussi que les reformulations sont peut-être un des problèmes qui rend le plus aigris les amoureux de cette marque (et qui pousse à dépenser des sommes folles sur ebay pour ceux qui le peuvent). Je ne suis pas la plus à plaindre avec l'Heure Bleue, mais j'ai cru comprendre que Mitsouko avait été très malmené et mal reformulé, et je me mets à la place des amoureux de ce parfum, ça doit profondément décevoir. Mais même pour l'Heure Bleue j'ai remarqué une différence notable entre l'edt de 2008 et celle de 95, comme si l'edt de 95 était en fait l'actuelle version edp de l'Heure Bleue.
RépondreSupprimerSoph, les avis divergent sur la reformulation de Mitsouko, confiée à un grand parfumeur, Édouard Fléchier: Luca Turin la trouve très bien, par exemple.
RépondreSupprimerIl est vrai que les anciennes formules sont plus concentrées: j'ai des eaux de cologne qui sont au moins aussi puissantes qu'une eau de toilette d'aujourd'hui, sinon plus.
Quant à Shalimar, on s'accorde à trouver que la première version du flanker, Shalimar Light, signée Mathilde Laurent, était sans doute la meilleure.
oui c'est vrai mais on ne la trouve plus du coup, si? Anyway, il est vrai que la sortie de flanker à tout va chez Guerlain semble malheureuse ... et s'il n'y avait pas cette mésentente de peau, il ne me serait jamais venu à l'idée de sentir la version light de ce chef d'oeuvre.
RépondreSupprimeroui pour mitsouko j'avais lu qu'il avait été re-reformulé suite aux critiques de Mr Turin qui aujourd'hui le trouve à nouveau très bien.
En ce qui me concerne, je vais faire court: Guerlain peut bien sortir les jus les plus sirupeux et commerciaux qui soient, tant qu'on ne touche pas aux classiques. La suppression de Parure, celle d'Après l'ondée qui serait imminente, la disparition de Vol de Nuit en vaporisateur rechargeable (on ne trouve plus que la recharge edt). Sérieusement, pour la sortie d'une eau de parfum Vol de nuit (il n'existe pas dans cette concentration) beaucoup seraient prêts à ouvrir le porte monnaie (en tous cas moi). Idem, je pense à des gammes complémentaires plus étoffées pour les classiques, qui n'existent plus non plus.
RépondreSupprimerAu lieu de ça, on a du My Insolence et de La petite robe noire.
Alors Ok, il faut faire vivre la maison, pour préserver les classiques, ok le mythe est difficile à égaler... Mais bon, Lutens (toujours lui) semble pourtant avoir compris les vrais codes du vrai luxe et parvenir à développer une gamme de très haute qualité. Tout est stratégie.
Je ne suis pas contre faire vendre des caisses de faire tagada à vaporiser, si à côté ce que l'on propose comme "exclusifs" est à la hauteur. Et là... Désolée mais le compte n'y est pas. :-( C'est "exclusif" La petite robe noire? C'est ça, le luxe?
Je préfère en rire...
Oh, Bénédicte, j'ai l'âge de me rappeler la lotion, le bain moussant, le talc Shalimar de mes quinze ans... Et je ne me suis toujours pas remise de n'avoir pas acheté Après l'Ondée en parfum quand il était encore temps.
RépondreSupprimerVous avez raison, des Petites Robes Noires et des My Insolence, tant qu'on veut si cela fait couler le cash à flots, à condition de préserver les classiques... comme le font les éditeurs quand ils financent de vrais livres avec des cale-portes, euh, je veux dire des bestsellers.
Merde. Je viens de percuter, pour Après l'Ondée... Quoi????????? (Toc. Une femme par terre.)
carmencanada, voila ce que je viens de repondre a Sylvaine sur son blog. Oui je suis virulente, mais franchement si demain je me retrouvais a son poste chez Guerlain, j 'ai pas l 'impression que je ferais pire!
RépondreSupprimerChere Sylvaine, je ne suis pas une professionnelle de l 'industrie du parfum, je n 'ai pas de blogs et je ne gagne pas un kopec pour ma participation sur les divers blogs et forums de parfum. Je suis simplement une passionnee de parfums, mes critiques sont souvent severes mais ne sont pas des attaques gratuites, j 'espere pouvoir apporter un point de vue objectif, sans langue de bois et constructif.
Vous avez mentionne Bois d 'Armenie, j 'estime que c 'est un parfum qui represente ce qui ne va pas chez Guerlain. Bois d 'Armenie, ce n 'est rien d 'autre qu 'un clone de la parfumerie dite de niche commercialise a $200 le flacon (je vis a New York) qu 'on a guerlainise dans l 'execution pour la bonne forme. Je regrette que Guerlain s 'inspire de Lutens pour ses gammes exclusives et de la tendance rose bonbon pour ses nouveautes grand public avec des parfums comme Insolence ou la Petite Robe Noire et la serie des flankers qui va avec. Guerlain devrait etre capable d 'innover et d 'imposer son propre esprit visionnaire. Qui aujourd 'hui s 'inspire de ce qui ce fait chez Guerlain? Personne.
Meme si je n 'aime pas les parfums de Jean Claude Ellena pour Hermes, il faut reconnaitre qu 'il a ete capable d 'apporter une nouvelle identite a la marque, avec beaucoup de coherance, d 'ou l 'avantage pour une maison de parfum de travailler avec un seul parfumeur; ca evite que les choses partent dans tous les sens, comme c 'est le cas chez Guerlain.
Après l'Ondée va être supprimé????
RépondreSupprimerJe ne le porte pas mais c'est un chef d'oeuvre lui aussi, et c'est celui de ma mère....oh lala , quelle tristesse!
Garde Rose: "Qui aujourd'hui s'inspire de ce qui se fait chez Guerlain?". Bonne question. Je n'ai pas parlé des L'Art et la Matière, dont plusieurs me plaisent -- notamment le fameux Bois d'Arménie -- mais tes remarques sur cette collection sont pertinentes.
RépondreSupprimerQuand on pense qu'Après l'Ondée fait encore des petits à l'heure qu'il est, et à son âge vénérable... Certains parfums sont à juger non seulement pour leur beauté mais pour leur fécondité (je ne parle pas des imitations).
Quels seront les parfums nés aujourd'hui, féconds demain? C'est la question que je me pose jusqu'à l'obsession...
carmencanada, absolument, faire venir une ribambelle de parfumeurs a qui on demande de positionner Guerlain dans le marche des parfums de niche ou bien de lancer des parfums grand public qui plaisent aux plus jeunes, le tout sans la moindre coherance, ca ne fonctionne pas.
