Mon dernier post sur la puanteur a suscité, surtout côté anglophone, une discussion fascinante et animée qui m’a donné envie de pousser un peu plus avant. D’autant qu’une amie américaine dont le blog parfum est inactif depuis un certain temps m’a fait parvenir son commentaire directement par mail. L’une de ses remarques, qui vaut sans doute beaucoup plus côté U.S.A., m’a particulièrement frappée : d’après elle, pour plusieurs perfumistas, l’amour des notes « puantes » est vécu, plus ou moins consciemment, comme une transgression de notre éducation/culture hyper-hygiénique. Autrement dit, il s’agirait d’une sorte de perversion olfactive procurant des plaisirs interdits…
Ces réflexions m’ont poussée à relire le fascinant ouvrage de l’anthropologue Annick Le Guérer, Les Pouvoirs de l’Odeur, dans lequel elle explore les perceptions de l’odeur à travers les mythes, les rites, la médecine, la philosophie et la psychanalyse.
L’ouvrage est passionnant dans son entier, mais lors de cette relecture, j’ai été particulièrement intéressée par les chapitres consacrés à la psychanalyse.
D’après Freud, qui reprenait en cela les théories de Darwin, l’humanité s’est constituée par le passage du primat de l’odorat à celui de la vue. Nos ancêtres quadrupèdes exploraient le monde, et se découvraient les uns les autres, par l’odeur. Autrement dit, en se reniflant le derrière pour déceler qui était attirant, disponible, dominant, etc. Quand nous sommes passés à la station verticale, nos organes intimes n’ont plus été directement accessibles, et nous nous sommes fondés sur la vue pour trouver nos partenaires sexuels. Pour faire simple, la civilisation a été rendue possible par le refoulement de l’odorat en faveur de la vue.
Toujours selon Freud, cette évolution de l’espèce trouve un écho dans l’évolution des individus. Les bébés forment leur premier attachement à la mère à travers l’odeur ; les tous petits n’ont aucune répugnance pour la puanteur, voire pour leurs propres excréments. On doit leur apprendre à les trouver répugnants au cours du processus de socialisation, ce qui entraîne une répression des plaisirs provoqués par les odeurs, y compris celle de la mère. Malheureusement, dit Freud, ce processus de refoulement de l’une des sources primaires de jouissance, l’olfaction, entraîne un refoulement de la libido et diverses névroses. En devenant socialisés/civilisés, nous sacrifions donc une part de notre potentiel de satisfaction érotique.
Je suis persuadée que les parfums sont aux odeurs « crues » ce que l’érotisme est aux pulsions sexuelles débridées : une élaboration culturelle, esthétique. Et je me demande si l’obsession collective des perfumistas (part négligeable de la population, je l’avoue) pour les senteurs ne s’enracine pas dans une tentative d’avoir, si l’on veut, le beurre et l’argent du beurre : de retirer du plaisir de notre odorat à travers la réflexion, l’expression verbale, l’écriture. De parvenir à la sublimation, forme ultime de la civilisation (la sublimation étant la canalisation et la conversion des forces libidinales en réalisations symboliques), d’un sens vital, cruellement négligé par notre éducation, sinon par la négative.
De ce point de vue, le fait de surmonter nos aversions acquises pour le malodorant à travers son incorporation dans des compositions complexes et belles, ne serait-il pas une façon de ne pas renoncer aux pulsions, d’incorporer ces plaisirs instinctifs à la vie de l’esprit, notamment à travers le langage (les kilomètres de mots écrits sur les blogs et les forums ; les conversations, lors de virées entre ami(e)s dans les rayons parfum). Évidemment, toutes ces élaborations verbales ne tournent pas autour de la puanteur, loin de là. Mais notre obsession même pour le parfum – qui s’est manifestée collectivement au cours des dernières années grâce à Internet – semble traduire une forme particulière d’investissement libidinal (ce terme ne signifie pas que l’on tire un plaisir sexuel des parfums, mais qu’on canalise une part de nos pulsions profondes dans cette direction).
