Sandrine Videault avait choisi un itinéraire
inusité. Formée par des grands, Edmond Roudnitska et Pierre Bourdon, elle était
devenue parfumeur indépendant. De même, son travail s’écartait souvent des
voies commerciales. Recréation de parfums historiques comme le kyphi égyptien
pour le Musée du Caire, projet soutenu par L’Oréal. Créations contemporaines,
avec des artistes (notamment Fabrice Hybert) et en artiste. De retour dans sa
Nouvelle-Calédonie natale, loin des capitales de l’industrie, elle avait
commencé à développer son activité en Australasie. Mais elle n’acceptait que
des projets lui offrant une réelle liberté de création, que des clients pour
lesquels elle avait eu un coup de cœur.
Saskia Havekes, designer floral de Sydney, en
Australie, en faisait partie. La première fois que j’ai rencontré Sandrine en
vrai, elle entamait le développement d’un magnolia pour Grandiflora, la société
de Saskia, qu’elle adorait. Jusqu’au bout, elle aura travaillé pour mener ce
projet à son aboutissement, pour que Saskia en tombe amoureuse…
La disparition tragique de Sandrine a contraint
Grandiflora à décaler la commercialisation de son Magnolia. Entretemps, Saskia
a rendu visite à Art & Parfum où le concentré est produit. Elle y a
rencontré Michel Roudnitska, qui, à son tour, a eu un coup de cœur pour elle.
Il lui a montré, en passant, un magnolia qu’il avait lui-même composé en s’inspirant
de l’arbre planté dans le jardin de son père, devenu le sien…
En janvier, ce n’est pas un, mais deux parfums que
lance Grandiflora : Magnolia Sandrine et Magnolia Michel. Lancement unique
en son genre pour toutes sortes de raisons. Aucune maison n’avait auparavant
proposé, pour ses deux premiers parfums, deux variations d’une même note. Mais
surtout, unique parce que ces deux magnolias, enracinés dans la terre de Cabris
où Michel Roudnitska a grandi, où Sandrine Videault a découvert sa vocation de
parfumeur, est un magnifique hommage à leur idéal : celui d’une parfumerie
libre, sans compromis, qui vient du cœur.
Magnolia Sandrine et Magnolia Michel de Grandiflora seront disponibles dès janvier chez Colette.
Bonjour Denyse,
RépondreSupprimerCe projet est absolument magnifique. Quel bel hommage et quelle créativité.
Merci de le porter à notre connaissance.
Avez-vous pu les sentir en avant première ?
Hélène
Bonjour Hélène,
RépondreSupprimerJ'ai senti le magnolia de Sandrine lorsqu'il a été présenté au printemps dernier, pas celui de Michel. J'en parlerai après les fêtes...
Ah........ je suis vraiment VRAIMENT impatient de sentir ça !
RépondreSupprimerJ'adore la surprenante odeur à la fois florale et citronnée des fleurs de magnolia.
J'admire aussi l'arbre.
Merci pour la petite histoire Denyse !
Je t'embrasse.
Patrice
Patrice, j'en reparlerai bientôt... c'est en effet une odeur assez fascinante, interprétée de façon très différente -- mais très réaliste -- par Sandrine et Michel. Je t'embrasse aussi, bonne année!
RépondreSupprimerDenyse