jeudi 14 mai 2009

Stephen Weller de l’IFRA répond à Grain de Musc (1ère partie)


Alors, on parle à « l’ennemi »?

Oui et non.

Tout d’abord, l’IFRA s’est fait agonir d’injures dans la blogosphère parfumée ces derniers temps, et il me semble juste de donner à son directeur de la communication, Stephen Weller, la possibilité de répondre. Voilà pourquoi je lui ai écrit il y a trois semaines. Il a immédiatement répondu et m’a aimablement autorisée à publier son e-mail. Mis à part son commentaire dans le blog américain Now Smell This, c’est une première.

Ensuite, on peut se demander si l’IFRA est le croquemitaine, dans cette affaire. La réponse de Stephen Weller indique la pression pour rendre les produits plus « sûrs » est à la fois interne (les mécanismes autorégulateurs de l’industrie du parfum ont précédé la législation) et externe, d’origine politique.

L’émission de France Inter à laquelle j’ai participé avec Octavian Coifan et Bertrand Duchaufour le 11 mai dernier a confirmé que le public s’inquiète en effet de la toxicité des parfums : plusieurs appels et e-mails au site de Service Public exprimaient ces préoccupations. C’était également le cas lors de la conférence prononcée le même jour par Christophe Laudamiel à Boston, selon ce que m’a rapporté Jarvis, l’un des commentateurs réguliers de ce blog, qui y a assisté.

Même si ces inquiétudes se fondent sur des réactions affectives plutôt que rationnelles, alimentées par des élucubrations pseudo-scientifiques (relayées par certaines ONG et les articles sensationnalistes d’une presse toujours avide de gros titres), elles ont un impact que les pouvoirs publics ne peuvent pas ignorer ; et elles ont certainement joué un rôle dans la sévérité croissante de l’environnement réglementaire.

Dans ce contexte, l’IFRA a certainement un rôle positif à jouer, pour réfuter les erreurs scientifiques qui circulent et rassurer à la fois le public et les décideurs politiques. La pente sera dure à remonter : l’industrie du parfum n’a jamais réellement informé le public, quand elle n’a pas carrément menti (« Nos produits sont 100% naturels, chère madame !), alimentant ainsi la méfiance vis-à-vis des matériaux de synthèse.

Une campagne d’information est manifestement nécessaire, même si je doute qu’elle apporte grand-chose aux parfums, à leurs amoureux et aux parfumeurs. De plus en plus de matériaux seront soumis aux restrictions d’usage, et bientôt, on se demande ce qui restera dans la palette des parfumeurs, et quels parfums du répertoire actuel survivront…

LETTRE DE STEPHEN WELLER

Comme la réponse de M. Weller est très longue, je l’ai séparée en deux parties. Pour la même raison, je ne reproduis pas ma propre lettre, qui reprend les arguments développés dans mes posts (cliquez ici et ici) et dans la lettre ouverte publiée par le site web du magazine Perfumer & Flavorist.

Mes questions sont reprises dans la lettre de M. Weller : elles sont soulignées. C’est moi qui ai mis certaines phrases en gras ; j’ai ajouté des remarques entre crochets et en italiques lorsque M. Weller se réfère à certains passages de ma lettre.

Chère Denyse,

Merci beaucoup de votre e-mail, et vous avez raison, c’est la première fois que l’IFRA entame un dialogue avec la blogosphère. La raison en est que l’IFRA s’est traditionnellement concentré sur son Code de Bons Usages, les normes IFRA et le programme de conformité de l’industrie : par conséquent, ses publics principaux étaient les autorités réglementaires internationales, les clients de l’IFRA, les fabricants de produits finis et l’industrie du parfum elle-même. En 2008, l’industrie a collectivement décidé de mettre autant d’emphase sur la communication et la sensibilisation, pour transmettre nos messages de façon proactive aux responsables et au grand public.

Je vais tenter de répondre à vos questions dans l’ordre, en y ajoutant quelques commentaires.