RépondreSupprimerSylvaine Delacourte est une femme tres sympathique, mais a-t-elle une vision, a-t-elle un univers?
Qu 'on aime ou non leur parfumerie, je pense que Lutens et Ellena ont ses qualites.
Garde Rose, je pense qu'il sera intéressant de lire (ou d'entendre) le discours de Sylvaine sur la cohérence de la marque -- je ne demande qu'à me faire expliquer, j'ai réellement envie de comprendre.
RépondreSupprimerQue la transition post-famille Guerlain mette du temps, qu'elle ait des tâtonnements... Après tout, ça pourrait se concevoir (je pense à la maison Yves Saint Laurent qui a connu trois designers successifs en assez peu de temps, même si ce n'est pas tout à fait la même chose).
Mais qu'a-t-on fait de Thierry Wasser, quel est son poids dans cette histoire comme parfumeur-maison -- même si l'on comprend qu'il ne puisse assurer toutes les créations? Et François Demachy qui couronne tous les parfums LVMH, quel est son apport?
Questions, questions...
j'ai l'impression que Guerlain est à une période charnièere, se cherche. Faire du haut de gamme, luxueux comme Serge lutens, tout en restant dans les rayons plus abordables grand publique, en fait, ils se positionnent sur les 2 marchés l'un comme l'autre. Pour Lutens, la gamme export exposées dans toutes les parfumeries dites industrielles, avec souvent des declinaisons de parfums, comme si on rajoute un ingredient, et hop, un nouveau parfum a vendre (style five o clock et rousse), de plus je viens de tester "nuit de cellophane", un tres tres joli parfum, mais on aurait mis n'importe quel nom autre que lutens dessus, je n'aurais pas ete etonnée, car c'est un parfum typique commercial fait pour plaire au plus grand nombre et se vendre en masse
RépondreSupprimerpour guerlain, j'avoue avoir craqué pour insolence en edp (l'edt me semble mievre), et le superbe bois d'armenie
mais comme il est dit dans un post, n'est pas jean paul ou jacques guerlain qui veut, un genie ne se trouve pas toujours au coin de la rue, meme si d'excellents parfumeurs existent actuellement, il y a une patte, un marquage guerlain comme un territoire.
Comme plusieurs l'ont déploré ici, je me joins au lamento collectif concernant la longue liste de flankers Guerlain (ceci dit, je déplore cette même attitude de déclinaisons à l'infini chez Chanel et ses dilutions inombrables du N°5, cachées sous le nom pompeux de réinterprétations).
RépondreSupprimerLe problème chez Guerlain c'est peut-être que tenter un si grand écart entre positionnement purement commercial (comme avec LPRN) et continuité pour les classiques ne semble pas être une figure de style qui lui sied. Cela nuit à la marque, et je ne suis pas certaine que Thierry Wasser, dont on a pu constater le travail avec Guerlain homme ou Iris Ganache, soit celui qui pérénisera l'identité forte de Guerlain. Car selon moi, qui dit Guerlain dit guerlinade, celle du Shalimar de mes 16 ans par exemple, à jamais perdus (mes 16 ans et CE Shalimar ;-). Et la Guerlinade, je ne la trouve plus depuis belle lurette. Ce qui vaut pour l'édition (publier du roman au kilomètre pour continuer d'assurer la publication de vrais auteurs maison) ne semble pas valoir pour la parfumerie, ou bien entrent en jeu des paramètres qui nous dépassent totalement, auquel cas j'aimerais me les faire expliquer. Si je reste fidèle à Guerlain aujourd'hui, c'est beaucoup en partie pour l'impression forte que cette maison m'a procuré lors de mes émois parfumesques d'adolescente, la nostalgie du souvenir olfactif. Désormais, je suis obligée de me tourner vers les versions extraits, alors que je possède certains Guerlain encore en eau de Cologne qui n'ont pas à rougir de leur tenue. Et si la tenue à la mode, c'est La Petite Robe Noire, alors je passe mon chemin. Je préfère nettement le fourreau bien coupé qui fait une ligne impeccable, nette et sans bavures.
Vero, la question est sans doute valable pour tous les grands créateurs de formes nouvelles, comme Coty -- ou ceux qui les ont portées à leur plus haut point d'achèvement, comme Jacques Guerlain -- et ce, quel que soit le domaine de création... Les conditions qui les ont suscités ne sont plus les mêmes, mais alors qu'on peut voir les tableaux de Picasso ou lire les romans de Proust, malheureusement, on ne peut plus jouir des parfums d'un Jacques Guerlain exactement comme ils étaient à l'époque de leur création. C'est dommage, mais c'est comme ça. On ne saura jamais. (Et maintenant, je vais pleurer dans mon oreiller...).
RépondreSupprimerLamarr, tu sais qu'on n'est pas d'accord pour Eau Première... et que je préfère mes robes noires, petites ou longues, en vintage!
RépondreSupprimercarmencanada, a propos de la coherance de la marque j 'ai peur qu 'on reste sans reponse. La reponse de Sylvaine a mon premier post sur son blog est tres evasive, mon second post que j 'ai laisse ici est toujours en attente de moderation...
RépondreSupprimerChez Guerlain ils peuvent faire appel a tous les parfumeurs qu 'ils veulent, sans un directeur artistique avec un esprit visionnaire ou au moins une vraie vision coherante de la marque, ca donne ce que ca donne.
Lamarr, vous avez raison, ce que la marque produit n 'est pas a la hauteur.
On peut reconnaitre que ca doit etre plus simple de faire table rase pour reconstruire une nouvelle signature ou identite comme l 'a fait Ellena chez Hermes mais il doit y avoir une solution, forcement.
Si j 'avais fait parti de l 'equipe de decideurs de LVMH, j 'aurais tout fait pour recuperer Sheldrake, parce que ce parfumeur avec une telle experience autour de la parfumerie arabisante de Serge Lutens, aurait plus que quiconque pu apporter une nouvelle vision solide chez Guerlain tout en preservant l 'esprit de parfumerie d 'exception et d 'orientalisme de cette maison.
Garde Rose, je remarque, en passant, que la question de la direction artistique émerge de plus en plus, au fur et à mesure, d'ailleurs, qu'on nomme les parfumeurs, et qu'on peut donc suivre leurs travaux d'une marque à l'autre...
RépondreSupprimerCela étant, je préfère voir l'adorable Christopher Sheldrake chez Chanel, pour mille raisons, que chez LVMH.
