Mardi 8 mai dernier j’ai été invitée
à Londres pour présenter The Perfume Lover à Soho House, un club pour les membres des médias et de l’industrie
du spectacle. Ma copine Katie Puckrik, journaliste et animatrice télé que vous
connaîtrez sans doute pour ses son blog Katie Puckrik Smells et ses critiques de parfum sur YouTube, est membre de
ce club, et comme elle a adoré le livre et le parfum, elle a organisé cette
petite soirée autour d’un angle intéressant : comment notre choix de
parfums ne fait pas que refléter notre personnalité, mais peut aussi être une
projection, une anticipation de celui ou celle que nous deviendrons, ou rêvons
de devenir.
Il s’agit là de l’un des fils
narratifs de The Perfume Lover :
interpréter une vie à travers les parfums qui l’ont jalonnée. Explorer la façon
dont leurs histoires se tissent dans la nôtre, dont ils peuvent nous
transformer. Katie et moi avions donc choisi quelques jus qui ont joué un grand
rôle dans ma vie – et manifestement, dans celle de quelques-uns des
membres du public à en juger par leurs réactions. Rive Gauche d’Yves Saint
Laurent, le premier parfum qui ait touché ma peau ; Bal à Versailles de
Jean Desprez, le parfum « secret » de ma mère ; Habanita, qui
m’a transformée en « Carmen, la del
Canada » ; Carnal Flower, parce que la tubéreuse a été l’emblème
olfactif de l’une de mes plus grands histoires d’amour…
J’ai également pu faire découvrir au
public quelques matières premières comme la Galaxolide (lorsque nous avons
parlé du musc), l’indolène (base Schiff résultant d’une réaction entre l’indole
et l’hydroxycitronellal, quand nous avons parlé des fleurs blanches), ainsi que
l’absolue de fleur d’oranger qui a été le point de départ de Séville à l’aube.
Enfin, pendant que nous discutions de mon rôle dans le développement du parfum
de Bertrand Duchaufour, j’ai fait distribuer des mouillettes de trois des
mods-clés du produit (les numéros 3, 63 et 123) afin de faire comprendre comme
une forme olfactive évolue.
Katie a été une intervieweuse de
rêve, bien préparée, vive et drôle ; mon amie Silvia a joué les
assistantes de magicien en trempant et en distribuant les mouillettes ; le
public a été réceptif, enthousiaste et j’ai pu signer des tonnes de bouquins.
Je recommande en passant l’hôtel
rattaché à Soho House, le Dean Street Townhouse (et, non, je n’y ai pas dormi à
l’œil) : personnel adorable, une chambre débordante de petites attentions
(dont un fer à défriser, des cookies au gingembre et d’énormes flacons de
produits de soin Cowshed), ainsi que des oreillers qu’on aurait dit bourrés de
duvet arrachés au cul d’un cygne pré-pubère… De quoi enlever l’envie de mettre
le nez dehors !
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