Pourquoi l’industrie du parfum n’a-t-elle pas envisagé un étiquetage plus complet et plus explicite ? Après tout, une dermatite n’est pas un choc anaphylactique, et l’industrie agroalimentaire étiquette les produits contenant des arachides, qui sont mortelles pour une partie de la population.

La Directive Cosmétique de l’UE définit 26 matériaux comme étant allergènes. En Europe, la présence de ces matériaux doit être signalée sur l’étiquette de tout produit les contenant dans une concentration supérieure à 0,01% pour les produits à rincer et à 0,001% pour les produits à ne pas rincer, afin de permettre aux personnes allergiques à ces matériaux d’éviter le produit. Ceci devrait constituer un avertissement suffisant pour le consommateur, et en général, c’est le cas. Le problème, c’est que la liste des 26 allergènes a été rédigée il y a plus de dix ans par le Comité Scientifique sur la Sécurité des Consommateurs. Près de la moitié des matériaux de la liste de 26 ne sont pas considérés comme des allergènes potentiels par les dermatologues. Malheureusement, les réglementations peuvent mettre plusieurs années à changer et elles sont souvent en retard par rapport à la recherche.

L’IFRA et le RIFM (Research Institute for Fragrance Materials) disposent d’une grande expertise et d’une banque d’information très riche. Lorsque nous décelons un problème sur un matériau via les retours d’un réseau de dermatologues, de notre propre recherche ou des fabricants, nous effectuons une évaluation des risques. Cette évaluation est réalisée par un panel d’experts entièrement indépendants, REXPAN. Ceux-ci n’ont aucun lien avec l’industrie du parfum et ne considèrent que les données scientifiques. Ils font ensuite une recommandation à l’IFRA et au RIFM, soit pour obtenir plus de données, soit pour rédiger une norme ou encore pour ne prendre aucune mesure. Si une norme est requise, la forme qu’elle prend dépend à la fois du potentiel sensibilisant du matériau et de sa puissance olfactive. Si un seuil peut être déterminé, en dessous duquel le matériau ne produit pas de sensibilisation dans un nombre de cas statistiquement significatif, et que le parfumeur conclut que ce niveau reste significatif du point de vue olfactif, une norme limitative est mise en place. Si le potentiel de réactions allergiques est très élevé et ne permettrait que des niveaux insignifiants ou inutiles du point de vue olfactif, le matériau est interdit. Des matériaux sont également interdits s’il n’existe pas assez de données pour permettre une évaluation sur leur sécurité d’utilisation (l’interdiction peut cependant être levée si ces données sont fournies).

Ce système a permis de sauver plusieurs matériaux grâce à une restriction d’utilisation, ce qui signifie que le parfum a pu continuer à exister. Si la quantité utilisée dans un produit donné dépasse la restriction définie par la norme, la probabilité que le matériau provoque une dermatite de contact est élevée. Depuis que cette politique a été mise en place, on assiste à une diminution du nombre de dermatites de contact provoquées par les matériaux odorants, par rapport au nombre de réaction allergiques à d’autres matériaux, qui a augmenté. (ref: Schnuch et al Contact Dermatitis, 50: 65-76 (2004)).

Presque tous les fabricants de produits finis appliquent la réglementation européenne et signalent volontairement la présence des 26 allergènes lorsque ceux-ci sont présents dans les produits au-dessus des seuils autorisés. Donc, l’étiquetage existe.

Bien que la compatibilité cutanée des cosmétiques, produits de toilette et parfums pour l’immense majorité de la population ait été minutieusement testée, il est inévitable qu’une infime proportion des consommateurs manifeste des réactions cutanées à des produits contenant un ingrédient naturel et synthétique auquel ils sont allergiques.

Il n’existe aucune substance qui soit non-sensibilisante en toutes circonstances et pour tout le monde. Cependant, il existe des matériaux auxquels une proportion significative de la population réagira, même à des niveaux très bas d’exposition. Entre ces extrêmes, certains matériaux n’affecteront qu’une infime portion de la population, à condition que l’exposition se limite à un niveau spécifique à cette substance en particulier. On appelle ceux-ci des sensibilisants faibles : plusieurs d’entre eux sont des ingrédients importants pour l’industrie du parfum.

