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vendredi 10 juillet 2009

Mon Top Ten des Parfums de l'été 2009


Il y a deux écoles de pensée sur le parfum par temps chaud : soit on s’asperge de trucs frais, soit on combat le feu avec le feu en sortant la grosse artillerie.

J’appartiens sans aucun doute à la deuxième école. Les parfums s’épanouissent sur peau moite : quand ils s’élèvent dans l’air chaud, ils déploient plus de facettes qu’à n’importe quel autre moment de l’année… J’ai porté à peu près tout en juillet, à part des gourmands dégoulinants de caramel, qui ne font de toute façon jamais partie de mon arsenal. J’ai même craqué pour Poison, c’est dire… Difficile, donc, de restreindre mes choix à dix. Voici tout de même ceux dont j’ai le plus souvent vaporisé mes cheveux et mon décolleté jusqu’ici.


Manoumalia par Sandrine Videault pour LesNez :Rien de plus naturel qu’un parfum tropical pour l’été et ces accords de fleur de frangipanier moite et crémeuse, de santal laiteux dont la légère note de sueur s’enchaîne magnifiquement à un vétiver sombre et terreux, vaut quasiment un voyage en Polynésie. Aussi riche et rude que la jungle.


Amoureuse de Michel Roudnitska pour les Parfums DelRae : Les ébats de la tubéreuse et du ginger lily atteignent des sommets d’indécence olfactive. Les aldéhydes mandarine éclairent le grondement grave de la base santal-miel. C’est l’amour par temps de canicule. Un peu chien.


Ensoleille-moi de Mathilde Laurent pour André Gas : J’ai découvert ce parfum en rédigeant un petit livre pour le 40ème anniversaire de cette maison de bijoux de fantaisie (à paraître cet automne aux éditions Assouline). L’histoire d’André Gas, des Beaux-arts de Paris réquisitionnés par les étudiants et les ouvriers en mai 68 aux plages glamour de Saint-Tropez en 69, où il a commencé à vendre ses grigris, est passionnante. La famille Gas a eu la chance de cueilleur Mathilde Laurent entre son départ de Guerlain et son entrée chez Cartier comme parfumeur-maison. Ils ont déjà bon goût en parfums – André porte Kiehl’s Original Musk et Marie, sa fille, adore Fracas

Ensoleille-moi est un accord monoï à la simplicité trompeuse, harmonie de bergamote, ylang-ylang, tiaré, lactones « noix de coco » et salicylates d’amyle (molécules « solaires ») communes à l’ylang, la fleur de frangipanier, la vanille et l’orchidée). Mais ce monoï-là est le plus luxueux du marché, car il incorpore de l’absolu de fleur de tiaré à plusieurs milliers de francs le kilo… Ce qui rend le coût du concentré d’Ensoleille-moi vingt fois plus onéreux que celui de la plupart des jus vendus chez Séphorionnaud, pour la modique somme de 68 euros les 100 ml (non, je ne touche pas de pourcentage !). L’été à Saint-Tropez et le talent de Mathilde en prime.


Santal de Mysore de Serge Lutens et Christopher Sheldrake pour Serge Lutens : Par un jour d’août caniculaire, je marchais sous les arcades de la Galerie de Valois en sortant des Salons du Palais Royal lorsque j’ai capté le sillage de Santal de Mysore sur une passante. L’odeur laiteuse du santal, salie du cumin « maison » de Serge Lutens et de benjoin caramélisé, fond comme le beurre sur une peau brûlante. Quand on ne peut plus lutter contre la chaleur, mieux vaut s’y abandonner.


L’Éther d’Olivia Giacobetti pour IUNX : En théorie, les environnements olfactifs de Giacobetti me siéent si peu que j’ai choqué mon ami O. en m’en achetant un flacon—mais ce vrombissement safran-rose-myrrhe, sous-tendu d’encens et d’un santal comme dématérialisé, m’attirait chaque fois que j’entrais dans la boutique IUNX de l’hôtel Costes (son seul point de vente au monde). Une expérience abstraite, lumineuse, presque mystique.


