Le printemps sera humide
si l’on en croit les noms des prochains lancements mainstream,
de Narciso
Rodriguez L’Eau for Her (disponible à partir du 28 janvier) qui rafraîchit
d’un accord muguet-cyclamen son voile musqué-boisé, à L’Eau Rose de Balenciaga
(uniquement proposée en boutique) en passant par Nina L’Eau, Eau de Cartier Goutte de Rose or Valentina Acqua Floreale…
Mais paradoxalement, le parfum
qui a déclenché le raz-de-marée reflue si résolument de l’option aquatique
qu’on y reconnaît à peine l’original. Cela dit, de la quinzaine de variations
sur L’Eau d’Issey, je n’en ai testé
aucune et il est fort possible que certaines s’en soient tout autant éloignées.
Malgré mon admiration toute intellectuelle pour l’original, je n’aurais pas non
plus forcément essayé sur peau L’Eau
d’Issey Absolue, mais comme, justement, la vogue néo-moite m’intrigue, je
m’y suis risquée…
Coup de théâtre. Olivier
Cresp a transformé cette Eau en miel. Après un très fugace passage par le
fruité mouillé (lotus rose, d’après le dossier de presse), L’Eau d’Issey Absolue a l’odeur de sa teinte, celle du nectar. La
note florale narcotique est, toujours selon le DP, le jasmin de nuit, nom du Cestrum nocturnum qu’on appelle
également galant-de-nuit.
Dans Le Jardin
Parfumé de Nicole Boschung, Jean-Claude Ellena attribue à cette fleur de la
même famille que le datura un parfum jasmin/narcisse avec des facettes crottin
de cheval. Absentes bien sûr de la composition : le jasmin de nuit en
question n’est d’ailleurs pas extrait de la fleur. Il s’agit d’une évocation à
base de vanille, jasmin sambac et d’un absolu de miel de Provence, exclusivité
Firmenich, aux facettes légèrement animalisées intensifiées par le jasmin.
L’effet « fleurs plongées dans le miel » reste assez intense pendant
deux heures, avant de revenir sur une note fleurs blanches vanillée boisée
moins spectaculaire… toujours pas aquatique, mais laissant affleurer un soupçon
de la structure originale. À moins qu’il ne s’agisse tout simplement de la
mémoire de l’Eau ?
Bonjour Denyse,
RépondreSupprimerje trouve que ça a le mérite d'avoir l'air plutôt nouveau. Je vais m'empresser d'en faire connaissance.
Sinon, je vous avais dit que j'ouvrirais à nouveau mon vieux flacon d'Empreinte de Courrèges pour y retrouver des évocations de sa nature originelle.
Las ! Volatilisé. Il n'en reste rien qui vaille la peine d'être évoqué. Il reste le flacon...
Hélène
Bonjour Hélène, et désolée que votre flacon d'Empreinte ait rendu l'âme! Je ne connais pas assez l'ancien pour comparer avec la version actuelle, forcément remise aux normes mais à partir de la formule d'origine et par la même société, en tous cas...
RépondreSupprimer