Plusieurs des matériaux auxquels nous sommes exposés dans notre vie quotidienne peuvent être considérés comme des sensibilisants faibles. Leur bénéfice est en général bien plus élevé que le risque d’une réaction indésirable. Dans les parfums, ils sont utilisés pour leur odeur unique, impossible à reproduire par d’autres matériaux présentant un meilleur rapport bénéfice/risque.

L’allergie aux ingrédients des parfums existe bel et bien et l’industrie cherche à réduire sa fréquence au niveau le plus bas possible. Les pratiques d’étiquetage actuellement en vigueur peuvent aider à réduire une fréquence déjà basse en fournissant plus d’informations aux consommateurs qui souffrent de sensibilisation.

(À suivre…)


Image: L'hydroxycitronellal, l'un des matériaux majeurs de la parfumerie (il sert à créer l'odeur du muguet), dont l'usage est restreint par les nouvelles réglementations.

29 commentaires:

  1. "Même si ces inquiétudes se fondent sur des réactions affectives plutôt que rationnelles, alimentées par des élucubrations pseudo-scientifiques (relayées par certaines ONG et les articles sensationnalistes d’une presse toujours avide de gros titres), elles ont un impact que les pouvoirs publics ne peuvent pas ignorer ; et elles ont certainement joué un rôle dans la sévérité croissante de l’environnement réglementaire."

    Et voilà comment on joue sur les peurs... La folie autour des parabens m'avait fait sourire (faut-il rappeler qu'aucune étude scientifique sérieuse n'a prouvé leur nocivité à ce jour) mais là cela devient du délire. Quelle tristesse!

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  2. merci en tout cas de vous démener pour essayer d'informer els gens et de faire bouger els choses..

    en tout cas c'est inquiétant à ce rythme moi j'ai peur qu'ici trente ans les parfums soient carrément interdits....

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  3. Bénédicte, je me suis rendue compte de tout ça durant l'émission de France Inter -- moi qui croyais la France épargnée par cette parano!

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  4. Soph, ça pourrait arriver avant trente ans... C'est déjà le cas dans certaines municipalités et entreprises nord-américaines. Mais de toute façon, d'ici trente ans, la parfumerie sera radicalement différente si la tendance à réglementer de plus en plus de matériaux se poursuit. A moins que l'on trouve des matériaux d'odeur équivalente et non-allergènes -- on peut toujours rêver!

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  5. oui c'est ce que je suis dit après coup, trente ans je suis optimiste pff... les gens sont complètement parano
    entre un peu de prudence et de bon sens et l'hystérie, il y a quand même un fossé, c'est dingue...

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  6. Quoiqu'il en soit, cette communication est très intéressante et le ton posé et pédagogue de Stephen Weller nous éclairent véritablement. 0,001 % de mousse de chêne dans le produit final c'est quand même très peu... alors que je pensais que les produits listés étaient dans des proportions supérieures !!!
    Que sait-on des 26 qui ne posent pas problème ?

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  7. Soph, la presse a joué son rôle dans tout ça. A force de nous donner des scoops à partir d'interprétations caricaturales de rapports scientifiques...

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  8. Thierry, en fait, je n'ai pas comparé la liste des 26 et la nouvelle liste de l'amendement 43 (pas le courage). Certains matériaux ont été retirés et, malheureusement, plusieurs ajoutés. Le pire, c'est que ce n'est que le début.

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  9. Hélas Denyse, la France n'est pas épargnée. Je relève d'ailleurs de plus en plus de comportements "hygiénistes": tout aseptisé, on a peur de tout, on se préserve de tout.
    D'autre part on prend soin de lisser tout ce qui est trop sexué: le maquillage, le parfum, les talons aiguilles, les jupes, futilités méprisables de plus en plus mal vues dans la société française. Le mot d'ordre semble être de se fondre dans la masse: visuellement, olfactivement, surtout que rien ne dépasse. Si en prime on peut avoir le cheveu d'apparence juste un peu négligée c'est mieux, on aura l'air plus intelligent...(ça c'est la french touch)
    Je pousse à peine le trait, mais c'est bien terne tout ça...;-)

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  10. Bénédicte, c'est en effet ce petit côté négligé qui fait French touch! Mes étudiantes étrangères en sont toutes frappées... Mais comme c'est Parisien, elles trouvent ça cool.
    Je ne sais pas cependant comment connecter la paranoïa (alimentée par de véritables scandales sanitaires comme le sang contaminé) au désir de "ne pas dépasser". C'est complexe.