Coucou, c'est Méchant Loup : vous savez quoi ? Cela n'a peut être rien à voir, mais je vais faire un parallèle avec l'automobile. Il y a presque 10 ans maintenant, Chris Bangle a été engagé par BMW comme désigner pour redéfinir tout le style de la marque ! Que de cris, de plaintes, d'incompréhension ! Aujourd'hui, c'est un des plus beau design automobile, qui a ses fans, ses détracteurs, mais qui a porté la marque dans l'avenir sans dénaturer l'ADN de BMW. Quid de Guerlain ? Et bien, que les orientations olfactives ne soient pas "comprises", ce n'est pas nouveau (Jicky aurait sans doute horrifié les bloggers de 1889, dire que la qualité n'y est pas, c'est très (trop) réducteur, même s'il y a effectivement quelques maladresses. Je parlerai plus longuement de mon sentiment sur mon propre blog, mais je suis de nature optimiste, et réjouissons nous au moins du fait que Guerlain ne soit pas devenu ce qu'est Caron et propose des parfums pour des goûts très variés. Il me semble que c'est surtout cela l'histoire de Guerlain et l'ADN de la marque, depuis 180 ans ! N'oubliez pas non plus une chose : en 1920, qui pouvait se payer du Guerlain ?
RépondreSupprimerY auriez vous accès ? Qui en rêvait uniquement ? Ces débats ne sont ils pas le signe que cette marque est aujourd'hui plus proche de nous ? Things change and it's not the end !
Mechant Loup, vous vous contredisez parce qu 'il n 'y a pas de nivellement vers le bas chez BMW comme c 'est le cas chez Guerlain pour leurs nouveautes grand public, ni de mediocrite dans l 'execution et le concept comme c 'est le cas des gammes exclusives Guerlain vendues a plus de $200.00 le flacon aux Etats-Unis et qui ne sont que des clones Lutens "guerlainises". Et puis BMW ca reste une marque haut de gamme de prestige, qui se peut payer un BM? Pas tout le monde.
RépondreSupprimerC 'est vrai que c 'est triste ce qui se passe chez Caron, les reformulations a outrance, des nouveautes sans interet... ils souffrent du meme probleme que Guerlain, le cruel manque de coherance et de vision pour innover avec audace sans niveler les choses vers le bas, ce qui a ete remarquablement reussit chez Shiseido (fonde en 1872) avec Serge Lutens et Hermes avec Jean Claude Ellena.
Coucou, Méchant Loup! Pour ce qui est de l'automobile, ma compétence en ce domaine se limite à "celle-là est rouge, celle-là est bleue"... Donc, je ne saurais répondre.
RépondreSupprimerQuant à Jicky, dont on croit savoir qu'il a connu quelques problèmes de réception à son époque, en effet (pour hommes? pour femmes?)... Je ne pense pas qu'on puisse mettre sur le même pied la parfumerie de la fin du XIXème au moment où elle abordait ses mutations majeures (industrialisation, introduction de produits de synthèse, création de parfums originaux plutôt que variations sur des "recettes"), et celle du début du XXIème.
D'autant que le "luxe", ça ne veut plus rien dire: il n'est pas spécifique à Guerlain de vendre du rêve au grand public, toutes les grandes marques le font.
Cela étant, il est vrai que par sa longue histoire, son prestige, et sa place sur les coiffeuses des familles françaises depuis plusieurs décennies, Guerlain suscite un attachement très particulier et très passionnel. D'où des problèmes de transition plus marqués, ne serait-ce que parce que plus exposés.
Je me réjouis d'ailleurs comme vous que Guerlain n'ait pas pris le chemin de Caron!
Garde Rose, la “reinvention” de Guerlain pose des problèmes spécifiques, je crois, dans la mesure où il s’agit en premier lieu d’une maison de parfum (contrairement à Hermès ou Chanel), très fortement liée au nom d’une dynastie de parfumeurs (contrairement à Shiseido) et encore très dynamique (contrairement à Caron).
RépondreSupprimerGuerlain a produit des chefs-d’œuvre, mais la maison n’a jamais vraiment été avant-gardiste : c’est, au contraire, un summum de bourgeoisie. Hélas, les fidèles d’Habit Rouge, de Vétiver, de Shalimar ou de L’Heure Bleue ne rajeunissent pas, pour la plupart, et de nouveaux représentants de cette bourgeoisie doivent être attirés vers la marque.
J’aurais adoré voir un Ellena prendre les commandes, mais il n’y a qu’un Ellena, et Guerlain ne pouvait pas se permettre autant qu’Hermès , qui n’est pas en premier lieu une maison de parfum, de faire une sorte de table rase.
Quant à Serge Lutens, c’est sous son nom, bien que financé par Shiseido, qu’il s’est exprimé, et je ne crois pas qu’il aurait pu en être autrement pour l’homme qu’il est.
Eh oui, Denyse déjà dans les années 70 Chanel (N°19 et Cristalle) était plus moderne que Guerlain en tout cas s'adressait à une bourgeoisie moins "guindée" à défaut d'être plus éclairée. Je me réjouis comme vous de l'alchimie produite par le duo Polge-Sheldrake et j'attends avec impatience votre post célébrant le 2ème anniversaire de cette collaboration.
RépondreSupprimerLamarr, Sylvaine Delacourte m'a courtoisement répondu en me disant qu'on ne pouvait à l'infini faire de la guerlinade (l'Instant s'inscrivant cependant dans cette logique). Il me semble que c'est réduire une identité de marque à un "gimmick". Heureusement K. Lagerfeld en Haute Couture n'en est pas réduit à jouer avec les camélias et les ganses des tailleurs. Certaines collections HC sont "très Chanel" avec des moyens, des techniques qui n'existaient pas du temps de Mademoiselle.
Je n'aime pas trop me réfugier derrière une caution intellectuelle et je trouve un peu infantile de brandir des noms pour légitimer un avis. Cependant, l'idée de Luca Turin selon laquelle Patricia de Nicolaï incarne par sa production une certaine filiation (indépendamment de la génétique bien sûr ! ) me paraît pertinente ( je pense en particulier à New York, le Temps d'une fête...). Est-ce pour autant "moderne" et "commercialisable" et à même de constituer une réponse face au marché actuel, je ne sais pas ...
