Marque créée à New York par Carlos Huber,
architecte mexicain spécialisé dans la restauration des édifices historiques, Arquiste
se fonde sur l’évocation olfactive de moments et de lieux du passé.
Ainsi, Anima Dulcis évoquait le couvent de Mexico où des nonnes espagnoles inventèrent
une cuisine métissée en découvrant les ingrédients du Nouveau Monde – cacao,
piment, vanille… Moins gourmand qu’il n’y paraît, d’ailleurs, puisqu’en
réalité, cet accord ambré-vanillé épicé est traversé par une structure chyprée
dérivée de Femme.
Deuxième interprétation de la gousse méso-américaine,
Architects Club l’arrache au Mexique pour
l’expédier à Londres, direct dans le Fumoir de l’hôtel Claridge’s, enclave Art
Déco planquée derrière une porte créée par René Lalique.
En général, quand la vanille veut s’empoivrer, c’est
à coup de rhum – question d’origines géographiques, mais aussi d’affinités
olfactives puisque les barriques de chêne où s’affine cet alcool de canne lui
confèrent des facettes vanillées (confer le regretté Havana Vanille de Bertrand Duchaufour). Mais dans Architects Club, on a beau dire, y’a pas
seulement que de la vanille. Y’a aut’chose.
Baie de genièvre, angélique, lavande, sauge
sclarée ? Y’en a. Orange amère, citron, coriandre, cardamome, noix de
muscade, rhizome d’iris ? Aussi. C’est que Yann Vasnier a pris la gousse exotique
à rebrousse-poil en la grisant de martini dry, gin et vermouth alignant par
ailleurs des ingrédients présents dans la palette du parfumeur. Ce sont eux qui
rebrodent l’accord ambré-vanillé velouté d’Architects
Club de perles vertes aromatiques qui pétillent lorsqu’on les croque.
Cet accord martini dry fusant booste le boisé de
la vanille tout en bridant ses penchants gourmand. C’est ce contraste
chaud-glacé, encore plus que les notes, qui évoque la brûlure désaltérante du
cocktail, dont une rasade d’Ambermax, ambré-boisé de synthèse d’intensité
nucléaire, suscite sa gifle sèche. Au fil du développement, le martini s’évapore
pour céder à une vanille qui respire la fumée…
Comme le lieu qui l’a inspiré, Architects Club est un parfum festif. Et
comme le cocktail dont il s’arrose, avec sa concentration à 25%, il est assez puissant
et rémanent pour qu’un ou deux pschitts vous tiennent jusqu’au petit matin…
Bonjour Denye,
RépondreSupprimerau porté, bien que diférente, je lui ai trouvé un faux air de l'Eau Duelle, surement l'effet angélique, genièvre sur fond de vanille, avec ici une touche liquoreuse en plus...
Bonjour Sophie,
SupprimerEn effet, les deux parfums ont des points communs -- mais je n'ai pas assez porté l'Eau Duelle pour en dire plus sur ce qui les distingue!
C'est une impression furtive, à creuser... je n'ai porté Architect's club qu'une fois. Mais les les notes aromatiques et les épices froides couplées à la vanille m'ont fait cet effet.
RépondreSupprimerIl me semble qu'Alexis et/ou Thomas ont fait le même commentaire, donc en effet, à creuser!
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