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  11. Ca fait des annees que les EU sont effectivement regnes par la peur (semee par GWBush et compagnie) et les flammes de la paranoia attisees par les medias qui amplifient tout phenomene en catastrophe. Il y a certes des veritables scandales sanitaires, mais quand meme, il y a 30 ans on se portait tres bien sans toutes ces peurs qui finalement nous minent la vie. The only thing we have to fear is fear itself - il faut bien qu'on se la rappelle de temps en temps.

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  12. ça c'est vrai qu'on vit dans une société où l'on fait tout pour placer la peur au centre de nos préoccupations, d'autant plus aux USA!

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  13. Tara, c'est vrai, au fond de tout ça il y a une espèce de peur généralisée de tous les trucs invisibles qui nous attaquent de l'extérieur (anthrax, radiation, armes de guerre chimique ou bactériologique). Comme le parfum se sent, c'est même son but, il cristallise les fantasmes paranoïaques. On voudrait que les autorités nous protègent de tout! Super-maman!

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  14. Soph, comme ça, on ne s'inquiète pas des atteintes aux libertés civiques qui se multiplient!

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  15. oui c'est exactement ça, c'est même un moyen de les légitimer!

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  16. Est-ce qu'on a prouvé que le Mitsouko ou Diorissimo avant reformulation étaient des produits "dangereux" et qu'après ils le seraient moins?
    On parle toujours d'ingrédients, mais pas du produit fini comme si le comportement isolé serait identique au comportement en groupe lorsqu'il y a des multiples interactions.
    Est-ce qu'on a testé Poivre (Caron) ou Joy (Patou) pour être sur qu'il y un "danger" pour les notes très épicée ou le jasmin absolu?
    Ou on joue sur les chiffres tout en étant dans l'abstrait et dans la théorie?

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  17. Octavian, non, en effet, et c'est là que le bât blesse: ces tests auraient été effectués par les marques, et manifestement, les décideurs de ces marques accordent si peu d'importance à leur patrimoine, disons culturel pour faire vite, qu'ils n'ont pas vu l'intérêt de consacrer un budget à ces tests.
    Puisque, de toute façon, leur politique est de vendre leur prochain jus -- c'est tout ce qui les intéresse.
    C'est sûrement là la raison de la retentissante indifférence de ces marques -- qui, on le répète, ne supporteront pas le coût des reformulations, à la charge des labos.
    Ils pensent qu'il y aura toujours bien assez de gogos pour acheter leurs parfums défigurés, qui s'en lasseront et passeront aux nouveaux jus roses et mauves...

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  18. pourtant apparemment de nombreux appels sur france inter lors de l'émission ont montré que els gens n'étaient pas si dupes et qu'ils trouvaient souvent leurs parfums changés non?

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  19. Soph, plein de gens sont apparemment déçus lorsqu'ils ne reconnaissent plus leur parfum préféré, mais combien prennent la peine d'écrire à la marque? Pourtant, la personne qui connaît le mieux un parfum, c'est celle qui le porte depuis des années, et son nez ne la trompe pas.

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  20. Pour pas mal de "bobos" parisiens que je croise, la norme et le credo c'est: on mange bio (en tous cas on le dit à qui veut l'entendre, même des fruits hors saison, mais bio, attention!), le parfum c'est "un truc bling bling toxique pour les pétasses et ça pue". D'ailleurs une femme intelligente ne se maquille pas hein (c'est toxique aussiiii...). Pas de crèmes sur le visage non plus, parce que "tous ces produits chimiques, ça fait peur hein?".