J'aime beaucoup Ellena,je lui trouve du génie,par contre pour le coup je trouve sa signature "aquarelle" complètement en opposition avec le style Guerlain.Personellement,j'aurais été ravie de voir Maurice Roucel aux commandes,il y a quelque chose de très chaleureux,charnel,sensuel,épicurien et qui touche le coeur dans chacune de ses compostitions,et je trouve qu'il a réussi l'exploit(le mot n'est pas trop fort quand on sait le poids des briefs),entre les différentes marques pour lesquelles il a créé(Lempicka,Lancôme,Armani,Malle,Guerlain...),de garder un vrai style propre à lui,et c'est exactement ça qui manque à Guerlain et que lui aurait pu leur apporter:une cohérence.Peut-être qu'à trop avoir critiqué L'Instant et Insolence,les amoureux de Guerlain se sont tiré une balle dans le pied(je ne sais pas si sans ces critiques peut-être aurait-il étét choisi,la question est ouverte)
RépondreSupprimerMuguette
A partir du moment où il y a reformulation, on a plus le même parfum. Ainsi, seule la version originale de l'Heure Bleue, Jicky, Après l'Ondée...est le parfum de référence. Toutes autres versions est à mon avis qu'une interprétation du parfum original. Imaginez les jeunes générations découvrant Shalimar après reformulations, si on leur faisait sentir la version originale de Shalimar, il n'est pas dit que la reconnaissance soit immédiate. Nous ne pourrons alors pas dire que ces jeunes générations n'ont pas de Nez. Comme le suggère Octavian sur son blog, il faudrait qu'à chaque reformulation, cela soit spécifié avec la date de reformulation et le n° de la reformulation. Exemple inventé : Shalimar n°7, création 1921 -reformulation 2005
RépondreSupprimerQuant à l'identité de la maison Guerlain, il est certain que si une marque veut une signature, il lui faut une seule touche donc un seul et unique parfumeur. La touche, la signature de Serge Lutens existerait-elle si Chris n'était pas ou n'avait pas été là ?
A cela, certains de la Profession se sont souvent demandé si Guerlain ne finirait pas un jour comme la marque Coty...comment garder un esprit Maison quand on est aussi peu familiale ?
Avant de quitter la discussion, je remercie Mme Sylvaine Delacourte pour la création de son blog, c'est courageux, généreux, stratégique, intelligent, éducatif et cela permet de parler de Guerlain, certes mais aussi de Parfumerie. Tout il est bénéf pour elle et pour nous.
Thierry, je pense qu'il est très différent de jouer sur des codes visuels comme l'a fait KL pour revitaliser Chanel à une époque où, comme il le dit lui même, la maison était tellement moribonde qu'on lui déconseillait d'y aller, et de jouer sur des codes olfactifs, plus difficiles à "lire". Il n'y a pas que la Guerlinade, d'ailleurs -- il y a aussi ce bouquet provençal (thym, romarin...) qu'on retrouve dans la plupart des créations de Jacques G. Et une "patte" maison...
RépondreSupprimerQuant à Patricia de Nicolaï, il est vrai qu'elle reprend certains des codes Guerlains dans sa marque, à sa façon, mais cela suffit-il à les moderniser?
Muguette, je suis d'accord avec vous, Jean-Claude Ellena est sans doute l'antithèse de l'esprit Guerlain. Il représente néanmoins le cas rare d'un parfumeur qui a non seulement un style reconnaissable et fécond, mais aussi une vision et un discours pour l'étayer. Pour ses confrères, c'est moins clair puisqu'ils s'expriment moins: on ne sait donc pas en quoi ils pourraient apporter, non seulement leurs compétences et leur talent, mais une vision...
RépondreSupprimerJ'ignore absolument si Maurice Roucel a été pressenti pour devenir le parfumeur maison de Guerlain -- cela semble probable au vu de leurs collaborations -- mais ça ne s'est pas fait, en tous cas.
Vous avez raison de dire qu'il y a une véritable "patte" Roucel d'une maison à l'autre, donc le côté moëlleux et généreux (pour ne pas dire gourmand) correspond assez bien à la marque.
Anonyme: tout à fait d'accord sur la question des reformulations. Elles devraient être datées ou du moins, l'information devrait être rendue disponible aux intéressés. Je possède des flacons de Mitsouko et Jicky des 50s, par exemple, qui, sous réserve d'altérations du produit, ont des compositions et donc, des rendus sensiblement différents.
RépondreSupprimerJ'espère en tous cas que Guerlain n'est pas pris dans un devenir-Coty, ce serait vraiment regrettable...
Enfin, oui, cette discussion, rendue possible par l'initiative de Sylvaine Delacourte, a tourné à une table ronde improvisée, sans langue de bois, non seulement sur Guerlain mais sur la parfumerie -- à quand de semblables initiatives en "live"? Ce serait, me semble-t-il, bénéfique à l'industrie. Je crois -- j'espère -- qu'elle sera désormais un peu plus à l'écoute.
"Qui aujourd'hui s'inspire de ce qui se fait chez Guerlain?"
RépondreSupprimerC'est toute la question Garde Rose... Guerlain est tristement beaucoup plus fécond au niveau cosmétiques (soins, maquillage) et devient une référence et une inspiration pour d'autres marques à ce niveau là. J'ai souri récemment en voyant une publicité Garnier pour un soin à l'Orchidée. Donc la marque est capable d'innover. C'est une question de choix sur chaque axe spécifique, et de vision, Garde Rose a tout à fait raison!
"La touche, la signature de Serge Lutens existerait-elle si Chris n'était pas ou n'avait pas été là ?"
Elle existait avant Sheldrake avec Féminité du Bois, Iris Silver Mist c'est la vision de Lutens et la réalisation technique de Maurice Roucel. Cet homme-là, j'en entendais parler encore tout récemment, est un homme de concepts, de visions, d'exigence, avec des idées très arrêtées. Et cela fonctionne!
Si Nuit de Cellophane est un parfum censé faire vendre, et bien je préfère ça à My Insolence (encore). D'autre part, je ne pense pas qu'il soit si "facile" que ça ce Nuit de Cellophane, il est trop capricieux dans son évolution sur la peau, j'en ai discuté récemment avec une amie: c'est une fragrance facile en apparence. Concrètement, il est assez loin de faire l'unanimité. Subtil oui, mais pas si évident que ça.
Bénédicte, à moins d'être une petite souris de laboratoire -- ou en tous cas du sérail -- on ne saura jamais au juste quel est l'apport de Chris Sheldrake chez Lutens ou Chanel, mais en effet, je pense que les parfums Serge Lutens sont vraiment issus de l'esprit de Serge Lutens.
RépondreSupprimerVous savez que j'aime beaucoup Nuit de Cellophane aussi... commercial pour commercial, j'opterais pour celui-là. Il ne vise pas les minettes, en tous cas!
Cela étant, j'ai emmené un groupe d'étudiantes de mode américaines de 20 ans chez Lutens l'automne dernier (plutôt le genre à porter Vera Wang Princess): plusieurs sont ressorties avec des parfums (Rahat Loukhoum, Un Lys, Sarrasins... ). Comme quoi, même les "petites", quand on sait leur parler d'un truc beau, sont capables d'un goût plus sophistiqué.
Bien sûr!