J’adorerais discuter du phénomène perfumista avec un psychanalyste : il me semble qu’une forme bénigne de perversion s’y exprime…
Entre-temps, j’aimerais savoir s’il y a un moment à partir duquel, dans votre amour des parfums, vous avez basculé dans l’appréciation, ou l’attirance, pour des odeurs dont on vous avait appris, plus ou moins consciemment, qu’elles étaient mauvaises. Avez-vous éprouvé le frisson de la transgression de l’interdit ? Aviez-vous conscience que certaines notes étaient jugées puantes par d’autres amateurs de parfum, alors que vous les trouviez délicieuses, avant de lire les discussions en ligne ? Avez-vous jamais eu le sentiment d’avoir franchi un seuil ? Avez-vous vécu une révélation, une épiphanie du « sale », et si c’est le cas, quel parfum l’a provoquée ?
J’attends avec impatience des réponses nombreuses !
Image: Claude Verlinde, Le Vice, courtesy Femme, femme, femme
D,
RépondreSupprimerQuel régal d'article! Et coïncidences, je me régale de Femmes, Femmes, Femmes depuis quelques jours, et Les Pouvoirs de l'Odeur est sur ma table de chevet...
Pour en venir plus directement au vif du sujet... peut-être est-ce mon aversion pour la chose freudienne qui m'égare, mais je crois que la répulsion culturelle pour les "mauvaises" odeurs m'a à peu près toujours fait défaut. Aussi loin que je me rappelle, je les ai en général appréciées autant qu'une "bonne" odeur, en enregistrant juste, rationnellement, que cette odeur était socialement cataloguée comme mauvaise. S'y mêle alors, il est vrai, une certaine gourmandise sensualiste, le petit frisson de la transgression à apprécier ce que je ne devrais pas...
Pour moi - toujours, donc, mon cas personnel, je ne préjuge pas des autres! - l'intérêt pour les odeurs, bonnes ou mauvaises, a toujours été là, profondément enraciné, et viscéral: du pur ressenti sensuel, dans les tripes. Le passage par la parole, par l'écrit n'est, ma foi, venu qu'assez récemment: plaisir d'échanger avec d'autres amoureux de senteurs, de reconnaître des "nez soeurs" pour qui l'odorat n'est pas totalement secondaire, chose incroyable dans mon entourage...
Ceci dit, avant de virer bona fide perfumista, sans connaître ni les classiques d'accès escarpé façon Jicky, ni les niches, j'avais une vision assez restreinte des notes olfactives qui pouvaient figurer dans un parfum: fleurs, plantes et épices... je ne me serais jamais imaginé qu'on puisse y mettre autre chose, puisqu'un parfum était fait pour "sentir bon"! Et mon intérêt pour le parfum, présent depuis toujours, venait bien après l'intérêt pour les odeurs, puisque le parfum ne jouait que sur une petite partie de leur gamme...
La première révélation est venue d'un e-tailer aux nombreuses huiles de parfum plutôt gothiques: les notes de "vieux livres", de "pierre mouillée" m'ont ravie, au moment où les fleuris-fruités m'ennuyaient à mourir.
Puis est venu MKK.
Ma première réaction a été une immense admiration ("il a osé mettre CA en flacon?!") mêlée d'incrédulité hilare - je me suis demandé s'il n'y avait pas canular malgré tout!
L'épiphanie serait plutôt née avec MKK: il y avait donc des gens pour qui le parfum, un vrai parfum, à porter sur soi, pouvait prendre la forme d'une telle puanteur? (je précise que sur moi, MKK sent la ménagerie!)
Collision entre le monde des odeurs et le monde du parfum, jusque là pour moi distincts...
Depuis, je me suis lancée avec délices dans le parfum, avec une prédilection marquée pour les plus conceptuels, aux odeurs les plus extrêmes. Je dois parfois me remettre délibérément à l'esprit qu'un parfum reste malgré tout toujours, pour la majorité de la population, un sent-bon! Et paradoxalement, ma propre évolution parfumesque me pousse plutôt à commencer à me familiariser avec les plus traditionnels, ce qui incarne le plus le "parfum" au sens classique, les plus floraux...
