Le dossier de presse de
Tom Ford a beau aligner des notes de fantaisie telles que l’orchidée noire, le
lys rouge et la crème de marron (également revendiquée dans le nouveau This is Her ! de Zadig &
Voltaire : serait-ce la prochaine praline ?), son Orchid Soleil, lancé cet été en franglais dans le texte, ne sent ni le noir, ni
le rouge, ni même le marron. L’effet, nettement plus réjouissant, est celui du
regretté Velvet Gardenia –
l’interprétation la plus décadente de la fleur, y’a pas photoshop --, arrosé de
Bronze Goddess d’Estée Lauder, si l’on
avait trempé ses pétales dans une crème de Copaya. Les facettes vertes et
champignonneuses du gardénia, exacerbées dans l’interprétation fordienne de la
fleur, confèrent à cette mutante une naturalité presque perverse dans le
contexte. Elles tiennent également la gourmandise en respect : de quoi
faire passer tentation de lécher une peau empreinte d’Orchid Soleil, de peur de recevoir un baiser vénéneux. Bluffant
pour du mainstream, mais peut-être assez proche des codes coconut du solaire américain pour s’infiltrer en loucedé dans les
salles de bain des Desperate Housewives.
Délicieusement pervers.
Illustration: Détail de la couverture de l'album Stranded de Roxy Music
Je le trouve trop écoeurant, lassant. J'aurais préféré qu'ils mettent Soleil Blanc que j'aime beaucoup en "mainstream", et celui-là en "collection innacessible". Tant pis.
RépondreSupprimerPour ça, je conçois qu'il puisse taper sur le foie ! Et je me demande aussi pourquoi Soleil Blanc, légèrement moins... baroque, n'a pas été le choix mainstream. Mais cela dit, perso, j'aime beaucoup ce côté too much.
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