RépondreSupprimerLe succès commercial d'Ambre sultan ou de Chergui ne s'explique pas autrement Carmen.
J'ai fait la même expérience avec ma jeune soeur, pas du tout du tout perfumista, grande amatrice d'eaux fraîches hespéridées et de muscs transparents, ou alors de parfums très diffusés type Kenzo Flower. Et bien à ma grande surprise ce fût le coup de foudre pour Iris Silver Mist, qui pourtant est très loin d'être évident. Et elle adore MKK... Aujourd'hui elle flirte avec Jicky et L'heure bleue. J'aurais parié à la rigueur sur Clair de musc chez Lutens, mais certainement pas sur MKK ou ISM.
Bénédicte, j'en ai déjà parlé dans mon post "Un parfum peut-il être démodé", mais je me demande, si l'on faisait sentir Jicky ou Après L'Ondée à des jeunes filles sans leur dire ce que c'était, si on trouverait ces parfums "vieille dame"... Auraient-ils un coefficient d'étrangeté qui les feraient rejeter?
RépondreSupprimerIl faudrait faire des tests... C'est vrai que cela mérite réflexion. Juste le parfum sur la touche, yeux bandés, ni nom ni flacon.
RépondreSupprimerJicky est assez ambigu, c'est un parfum qui intrigue, il provoque des réactions vives. Mais il n'est pas si "difficile" que ça, j'ai eu la surprise il y a quelques années chez Guerlain de voir une cliente japonaise venir "refaire le plein" de Jicky, alors que la vendeuse lui proposait Cherry Blossom... Très drôle!
Pour revenir aux tests en "aveugle" que j'ai pu faire avec mon cobaye à moi:
N°5 -> très altier, élégant "classe". Pas "daté" dans le temps, ni connoté apparemment.
Ombre rose -> sent la mamie gâteau
Lipstick rose -> vieux parfum, sent la mamie
Calèche -> parfum de "dame propre", sent le sac à main
Parfum de Thérèse -> idem
Après l'ondée -> romantique, doux, féminin (elle l'adore)
Jicky -> "hum de la lavande!" Une lavande sexy.
Melograno Santa Maria Novella -> ça sent le vieux manoir hanté. Chouette!
Mitsouko edp -> bizarre, mystérieux. Un truc nouveau? C'est Lutens?
Et des tests comme ça, la liste est longue, je ris beaucoup à chaque fois
Bénédicte: intéressant! Surtout pour Mitsouko!
RépondreSupprimerA propos d'Après l'ondée, ma vendeuse préférée de la boutique Champs Elysées m'a dit avant Noël que les bouteilles de 500 ml et 1 l allaient disparaître, et ne resteraient que les atos de 100 ml.
RépondreSupprimerAlors que comme tous ceux qui chérissent par dessus tout Après L'ondée, que je trouve mille fois plus émouvant qu'Heure bleue, j'adorerai qu'il ressorte en eau de parfum (j'ai eu la chance d'en respirer, l'une de mes amies en ayant un fond qu'elle économise).
Voilà une question à poser à Sylviane Delacourte.
(Et merci pour votre blog à qui je décerne mon prix Jasmin perso)
Merci du compliment et de l'info, Kotchki! Même si c'est une info désolante... Je vous suggère de faire part de vos réflexions à Sylvaine Delacourte directement sur son blog, puisqu'elle invite les commentaires.
RépondreSupprimerBénédicte,
RépondreSupprimerFéminité du Bois a été écrit par Sheldrake et non par Roucel.
Anonyme: Féminité du Bois est attribué à Pierre Bourdon *et* Chris Sheldrake... Mais vous aviez raison dans votre premier commentaire, on peut supposer que les parfums Serge Lutens doivent énormément à la "patte" de Chris, et que de manière générale (à l'exception de FdB et ISM), c'est cette synergie avec SL qui est à l'origine du style maison.
RépondreSupprimerDites moi, à quand un grand livre sur les dessous de la maison Guerlain ? Un livre qui nous dirait si c’est vrai que Bernard Arnault n’apporte aucun intérêt personnel sur cette maison. Un livre qui nous raconterait si cela est vrai et comment Jean-Paul Guerlain a éliminé son héritière Mathilde Laurent ? « Après moi ? Le déluge ! » Un livre qui nous repasserait le couplet de Jean-Paul sur comment il crée un beau parfum loin du marketing et des blind test et puis qui nous mettrait en parallèle le couplait de Sylvaine Delacourte « La Petite Robe, parfum auquel on reproche d’être trop «sucré», a rencontré son public, si on en juge le nombre de flacons vendus. » J’ai tout compris avec une phrase pareil. Pour Sylvaine, J’adore de Dior est un chef d’œuvre au nombre de flacon vendu ! On comprend pourquoi c’est elle !
RépondreSupprimerOn pourrait mettre en parallèle le 5ème tome de l’Histoire de l’Art d’Elie Faure ou comment un mouvement de création a un début, pure et abstrait, un moment de gloire et une fin, rococo et mièvre. Pardon pour tant de haine. J’ai beaucoup pleuré à la mort du roi. Mais, le roi est mort, vive le roi ! Je ne suis pas sûr que tous les beaux parfums de niche seraient apparus si les maisons de parfums n’étaient pas tombées dans la médiocrité. Fleur de Cassie, voilà une belle création à partir d’Après L’ondée. Et Musc Ravageur avec Shalimar… Et puis, certaines maisons ont compris le message de qualité de Roudnitska. Chanel, Hermès… Mais, Roudnitska, il sait qui s’est Bernard Arnault ?
Donald: Je suis comme vous, j'entends des choses, je suis curieuse...
RépondreSupprimerMais.
Je doute qu'un tel livre puisse voir le jour, notamment parce que les maisons d'éditions assez solides financièrement pour financer une telle enquête appartiennent pour la plupart à des grands groupes.
Ces grands groupes ont souvent également des intérêts dans la presse.
Or imaginez qu'un géant comme LVMH décide d'exprimer son mécontentement, face à la publication d'un tel livre, en retirant sa publicité d'un groupe de presse?
Même si la maison d'édition n'est pas affiliée à un groupe de presse, elle ne s'en appuie pas moins sur les médias pour faire connaître ses publications, et ces médias n'ont eux-mêmes aucun intérêt à mécontenter leurs annonceurs. (Je ne parle même pas des risques juridiques -- personne, dans l'édition, n'a la force de frappe d'un LVMH).
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est difficile d'imaginer des articles plus critiques sur les parfums paraître dans la presse...
C'est, en tous cas, mon raisonnement. Je me trompe peut-être.