A la réflexion, il doit y avoir des gens, hors des cercles strictement perfumistas, pour qui le parfum dépasse ces étroites limites - après tout, il me semble que Kouros est encore dans les meilleures ventes masculines, pas vrai?
Le sujet est absolument fascinant, j'ai hâte de lire les autres réponses!
Six, les grands esprits se rencontrent!
RépondreSupprimerManifestement, vous faites partie des personnes, sûrement plus nombreuses que l'on ne le croit, qui connaissent des jouissances variées grâce aux odeurs, sans se laisser (ou très peu) influencer par les codes culturels.
Je me demande jusqu'où le point de bascule, que vous décrivez pour MKK (décidément un choix populaire dans ce rôle, voir les commentaires anglais), n'est pas précisément ce qui vous a précipité dans une exploration plus verbalisée, plus rationnelle (parce que verbale) du monde des parfums.
Sans vouloir tout assimiler, je me rappelle que découvrant les ressources d'internet au moment où le haut débit est arrivé, je me suis dit que les fétichistes de tous poils, ceux qui se croyaient seuls au monde avec leur obsession, étaient en train de former d'immenses communautés.
Toutes proportions gardées, le phénomène perfumista a de cela...
Notamment dans la recherche de l'inhabituel, le désir de repousser les limites du sent-bon... Ce n'est pas directement sexuel, loin s'en faut puisqu'il s'agit d'une quête esthétique, mais il y a quelque chose d'une progression dans la "perversion" qui m'intrigue...
Et, oui, le succès de Kouros est un délicieux mystère!
oh Six, j'ai l'impression que tu transcrivais mes pensées, c'est tout à fait mon ressenti.
RépondreSupprimerPetite j'étais déjà attirée par les odeurs "animales", "fauves" ou "équines". J'adorais les chevaux, mais mes parents n'avaient pas les moyens de me payer des cours d'équitation...Je me rappelle que j'adorais aller les voir dans leurs enclos, et je les attirais avec des sucres, ensuite je les caressais longuement. Quand je rentrais à la maison, mes parents ou amies me disaient, tu pues!!!! mais moi je respirais l'odeur de mes mains impregnées des senteurs les plus merveilleuses à mon nez.
Je n'ai jamais été rebutée par les "mauvaises odeurs", je les classais dans ma tête à côté de l'odeur des roses du jardin de mon grand père ou de l'odeur des fraisiers, des autres fleurs du jardin, des tomates etc...Je savais que socialement, ce n'étais pas admis mais je m'en moquais, donc j'ai toujours été fascinée par les parfums aux odeurs de cuirs sombres et luisant, ou encore des cuirs bruts et fumé voire goudronnée (j'adore l'odeur du goudron qui chauffe sous la chaleur du soleil).
L'être humain est un animal socio culturel, à la base sans prèjugés, seul notre vernis très fin de civilisation et d'éducation nous formate, mais le naturel n'est pas loin sous la carapace.
Considérer une odeur comme "mauvaise" vient je pense (mais je ne suis pas expert non plus, c'est mon ressenti) de notre éducation et de notre culture. Certaines cultures (je ne sais pas,comme des peuplades africaines cachées au fond de la forêt) trouveraient nos odeurs "nauséabondes" sublimes et inversement, certaines odeurs sublimes chez nous, ne seraient pas appréciées dans des pays plus "lisses" au niveau olfaction comme le Japon?
Quand on regarde ce que préférent les asiatiques, les européens ou encore les américains au niveaux "parfums", les différences ne se marquent elles pas ?
Tres tot j 'ai ete fascinee par les parfums comme Narcisse Noir (en vintage parce que l 'actuelle version reformulee n 'est absolument pas comparable) construit autour de notes tres animales et sexuelles, que personnellement je trouve mille fois plus audacieux que MKK ou Musc Ravageur.