L’Eau de Cologne de Jacques Polge et Christopher Sheldrake pour Chanel : Je ne raffole pas des hespéridés, et mes besoins estivaux de vitamines sont comblés par cette version parfaite de l’antique eau de Cologne, sorte de Cristalle stylisé, dominé par un néroli vert, sucré et indolé, ancré à la peau par un trait de musc. Peu tenace, mais c’est la loi du genre. Je m’y noierais volontiers.


Le Parfum de Thérèse par Edmond Roudnitska pour Frédéric Malle Éditions de Parfums : La composition d’Edmond Roudnitska pour sa femme Thérèse a failli sortir plus d’une fois – ce devait être le Fidji de Guy Laroche en 1966 avant que le couturier ne change d’avis à la dernière minute, puis Dior a voulu le sortir. Nous pouvons maintenant rendre grâce aux dieux de Grasse que Frédéric Malle ait persuadé Thérèse et Michel Roudnitska de lui confier la formule. Autrement, ce parfum aurait sans doute subi le sort de maints autres classiques. Sous la houlette de Frédéric Malle, il resplendit toujours, de son ouverture mandarine acidulée à son cœur opulent de jasmin. Tant qu’à donner dans le fruité floral, autant le faire à la Roudnitska. Du bonheur en flacon.


Musc Nomade d’Isabelle Doyen et Camille Goutal pour Annick Goutal : Le quatrième parfum des Orientalistes se maintient en parfait équilibre entre le musc propre et le musc sale, en grands traits transparents. La qualité cristalline de l’ambrette l’allège assez pour qu’on le porte l’été ; la muscone apporte une petite note de peau salée. Gracieux et aéré.


Beyond Love de Calice Becker pour By Kilian : J’aurais aussi bien pu choisir le Carnal Flower de Frédéric Malle ou la Tubéreuse Criminelle de Serge Lutens : tous trois font partie de ma trilogie de tubéreuses estivales. La fraîcheur verte et menthée, la noix de coco lactonique et les facette caoutchouc de la tubéreuse ont quelque chose de narcotique qui sied parfaitement aux nuits d’été. Et l’interprétation de Calice Becker est sans doute ce qui se rapproche le plus de la fleur sur tige au crépuscule.


Vol de Nuit par Jacques Guerlain pour Guerlain : Il peut sembler un peu tordu de porter un extrait chargé de vanille et de fève tonka en plein cagnard, mais lorsque le thermomètre grimpe au-dessus des 30°, Vol de Nuit se dépouille de ses atours rétro pour scintiller longuement d’éclats émeraude et jonquille, sur fond de cuir. Trop complexe à décrire. Allez sentir vous-même. Vol de Nuitn’est pas le best-seller des classiques Guerlain, et il faut lui donner tout l’amour qu’il mérite…


Pour découvrir d’autres Top Ten (en anglais), cliquez sur les liens ci-dessous :

Bois de Jasmin

Now Smell This

Perfume Posse

Perfume-smellin’ Things


Image: Verushka pour Pucci par Henry Clarke (1965)

27 commentaires:

  1. "Combattre le feu par le feu" cela parait séduisant, en tout cas sur le papier... mais Poison par 30° C... ouille j'ai du mal à imaginer... (pour la personne qui le porte et pour son entourage).

    Cela dit, je peux témoigner : une femme de tête en extrait Vol de Nuit par plus de 25° : çà le fait ! :-)

    J'ai deux propositions plus "classiques" qui évoquent la torpeur estivale dans un esprit maritime (mais sans calone, hélional...) : Lys Méditerranée (F. Malle) et Sel de Vétiver (The different company)

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  2. Thierry, je te rassure, pour Poison, c'était à peine le début d'un seul pschitt...
    J'aime beaucoup aussi le Lys d'Edouard Fléchier, qui est en effet parfait pour la chaleur (ou le sera dès qu'il se décidera à refaire chaud...).