Les éditeurs sont, de toute façon, frileux, et ne se lanceraient pas dans une aventure qui n'est pas forcément susceptible de virer au bestseller. Les grands livres d'enquête sur l'industrie du luxe, sur les dessous de la rivalité de grands couturiers, nous viennent d'ailleurs du monde anglo-saxon.
Par ailleurs,je trouve extrêmement intéressant votre rapprochement avec la théorie d'Élie Faure. Guerlain est peut-être tout simplement entré dans sa phase rococo -- c'est d'ailleurs pourquoi j'ai illustré, intuitivement, le post sur La Petite Robe Noire d'images tirées du Marie-Antoinette de Sophia Coppola...
Enfin, vous avez sans doute raison d'avancer que ce sont les maisons alternatives qui se sont engouffrées dans le vide partiel laissé par les grandes maisons traditionnelles. Une Fleur de Cassie est l'une des compositions contemporaines que j'admire le plus... Mais il serait un comble que Guerlain suive les leçons d'Edmond Roudnitska! ;-)
Je sais que Jean-Paul Guerlain vient de signer un contrat d'édition. Après "Les routes de mes parfums" a-t-il l'intention de publier ses Mémoires ?
RépondreSupprimerAh-ha! Lamarr... L'info est précieuse. Espérons qu'on glanera de précieuses informations sur l'histoire de la maison...
RépondreSupprimerJe suis complètement d'accord avec le message de Jeanne du 27/2 à 11:27. La réponse de Mme Delacourte est sans doute courtoise, mais surtout habile. S. Delacourte est visiblement une personne très intelligente, et qui a dû apprendre à l'école de commerce qu'elle a sans doute fréquentée, à "gérer" les situations de crise et de conflit moyennant langue de bois et noyage de poisson...
RépondreSupprimerIl faut constater qu'elle ne répond que sur certains éléments techniques ayant trait à son blog, qui n'ont finalement que peu d'importance, et ne dit rien sur le fond, même si elle se "mouille" un peu plus dans ses réponses sur son propre blog.
Concernant son blog, il ne faut pas s'y tromper. C'est un blog commercial à la gloire de Guerlain. S. Delacourte y est présentée dès la page d'accueil comme la directrice de la création de Guerlain. Le nom de la marque apparaît dans presque tous les sujets (exemple: l'évocation des matières premières est l'occasion de parler de l'Instant magic ou d'Héritage...). Pour moi il n'y a aucune ambiguïté: il s'agit d'un site visant la promotion des produits et de l'image de la marque Guerlain.
Enfin, je pense qu'il est vain d'espèrer que S. Delacourte fasse quoi que ce soit des avis des bloggueurs et internautes exprimés ici et sur son "blog": elle n'en a cure à mon avis, même si elle se doit de répondre aux attaques en termes diplomatiques pour respecter l'image de la marque dont elle représente les intérêts.
Friedrich: évidemment qu'il s'agit de gestion de crise... Vous auriez fait quoi, à la place de Sylvaine Delacourte ? Des internautes tirent à boulets rouges sur la marque qu'elle représente, son nom est cité ainsi que son blog: c'est normal de réagir, forcément de façon diplomatique et courtoise, il ne pouvait pas en être autrement.
RépondreSupprimerQuant à la nature commerciale de son blog, cela n'a rien d'étonnant non plus: SD est chez Guerlain, elle parlera forcément de Guerlain. Les posts plus généralistes semblent plutôt s'adresser, non aux "geeks" comme nous mais aux consommateurs moyens (comment choisir son parfum, etc.).
Reste que certains de ces posts éclairent en partie sa démarche, ses choix et ses goûts, ce qui n'est pas du tout dénué d'intérêt.
Enfin, pour ce qui est de la prise en compte de nos remarques...
Ces derniers jours ont été l'équivalent d'une sorte de table ronde sauvage, de focus group sans langue de bois, sur la perception actuelle de Guerlain par le segment de la population qui s'y intéresse le plus passionnément, même si ce n'est ni le plus nombreux, ni celui qui fait vivre la marque.
Je ne doute pas une seconde que ces propos seront étudiés, dans la mesure où nous représentons le groupe le plus présent sur le web -- dont les propos sont, par conséquent, les plus susceptibles de remonter dans les recherches Google sur tel ou tel parfum. Ce qui est, bien entendu, l'une des raisons pour lesquelles les marques lancent à leur tour des blogs, plus rapidement référencés par les moteurs de recherche que les sites.
Cela étant, attendons la suite des événements et des posts de Sylvaine Delacourte... On pourrait lui suggérer, par exemple, ce qui ne contredirait pas le côté "Guerlain" de l'affaire tout en nous intéressant vivement, de parler des parfums disparus...
Ou alors, de jouer enfin une plus grande transparence pour ce qui est des reformulations des classiques.
à propos de guerlain et ses parfums disparus,
RépondreSupprimeril aété question ici de l'arrêt imminent de Après L'Ondée.. qu'on ne trouve plus qu'en eau de toilette, c'ets ça?
C'est le parfum de ma mère et ej 'lai donc encouragée à faire des stoks.. mais elle se plaint qu'il ne tient plus aussi bien, , sans doute à cause des reformulations, existe-t-il en extrait de parfum? car ça ferait une belle idée de cadeau ça...
Soph', il y a un bon moment que le parfum d'Après L'Ondée ne se fabrique plus car plusieurs des matériaux utilisés pour l'extrait dans la formule d'origine ne se fabriquent plus non plus. Il est donc introuvable, sauf parfois à prix d'or dans les ventes aux enchères. Désolée!
RépondreSupprimerOui enfin, il y a quand même des réponses plus ou moins satisfaisantes. En l'occurrence, celle de SD est de la pure langue de bois et une tentative de noyer le poisson derrière des faits peu importants (datation des posts sur son blog etc...).
RépondreSupprimerPar ailleurs, elle-même présente son blog comme une initiative personnelle, sans rapport direct avec Guerlain, et ça c'est du foutage de gueule pur et simple, désolé de dire les choses comme elles sont et je comprends que vous-même souhaitiez conserver un ton diplomatique.
Certes son blog ne s'adresse pas aux "geeks", ce qui est en soi parfaitement louable, mais ce n'est pas une raison pour maquiller sous l'aspect d'un blog personnel et indépendant, quelque chose qui n'est qu'un outil de publicité parmi tant d'autres. J'ai vraiment parcouru ce blog, et je n'y vois pas autre chose.
J'ai par ailleurs laissé un message sur le blog, concernant les reformulations justement. Je ne suis pas encore allé vois s'il y avait une réponse, mais je ne me fais tellement d'illusion, et je ne vais pas consacrer du temps à des échanges qui ne m'apporteront probablement que langue de bois et discours marketing lénifiant, bien que courtois sans doute, c'est vrai!