    C'est ainsi que se manifeste la paranoïa française, telle que je la vois très souvent au quotidien... assez différente de ce que l'on peut voir dans les pays anglo-saxons, parce que nous sommes loin de la folie des microbes, pas d'obsession de la propreté non plus ici (je me surprends d'ailleurs à rêver qu'il en soit autrement).

    C'est d'autant plus paradoxal que le "futile" et ce qui est jugé "voyant" me paraisse autant mis à l'index dans LE pays des grandes maisons de couture et de parfums... A creuser.

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  21. Bénédicte, la France serait-elle en train d'oublier son 18ème siècle (pré-Rousseau, j'entends)? Bon, on est un peu loin des règles de l'IFRA mais pas tant que àa. Car si les gens éduqués et "prescripteurs" s'en fichent, on n'ira pas loin.
    J'entrevois un avenir semblable à ces scènes qu'on voit dans le premier Batman de Tim Burton, celles où le Joker a mis des produits toxiques dans les produits cosmétiques: tout le monde est blafard, cerné, boutonneux, la mèche terne et en bataille... Naturel!
    Je suis résolument baudelairienne sur ce coup-là.

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  23. Bravo la France 2009 "PC mentality"! Ca me donne vachement envie d'aller a Paris vos histoires. Je suis vegetalienne, je dis toujours aux gens que je frequente dans cette communaute que je le fais pour les animaux.
    Je me parfume comme je l'entends, je depense mon fric a fond et je baise comme une grosse taree du cul (sexually insatiable girl here! LOL) parce que j'aime la vie! De toutes facons je le dis tout le temps, 90% des gens sont profondement tristes. Alors maintenant ils ont tous peur de la toxicite d'un parfum ou d'un rouge-a-levre mais ca leur vient pas a l'esprit qu'ils baignent 24 heures sur 24 dans les radiations. Faudrait leur dire a tous ces cons, la generation Wi-Fi c'est la future generation leucemie assuree!

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  24. Si j'avais, les Parisiens ne sont pas tous comme ça... La preuve!

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  25. carmencanada, franchement a lire certaines personnes de la blogosphere francophone comme Ambre Gris, le critique de parfum et Jeanne de auparfum.com, devant tant de manque d'humour je m'inquiete vraiment! Je suis nostalgique de la France "Droit de Reponse" de Michel Polac, je ne sais pas si tu vivais a Paris a cette epoque.

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  26. Si j'avais, on n'est pas tous sensibles au même humour! Je vivais bien en France à l'époque de Polac, mais je voyais l'émission avant ça quand j'étais au Québec, et c'était là mon image des Français... Ça me manque aussi.

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  27. Si j'avais au moins,
    je ne sais pas si c'est le meilleur endroit pour en débattre, mais enfin,
    si vous n'êtes pas sensible à mon humour, je ne suis pas sensible à vos attaques, vous êtes libre de vos lectures sur internet, il y a l'embarras du choix, et personne ne vous impose de subir ma prose...

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  28. Que l'IFRA légifère, c'est son boulot, je ne leur repproche rien! Le noeud du problème, c'est bien comme vous dites Denyse: "les décideurs de ces marques accordent si peu d'importance à leur patrimoine, disons culturel pour faire vite, qu'ils n'ont pas vu l'intérêt de consacrer un budget à ces tests.
    Puisque, de toute façon, leur politique est de vendre leur prochain jus -- c'est tout ce qui les intéresse." C'est ça qui est impardonnable! Et faut arrêter les clichés, les français sont de bons vivants, avec leur Brie au lait cru, leur Bleu pour ne prendre que l'exemple des fromages que les américains fuient comme la peste! Et les femmes s'en fichent d'avoir un sillage très présent, au risque de déplaire à certains (aucun parfum ne plaît à tout le monde). Même leur manière d'être négligées est travaillé, histoire de faire celle qui ne fait pas exprès d'être divine! En tout cas mon beau pays me manque bien ici, à Porto, où les femmes se parfument au mieux avec du gel douche et ne se maquillent pas.
    Muguette

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