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  3. combattre le chaud par le chaud

    c'est assez vrai

    on dit souvent de l'heure bleue que c'est une "friandise" réconfortante en hiver, mais moi je ne le trouve jamais si beau qu'un soir d'été, lorsque décroît le jour pour accueillir la nuit, comme l'a imaginé son créateur.......

    de même je trouve attrape-coeur sublime par temps chaud, et bien d 'autres, à condition de ne aps voir la main trop lourde, c'est sûr.

    sinon, en plus doux et léger,je trouve l'âme soeur (divine) magnifique lorsque les beaux jours reviennent.

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  4. Soph, je compte bien tester l'Heure Bleue en extrait dès qu'un semblant d'été nous revient, et j'ai déjà porté Attrape-Coeur en Tunisie avec des résultats assez probants...

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  5. Tout avec d'accord avec Carmencanada:
    Vol de nuit en toute petite touches d'extrait sur la nuque, c'est tout simplement scintillant! Je le porte toute l'année, mais spécialement les soirs d'été: il prend du moelleux, s'alanguit, et décolle! C'est le bon moment pour le (re)découvrir sous ses plus beaux atours. Mitsouko est très sensuel aussi, plus "peau épicée" quand il fait chaud.
    Shalimar en revanche me semble moins joli en été, la vanille prend trop de place.
    Sinon, le plan canicule qui marche bien: le piquant d'une jolie rose, vraiment ultra rafraîchissant. Une rose délicate, à l'anglaise, comme chez Penhaligon's ou Goutal. Ce sont des parfums qui portés en toute autre saison font vraiment désuets , mais quand il fait bien chaud, ils ont cette poésie champêtre et cette fraîcheur romantique qui transforme la peau en macaron tout doux et tout rose.

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  6. Bénédicte, je viens de croiser Rebecca V.-G. qui portait Nahema edp à merveille aujourd'hui -- donc, oui aux roses d'été!

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  7. New York cette annee c'est du jamais vu, des temperatures mois d'avril et c'est tant mieux!
    Je porte Poison au quotidien depuis plusieurs semaines, c'est une heureuse redecouverte. J'ai un flacon dit "vintage" au packaging legerement different de l'actuel et sans liste d'allergenes (le fond de l'original est plus resineux, l'actuel est plus soyeux et transparent).
    Poison n'est pas une eau de toilette a la Jean-Claude Ellena, ca c'est clair LOL, par contre je ne le trouve pas plus puissant que d'autres parfums. Insolence bat haut la main Poison en puissance de sillage et surtout en longevite.. et puis surtout, Poison est bien plus beau!

    La selection d'ete de Now Smell This...vraiment pas terrible.

    Ete, chaleur, humidite...savez-vous que Tabu est toujours le best-seller au Bresil?

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  8. L'empoisonneuse, c'est marrant, moi aussi je suis dans un trip Poison (mais comme je ne l'ai pas encore acheté je ne l'ai pas inclus dans ce top 10)!
    Quant à Tabu, je sais! J'en ai justement acheté au Brésil quand j'y ai passé un mois en 2003 parce que j'en avais marre de ce que j'avais apporté... Dans un étal de rue. Je me rappelle avoir discuté de plein de parfums avec la dame. Et en portugais par-dessus le marché!

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  9. Vol de nuit l'été ? Ma foi je vais essayer. Avec sa pleine dose d'iris et son galbanum rapeux, qui font le fonds du parfum une fois que la jonquille et l'eugénol se sont barrés (les lâches), je le trouve déjà un peu trop chaud et "peau cuiré" pour moi en d'autres saisons, je suis curieux de voire ce que ça donne sous le soleil.
    On parlait bien de l'extrait, pas de l'EDT (même si c'est sûrement qu'une histoire de dilution pour celui là) ?

    C'est bizarre, l'été.
    Je m'attendais à ressortir l'Eau de Guerlain (citron, verbena, tonka), ou "l'eau d'été" (Nicolaï) (pour le jasmin, uhm, caché dans la compo, et qui n'en finit pas avec la limette et les musk blancs).
    Pof! pas envie du tout, mais du tout. Finalement je dois les aimer en hivers, quand ils me rappellent l'été (allez comprendre).