Friedrich, même si Esprit de Parfum est un blog "marketing", on peut tout à fait croire Sylvaine Delacourte lorsqu'elle dit qu'elle en a eu l'initiative et qu'elle le rédige.
RépondreSupprimerL'"outing" du blog et les réactions qu'il a suscitées vont peut-être mener à quelques réajustements. Même si on imagine bien que le discours ne peut pas être totalement transparent -- ce qui n'est le cas d'aucune marque de parfum, bien que Jean-Claude Ellena ait énormément fait avancer le sujet -- on peut supposer que comme instrument de communication très flexible, il peut évoluer.
Présenter les parfumeurs et la façon dont ils travaillent, discuter de la question des reformulations (qui ne sont pas entièrement imputables à Guerlain), répercuter des informations sur les nouvelles créations auxquelles n'ont accès, pour l'instant, que les journalistes... Parler des rééditions et... annoncer les retraits avant que les rumeurs courent (passage des classiques à la collection Les Parisiennes, disparition de certaines références de cette collection).
Il y a beaucoup à faire, même en deçà d'une transparence totale à peu près inenvisageable.
Le fait que les commentaires même très acerbes soient publiés dans Esprit de Parfum marquent, me semble-t-il, une bonne volonté de la part de son auteur.
Toutes vos idées sont excellentes quant à l'évolution de ce blog, et espérons qu'au moins certaines d'entre elles seront réalisées sur espritdeparfum!
RépondreSupprimerFriedrich: je ne doute pas que l'on soit à l'écoute.
RépondreSupprimeril faut croire que Mme Delacourte est très "exclusive" dans ces réponses : elle réponds à Julita qui fait l'apologie de l'Instant Magic, mais à vous, Friedrich, qui la challengez pourtant sur des points autrement plus importants mais sensibles, aucune réponse ! (enfin, pour l'instant, peut-être a-t-elle besoin de plus de temps de reflexion avant de formuler une réponse adaptée...)
RépondreSupprimerJeanne, je pense que c'est le cas.
RépondreSupprimerCarmecanada, oui, c'est exactement ce qu'il faudrait faire. Parler, expliquer et je vous rejoins sur tous les points. Par contre, je suis jaloux de vous sur un point : moi aussi j'aimerai bien avoir quelques commentaires passionnés sur mon blog : olfactorum !!!!
RépondreSupprimerAmicalement
Méchant Loup :))
je trouve que laisser les commentaires tres critiques sur son blog, c'est faire preuve de bonne volonté
RépondreSupprimerje laisse le benefice du doute sur l'histoire marketing d'un blog, guerlain n'a pas besoin de ça pour les consommateurs moyens qui achetent en masse les parfums "grands public"
donc je laisse a sylvaine le temps de faire ses preuves sur son blog
il y a peu de temps qu'il est lancé et deja on tire de tout feu, bien sur elle doit etre formée a tout ça, mais je n'oublie pas non plus que derriere chaque pseudo, chaque blog marketing ou pas, il y a un humain, et je crois en l'humain
oui, peut etre que je suis naive
et pour arriver a cette place et a ce niveau, il faut aussi de la force et de l'audace
et pour le manque de reponses ou tardives, peut etre n'est elle pas derriere son ecran tous les soirs ?
ça vous arrive de sortir ? d'aller voir des amis? de partir qq jours ? et bien, je pense que ça doit lui arriver aussi
donc , je laisse faire le temps avant de porter un jugement definitif
il ne faut jamais prevoir de l'avenir et prevoir le comportement des personnes,nous nous tromperons a chaque fois
seul le temps dira
Moi aussi je crois à l'humain ! (heureusement, sinon, je n'aurais pas fait de blog...) Je ne veux pas pinailler, mais elle est derrière son écran puisqu'elle a répondu à divers messages ce soir, mais pas encore à ce lui de Friedrich. Enfin, comme on le suppose, elle prépare sûrement sa réponse, ce qui est tout à fait normal. Je ne veux pas avoir l'air de lui reprocher tout et n'importe quoi, et je suis bien placée pour savoir qu'on oublie parfois de répondre à certains messages ;)
RépondreSupprimeroui jeanne, je viens de voir, donc je pense comme toi, penser a ce qu'on va reponse pour etre comprise correctement car rien n'est plus difficile que de faire passer des opinions par l'ecrit où les intonations manquent
RépondreSupprimeron est bien d'accord sur ce dernier point !
RépondreSupprimerMéchant Loup, il m'est arrivé d'avoir quelques discussions passionnées sur mon blog, mais aucune autant que celle-là ! J'invite les internautes à passer chez vous et je vous ajoute au blogroll...
RépondreSupprimerVéro, je crois moi aussi qu'il faut des qualités exceptionnelles pour occuper le poste de Sylvaine Delacourte, même si l'on n'est pas en accord avec tout ce qu'elle fait.
RépondreSupprimerEt je suis comme vous: toujours prête à écouter ce que les gens ont à dire, à dialoguer pour comprendre leur démarche.
Je pense aussi que certaines réponses méritent d'être méditées -- je peux me permettre d'être totalement spontanée puisque je ne représente que moi, ce n'est pas son cas.
Wait and see!
Jeanne, ce qui m'intéresse, c'est la façon dont les commentaires orienteront les posts à venir. Le blog est une forme extrêmement flexible!
RépondreSupprimerVéro, écrire est un talent, mais c'est aussi un métier. Et en effet, pour ceux dont ce n'est pas le métier, c'est parfois un peu plus long de trouver le ton juste. D'où, parfois, les malentendus sur les forums, d'ailleurs! (je ne parle même pas des mails qui passent mal et des SMS qui donnent des angoisses!).
RépondreSupprimerbonjour carmencada!
RépondreSupprimerj'aime de plus en plus votre blog!
en plus d'une présentation sobre et de qualité, des photos sublimes et rares, une approche culturelle personnelle et originale pour chaque nouvel article posté, j'apprécie votre capacité à aller explorer en diverses profondeurs les eaux multiples et changeantes de l'univers du parfum : qu'il s'agisse du jus lui-même ou d'un parfumeur, d'une maison, d'une tendance de consommation, d'une stratégie de communication ou d'un confrère blog de parfum. Et cela m'est très instructif!
Si, à mes yeux, lire votre avis sur le dernier guerlain ou le dernier Goutal est une référence, toute subjectivité prise en compte bien sûr, il m'est tout aussi important de découvrir les "dessous" du petit univers des blogs parfum (et de l'industrie de la parfumerie plus largement)... Ils fleurissent petit à petit (pour notre plus grand plaisir!) et on le voit ici avec Espritdeparfum (et son seul lien vers le blogger lecritiquedeparfum!!) ont un impact grandissant dans le milieu et finiront peut être même par "faire" le parfum!