RépondreSupprimerMeme si je porte la plupart du temps des parfums plus contemporains, une goutte de Narcisse Noir au creu de la poitrine ne choque personne contrairement aux idees recues (on lit sur certains blogs comme Now Smell This O combien ce genre de parfum est aujourd 'hui politiquement incorrect et que c 'est pas facile blah blah blah).
J 'ai note ces deux phrases de six et de Vero:
"répulsion culturelle pour les "mauvaises" odeurs"
"L'être humain est un animal socio culturel, à la base sans prèjugés, seul notre vernis très fin de civilisation et d'éducation nous formate, mais le naturel n'est pas loin sous la carapace."
Six, a mon avis la repulsion des mauvaises odeurs est davantage biologique/genetique que culturelle.
Vero, l 'humain est un animal d 'origine primate donc effectivement avec une nature de dimension social-culturelle ou l 'education joue un role social important mais il est bourre de prejuges et ca n 'a rien a voir avec le culturel, son patrimoine genetique le domine. Si les asiatiques ont des gouts differents que les caucasiens cette difference que l 'on dit culturelle c 'est aussi une question d 'evolution. Le coach des gymnases chinoises aux JO l 'a rappelle a propos de la controverse des jeunes filles accusees de ne pas avoir seize ans: "le corps d 'une asiatique est different de celui d 'une occidentale". Tout le monde sait que c 'est pareil pour les hommes asiatiques. Je pense que par extension ce qui est vrai de la difference morphologique des differents groupes ethniqies est aussi vrai en ce qui concerne la diversite des preferences olfactives.
Vero, je crois qu'il y a de nombreuses dimensions dans l'appréciation des odeurs. La première est sans doute purement animale, mais comme nous sommes des êtres de langage d'entrée de jeu, la première communication odorante avec la mère est déjà une association apprise... Ce qui mène à l'association affective : par exemple, la fascination pour les chevaux et le goût pour leur odeur (délicieuse).
RépondreSupprimerTroisième étape, l'appréciation pour des odeurs complexes, composées (les parfums) dans lesquelles nous recherchons certaines des dimensions affectives de nos souvenirs, mais que nous apprenons à apprécier pour leur complexité, leur équilibre, leur créativité: bref, pour leur valeur artistique autant que pour le plaisir plus primaire qu'elles nous procurent. Mais aussi, peut-être, dans le cas de parfums plus "dérangeants", éprouvons-nous le petit frisson élitiste de nous placer au-dessus du commun des acheteurs de sent-bon tous bêtes?
Je ne parle pas pour toi, mais pour moi! Le plaisir d'être un peu à part est sans doute l'une des facettes, même si ce n'est pas la plus importante, de mon amour de parfums qui soulèvent des aversions violentes, comme Bandit ou Muscs Koublaï Khan, pour ne citer que ceux les plus souvent nommés...
Emmanuella, je n'ai pas assez lu d'études scientifiques sur la dimension innée de la perception des odeurs pour me prononcer. Certaines odeurs synonymes d'empoisonnement (viande pourrie, excréments) ou de maladie doivent être répugnantes de façon innée -- mais pourtant, certains animaux mangent des charognes et les chiens dévorent parfois leur merde, alors qu'ils ont un odorat beaucoup plus fin que le nôtre.
RépondreSupprimerL'aversion pour d'autres odeurs, qui ne nous mettent pas en péril (la transpiration, les sécrétions sexuelles) me semblent plus acquises. La promiscuité qu'elles impliquent, lorsqu'elles nous sont imposées (donc hors intimité amoureuse), peut agresser, mais toutes les cultures ne sont pas sensibles aux mêmes odeurs, ni au même degré d'intensité des odeurs: il y a sans doute dans cela une question d'habitude. Il me semble avoir lu que certains peuples (asiatiques?) trouvaient que les Occidentaux mangeurs de viande sentaient la charogne...