    Au lieu de ça, je m'initie à des surdoses de parfums (5 pulsations, au lieu de 2, sur les avant bras).
    "Safran troublant" est sublime. "Gold" (Amouage) en extrait prend une autre dimension, sans être indisposant, alors que sa myrrhe son encens blanc et ses côtés ambrés et notes animales avaient tout pour le rendre indisposant, en fait il prend une tournure presque métallique dans son "drydown", ce qui -finalement- va de soi (bah oui, c'est "gold"! après tout).

    Bref, en ce moment, pas de goût pour les hespéridées, l'encens m'attire, et l'iris de "Odalisque" (Nicolaï) finit par développer quelques charmes à mon nez (c'est pas trop tôt ! :p)

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  10. Julien, oui, je parle de VdN en extrait... et je vois que vous vous inscrivez dans la même école que moi cet été!
    Safran Troublant aurait figuré à la liste si je n'y avais inclus L'Ether (autre version de l'idée, notes lactées en moins). Je n'ai Gold qu'en échantillons d'edt, mais j'en parlais justement hier soir à un jeune homme qui a visité le labo d'Amouage à Oman (il porte Lyric). Je l'essayerai.

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  11. carmencanada, j'aimerais bien tomber sur la revue de Poison un de ces quatre sur ton blog.

    Culturellement dans les pays chauds, que ce soit au Bresil ou a Oman, ils favorisent les sillages puissants.

    Les eaux de toilette d'ete a la francaise, c'est pas mon truc. Faut savoir d'ordinaire a New York a cette periode, dehors c'est la fournaise avec des taux d'humidite impossibles, les eaux raffraichissantes ca tient pas plus de 5 minutes sur la peau et chez soi c'est le congelo, parce qu'on est tous barricade avec la clim a fond alors au moins je me gene pas pour porter des parfums dits fourrure comme 1000, En Avion et Poivre alors qu'il fait 40 a l'exterieur.

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  12. J'ai connu ce genre d'été à Montréal... Je portais First, VC&A pour Homme, Habanita... Mais je n'avais pas de clim dans mon appart d'étudiante.

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  13. Je rejoins Julien F., le moment de l'année où j'ai envie de porter des choses "fraîches" c'est en général en Février, lorsque je trépigne en attendant le printemps qui n'arrive jamais assez vite. Cette année ce furent donc Les Nuits d'Hadrien (bien plus joli en hiver avec sa note Cyprès qu'en été, finalement) ainsi que la Cologne Russe Santa Maria Novella (bergamote-cuir-muscs). Même chose avec le chèvrefeuille, Caprifoglio toujours chez SMN m'a bien plu en février, mais en plein été il me laisse un peu indifférente.
    Le concept des "Colognes à la française" comme dit l'Empoisoneuse, c'est vraiment à part du concept du parfum. La cologne, c'est davantage un geste tonifiant, ou apaisant, après la toilette, qui n'est pas fait pour "tenir" sur la peau. En théorie on doit pouvoir s'asperger/frictionner après le bain d'Eau de cologne Impériale et ensuite se parfumer avec son extrait Shalimar + eau de toilette Shalimar sur les vêtements. Costaud!

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  14. Bénédicte, tiens, ça me donne l'idée d'aller tâter des SMN, que je ne connais finalement pas tellement... faut dire que j'ai un préjugé: mes deux ex principaux en portent, et ce n'est pas moi qui leur ai choisi... :- {

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  15. Aïe Carmencanada... je connais bien ce genre de blocage, pour l'avoir expérimenté avec Féminité du bois et... finalement surmonté pour mon plus grand bonheur! ça aurait été dommage de snober une beauté pareille.
    La gamme SMN est très variée, elle compte de très beaux parfums dont quelques légendes historiques comme Mareschialla: juste à sentir par curiosité car c'est un vrai brouet de sorcière (et pas d'une sorcière glamour hein, plutôt le genre balai et verrue).
    Cela mérite un petit tour chez Amin Kader à l'occasion, je pense en particulier à leur Tubéreuse, simple et de toute beauté ;-)

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  16. Hé hé! C'est que je ne l'ai pas choisi par hasard...