Naîve que je suis, j'étais loin de me douter qu'un blog pouvait être un instrument de pouvoir ou de stratégie, même si les mots sont un peu forts.. Mais c'est effectivement un média comme un autre et à ce titre, la portée des mots, des images et des positionnements sont conséquents et utilisables à loisir!
J'ai parcouru le blog de mme Delacourte et n'y trouve pas grand intérêt! Guerlain dispose d'un blogger fan bien meilleur vendeur (malgré lui, je suppose!) Je ne sais plus le titre de son blog, il me semble que c'est quelque chose comme "monsieur guerlain".. On y retrouve toute la beauté de cette maison mythique via le regard d'un passionné. Bon, peut être cela ne fait-il pas rêver tout le monde..?
dernier compliment:j'apprécie beaucoup le bilinguisme des articles et des discussions. je suis française mais en profite pour travailler mon anglais et vous ouvrez le champ des sensibilités en permettant cette double approche! merci!
j'espère que vous avez beaucoup rougi!
Fleur de Sel, merci. Je suis pivoine, coquelicot, géranium de plaisir!
RépondreSupprimerEn effet, je connais le site de monsieur Guerlain, un Scandinave, me semble-t-il, qui est également membre du forum Perfume of Life.
Les blogs, comme je l'écris plus haut, sont des instruments de communication flexibles et efficaces.
Mais traditionnellement,les blogs étant perçus comme émanant des marques, ou qui semblent répercuter les infos données par les marques sans préciser nettement qu'ils reproduisent le communiqué de presse, sont assez mal perçus par la blogosphère. Comme il s'agit d'un espace de liberté et que les internautes s'y fient de plus en plus, ils n'apprécient pas trop...
Toutefois, attendons la suite des événements.
Entre-temps, je me recentre sur le parfum-parfum.
j'ai lu la reponse de sylvaine a friedrich, et ma foi, j'ai apprécié et compris cette reponse
RépondreSupprimeril faut aller dans les anciens posts, car ils ont repris leur place chronologique
Effectivement, Sylvaine (appelons-la par son prénom, c'est presque une copine maintenant!) m'a répondu, ce qui prouve la bonne volonté dont parlait Véro plus haut, bien que ses réponses ne m'aient pas convaincu à 100%.
RépondreSupprimerJe suis peut-être trop suspicieux et méfiant, mais je précise que j'avais pris le temps de lire la quasi-totalité des posts d'esprit de parfum avant de porter mon jugement, et j'avoue que j'ai du mal à considérer Mme Delacourte comme une blogueuse comme les autres. En tout cas, il ne remplacera pas Graindemusc dans mon panthéon perso des blogs parfumés!
Bonjour,
RépondreSupprimeridem pour moi, j'ai apprécié la réponse faite à mes questions, même si elle me laisse un peu sur ma faim. Mais comme dit Friedrich, SD n'est pas une bloggeuse comme les autres. le pourrait-elle d'ailleurs, vu son poste ? Mais si elle choisit de parler, comme récemment, de la création des parfums Guerlain et non de sujets très généraux, il y aura quand même de belles choses à apprendre, j'espère.
Et sinon, Denyse, puisque c'est là mon premier message sur votre blog, j'en profite pour vous dire combien j'apprécie votre écriture. Merci de ce moment de plaisir souvent renouvelé !
v
Véro, eh bien tant mieux. Le blog est une forme évolutive et maintenant qu'Esprit de Parfum existe (alors que les posts étaient jusque-là écrits "dans le vide" en attente de publication), nous y verrons sans doute une plus grande spontanéité.
RépondreSupprimerFriedrich: encore une fois, je ne vois pas comment une transparence totale serait possible dans cette industrie, et l'argument "ça se vend bien" ne relève pas de l'esthétique...
RépondreSupprimerEt merci du compliment!
Veneziana, bienvenue sur Grain de Musc et merci!
RépondreSupprimerJe trouve moi aussi que les posts sur la démarche de création (ou sur les matériaux privilégiés) pourront être très intéressants. Même si tout n'est pas dit, c'est la première fois qu'on trouve ce genre de propos émanant du D.A. d'une grande maison sur le net. Nous sommes donc toute ouïe, virtuellement.
Delacourte nous fait le coup de la bloggeuse toute cool, elle a pas vu le coup venir la pauvre. Mon second post qui est poste ici a ete censure, le premier elle m 'a repondu a cote. Personnellement je vois pas l 'interet de ce blog bidon mais ca plaira j 'en suis sure aux nerds internautes branches parfum, the nerd herd...LOL
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RépondreSupprimerGarde Rose: Je ne crois pas que Sylvaine Delacourte s'attendait au genre de réactions qu'elle a suscitées -- c'est le risque du genre "blog". Attendons de voir ce qui sera rajusté au cours des prochaines semaines...
RépondreSupprimerJ'ai pris l'initiative de supprimer ton second commentaire qui ne concernait plus le blog de SD, ni les parfums, mais des commentaires laissés sur un autre site, qui ne me semblaient pas avoir leur place dans la présente discussion.
je suis ton premier petit flirt au lycée de Péronne Sylvaine ,te souviens-tu de moi? bisou ...Laurent !
RépondreSupprimerguerlain se doit de faire de l'argent c'est le propre d'une
RépondreSupprimerentreprise si belle soit elle ,
cela parait être une litote de le dire mais quand même ....
chaque entreprise cherche le produit ou les produits vache a lait c'est aussi le cas de guerlain, Mr Wasser est donc en charge de cette mission de profit il s'acquite donc de cette tache et si il ne se concentrait que sur l'idée d'un grand jus il serait probablement remercié assez rapidement . Bien sur guerlain et mme delacourte ne peuvent pas évoquer tout cela avec cette transparence c'est la langue de bois de l'entreprise et c'est normal.
Quand aux "grands et aux petits parfums " aux grand jus et aux moins bons ce clivage me parait non seulement simpliste mais violent .Il y'a a mon sens Le parfum tout simplement et autant de parfum qu'il existe de consommateurs et c'est bien comme cela.
Lorsque sir Arthur Conan Doyle écrivait sherlock homes
cette littérature se classait comme un roman a quatre sous réservé aux moins lettrés Aujourd'hui c'est un chef d'oeuvre reconnu de tous qui a même inspiré la médecine légale contemporaine donc........
Ce billet remonte à 2009, les choses ont bougé depuis, y compris Sylvaine qui a aujourd'hui créé sa propre marque.
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