Ce qui m'intéressait en explorant le sujet, c'était la façon dont certains grands parfums jouaient d'odeurs qui ne sont pas considérées comme "jolies" et qui pourtant, ajoutent à leur beauté. Et la façon dont nous sommes amenés à les apprécier.
D'autre part, c'est l'attrait pour les odeurs, et pour leur forme la plus artistiquement perfectionnée, les parfums, qui m'intrigue: la jouissance des notes moins généralement acceptées n'en est qu'une dimension, peut-être la plus raffinée?
Malheureusement je n'ai jamais pu passer le point de bascule au niveau des "mauvaises" odeurs. Le cumin en particulier me rebute toujours autant. Bizarrement, sur moi le fameux MKK n'est qu'un musc propre et sucre. Je ne suis decidement pas une grande fan des parfums vintage a cause de ces odeurs de civet/castoreum/cumin... je crois que je serai toujours resolument "moderne."
RépondreSupprimerTara, comme tu le sais, je ne trouve pas MKK "sale" sur moi non plus, ce qui est peut-être le résultat d'une anosmie à certains muscs qui le composent... Bien qu'après avoir testé la plupart des muscs commerciaux sous forme de dilution, je n'ai constaté aucune anosmie. Mystère! Je ne saurai jamais pourquoi certaines personnes le trouvent "vieux bouc"!
RépondreSupprimerMerci Denyse pour ce blog dont les posts les uns après les autres renouvellent la blogosphère parfumée.
RépondreSupprimerJe peux juste modestement témoigner de mon expérience personnelle qui de démarque des réactions de vos lecteurs(trices) d'Outre-Atlantique.
En effet, j'ai passé les 20 premières années de ma vie à la campagne dans un tout petit village. J'ai donc été confronté tout petit aux "bonnes odeurs" que j'appréciais déjà : le muguet en mai, les allées d'oeillets, les roses ensuites, puis le foin coupé...
... mais aussi aux odeurs moins consensuelles : sol détrempé, odeur des pommes conservées dans une cave...
... et bien sûr aux "mauvaises odeurs" comme celles de l'étable où on m'envoyait chercher du lait.
Pendant longtemps cela me répugnait puis j'ai su (je ne sais comment aujourd'hui) que les parfums contenaient des produits "malodorants" qui en rehaussaient l'éclat. J'ai alors pu mentalement imaginer comment la bouse de vache pouvait avoir avoir une inflexion florale et en tout cas réveiller un bouquet alangui. Ce contact quotidien avec la nature, y compris dans la dimension triviale du jardinage fait que je n'ai pas la même approche que les "perfumistas" new-yorkaises. Les techniques mêmes de l'agriculture domestique (l'apport de fumier, de cendres...) m'ont permis je crois de me faire une représentation d'un "cycle naturel" où le laid dans sa décomposition permettrait d'engendrer le beau tout en laissant quelques traces dans le produit final (légume, fruit, fleur)
Aussi je n'ai jamais eu d'aversion pour les notes sales. A 19 ans je portais Kouros (nobody's perfect ! )
Ah, Thierry, je vous attendais! Si vous avez lu le tout dernier post d'Octavian, il parle justement de votre expérience: celle de gens qui vivaient, auparavant, dans un monde plus riche en odeurs naturelles variées et qui les intégraient dans leur catalogue olfactif... Je pense aussi, évidemment, à Colette, qui n'aurait pas renié vos souvenirs. Il me semble tout à fait possible que ceux et celles qui ont vécu une enfance plus intensément odorante soient prédisposés à une appréciation plus complexe des parfums. Pour les autres, c'est le cours de rattrapage en accéléré!
RépondreSupprimerJ'adore faire mon numéro "j'suis un paysan, un vrai" :-)
RépondreSupprimerEffectivement j'ai lu le post d'Octavian Coiffan....
Une chose que j'ai oublié de dire : quand je rencontrais une femme très parfumée (pensez aux parfums portés dans les 70's), je me disais : "çà c'est Paris ! "
Oui, Opium dans les campagnes, ça devait faire contraste!
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