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  17. L'ether de Iunx m'a interpellé, aussi, même auteur, même thème du safran. Je le met sur ma liste de "à sentir", même si d'humeur je préfère continuer de profiter de ""l'amour parfait"" que je coule avec Safran troublant, ça n'arrive pas souvent ;-)

    En relisant les "mise à jour" du livre de Luca Turin, il apparaît que les notes safrans à la mode ces dernières années sont dues à des molécules nouvelles, chez Firmeniche, et Givaudan (safraleine). Et moi qui pensait que dans "safran troublant" le composant était du vrai saffran. Après tout je me rappelle d'un reportage où on produisait à coût très avantageux du safran au Magreb.
    Et pourtant, les parfums arabes revendiquent un usage ancestral du safran dans leur compo. Les marques de là bas, qui revendique cet usage du safran, trichouille aussi peut-être sur le naturel de l'ingrédient.

    Gold connaît un nouveau flacon et une nouvelle version de l'EDP, que je trouve très bien. Ils ont renforcé l'entrée floral par une saturation de rose+jasmin, ce qui retrace le panache d'un extrait du n°5 ou de Joy. Cette entrée plaisante contraste avec le fond -inchangé- qui est un peu moins évident à apprécier.

    C'est bizarre cette histoire d'ex qui porte du SMN (je dois encore découvrir la marque). La 1ère personne qui m'en a parlé, c'est un copain de mon frère qui n'y connaissait rien en parfum, et qui aurait eu peur d'entrée dans une parfumerie, mais qui connaissait cette marque de niche, allez comprendre...

    @Benedicte : pourtant "l'eau de guerlain" et "l'eau d'été" sont tenaces, ce sont des eaux de cologne avec de la durée. (d'ailleurs je vois pas l'intérêt d'un parfum qui ne sent pas!!)
    J'ai lu Carmencanada parler de "Odalisque" sur un autre site, ça m'a fait sourire, qu'on ressorte les mêmes flacons au même moment, alors que je me trouvais un peu déphasé.

    Je ressens mes envies de parfums comme des appétits. Je n'ai pas de goût fixe, je me lasse d'un parfum comme d'un plat, ou me réveille avec une envie soudaine de tel truc.
    J'adore ce que j'ai méprisé la veille, et inversement. J'ai du mal à définir mes goûts, parce que je subis cette instabilité.
    Et en ce moment, je me sentais très déphasé. Et pourtant nous ressortons les même flacons, peut-être que c'est l'air du temps qui veut ça.
    Aujourd'hui j'ai une envie de "Après l'ondée", alors que ces derniers mois je le trouvais trop pâlichon, aujourd'hui je trouve cette EDT très belle. Rebelotte je ne pensais pas le ressortir cette été, je met ça sur mon esprit de contradiction (je suis un chieur ^_^!)


    Quand je dois choisir un flacon à vaporiser dans ma collec', je ressens mes envies de parfums comme des "appétits". Tous ces parfums sont des oeuvres d'art, mais

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  18. Julien, lorsqu'une note commence à se retrouver partout, c'est en général parce qu'un nouveau matériau (ou une version moins onéreuse d'un matériau) a été mis sur le marché: l'iris, par exemple, très populaire il y a deux ans. Donc, idem pour le safran...
    Pour SMN, je pense que c'est une marque très "bobo" perçue comme rare et "naturelle", dont le nom doit circuler dans certains cercles et magazines. Genre l'APC du parfum.

    Quant aux personnes qui se réveillent tout d'un coup en ayant envie de sortir le même flacon, allez savoir! Il y a certainement des tendances souterraines chez les amoureux de parfums...

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  19. Hello Denyse,
    comme je te le disais samedi, en été je suis soit pour les elixirs charnels soit pour les champions de la fraîcheur.
    D'un côté, j'apprécie l'école des fleur chaleureuses à la senteur presque moîte commes celles de le tiaré de Manoumalia, de la tubéreuse de Beyond Love, de la rose de Nahéma ou de la jonquille de Vol de Nuit. Je ne dirais jamais assez combien j'adore la tubéreuse en été.
    Et de l'autre des beautés froides américaines comme Pleasures, White Linen ou Lovely.
    Et l'été, j'aime aussi à retrouver les violettes anisées et gourmandes de Lolita Lempicka dont je ne me lasse pas, malgré son énorme succès.

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  20. Rebecca, je n'ai pas beaucoup pratiqué les "beautés froides américaines", je devrais peut-être faire une incursion de ce côté-là...
    En tous cas, pour les grandes fleurs blanches, je suis on ne peut plus raccord!

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  21. Pour ma part, je fais plutôt partie des amateurs de la première catégorie, ce qui semble plutôt à contre-courant chez les perfumista/os d'après les commentaires! Tout d'abord parce que tout simplement les hespéridés, les verts, les aromatiques, sont des familles que j'apprécie beaucoup olfactivement parlant, pour moi ce sont de vrais parfums et je ne m'imagine pas porter l'Eau de campagne quand il fait 3°C (peut-être ai-je tord cela dit!). Du coup, je profite des beaux jours pour porter ces parfums que je ne porte pas le reste de l'année.

    De plus, je trouve que les parfums orientaux évoluent horriblement sur moi avec la moiteur de la peau: porter Ambre sultan, Fumerie turque, Habanita par plus de 25°C pour moi c'est impossible.

    En revanche, c'est vrai que les fleurs blanches opulentes et capiteuses ressortent magnifiquement par temps chaud: j'ai porté Jasmin full de Montale quand on a eu une mini-canicule à Paris fin juin et c'était divin. Certains boisés ou épicés secs peuvent être intéressants en été également: Chêne, Sables, Timbuktu... Et comme Thierry, je trouve la note vétiver très appropriée à cette saison, j'apprécie particulièrement celui de Goutal pour ma part.

    Pour conclure, je m'aperçois que je suis assez attaché à la notion de saisonnialité (ça existe?) des parfums et de la manière de les porter...

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  22. Friedrich, tout est légitime quand il s'agit de beauté! C'est en effet la manière de porter les parfums qui change selon les saisons... en effet, les odeurs très ambrées peuvent étouffer par grande chaleur, mais de ce côté-là, hélas, on n'est pas très gâtés. Il faudra que je ressorte mon Jasmin full: je l'avais complètement oublié!

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  23. Mmmm... Manoumalia, ma derniere decouverte, grace a tes eloges a son egard. C'est le prochain achat sur ma liste...

    Cet ete a Montreal s'est avere tres pluvieux et frais par rapport a l'annee derniere... j'ai porte essentiellement des encens, genre L'Air du Desert Marocain, Dzongkha et Antoine et Lili. Je trouve par contre que l'humidite fait disparaitre mes parfums plus vite qu'en temps sec, qu'il fasse chaud ou froid. Assez bizarre.

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  24. Tara, je suis ravie de t'avoir fait découvrir Manoumalia -- c'est un peu le "parfum-culte" de Grain de Musc!

    Je ne sais pas que te dire au sujet de l'humidité... Ici à Paris on a aussi un été pas terrible, qui m'empêche de profiter mes senteurs, sinon estivales, du moins de manière estivale.

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  25. j'ai testé amoureuse samedi , au bon marché, mais je voulais emporter un éhcantillon pour le tester par temps chaud, car j'ai senti qu'en effet celui-ci devait être sublime par temps chaud, déja qu'il est beau en temps normal, hélas, il n'y avait aps d'échantillon, dommage...

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  26. Sophie, c'est dommage... d'autant plus que des rumeurs me parviennent des usa: Amoureuse aurait déjà été dé-mousse-de-chêne-isé. Le lot du Bon Marché est sans doute encore de l'ancienne formule. Je vais devoir m'approvisionner.

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