Secrets de parfumeurs
DOCUMENTAIRE DE MAJA DIELHENN
Depuis
des lustres, l’industrie des parfums génère des milliards, submergeant
le marché planétaire de ses fragrances sans cesse renouvelées. Loin de
la consommation de masse, on trouve encore de rares parfumeurs qui, avec
des moyens incomparables à ceux des grands groupes, misent sur la
qualité et la tradition, sans jamais se soumettre au diktat des
tendances.
Le
parfum est un produit, un enchantement et une culture indissociables de
la France, des immenses champs de fleurs de Grasse, des salons
parisiens, de noms prestigieux comme Chanel, Dior ou Guerlain. Depuis
des lustres, l’industrie des parfums génère des milliards, submergeant
le marché planétaire de ses fragrances sans cesse renouvelées. Loin de
la consommation de masse, on trouve encore de rares parfumeurs qui, avec
des moyens incomparables à ceux des grands groupes, misent sur la
qualité et la tradition, sans jamais se soumettre au diktat des
tendances.
Gilles Thévenin travaille depuis de longues années dans l’industrie du parfum. Cet ancien directeur de la création chez Guerlain a empêché la disparition de l’une des plus anciennes maisons de parfumeurs française, Lubin. Avec Delphine Thierry, une parfumeuse indépendante de Provence âgée de 41 ans, il crée à présent une senteur orientale qui s’inspire de la Mésopotamie des mythes, de la déesse Ishtar et du roi Sargon. 360° - GEO a pu se glisser dans les laboratoires de ces « nez » et assister à la naissance d’une nouvelle composition.
Gilles Thévenin est assis dans son bureau parisien des Halles. Ici, tout respire l’élégance des années 1930, époque de gloire de la vénérable maison Lubin. Des parfums de légende, comme « Nuit de Longchamp », remontent à cette époque. Depuis, ils sont entrés dans l’histoire, une histoire qui a commencé il y a plus de 200 ans avec Pierre-Francois Lubin. Aujourd’hui, son portrait trône dans le bureau de Gilles Thévenin, juste au-dessus du plan de travail qu’envahissent d’innombrables flacons aux liquides mystérieux. Selon lui, la création d’un parfum demande à la fois des talents d’architecte et de poète. Le choix des matières premières employées est décisif – les plus chères d’entre elles sont parfois encore obtenues à partir de fleurs cultivées en Provence. Gilles Thévenin, la tête créatrice de Lubin et Thomas Fontaine, une de ses nez, sont autour de la table. Face à eux, un livre ancestral à la valeur inestimable : le livre des formules, écrit à la main par Pierre-Francois Lubin il y a plus de 200 ans. Le prochain jus aux notes d’encens, de cardamome et de sauge sclarée saura-t-il conquérir le marché des esthètes ?
Gilles Thévenin travaille depuis de longues années dans l’industrie du parfum. Cet ancien directeur de la création chez Guerlain a empêché la disparition de l’une des plus anciennes maisons de parfumeurs française, Lubin. Avec Delphine Thierry, une parfumeuse indépendante de Provence âgée de 41 ans, il crée à présent une senteur orientale qui s’inspire de la Mésopotamie des mythes, de la déesse Ishtar et du roi Sargon. 360° - GEO a pu se glisser dans les laboratoires de ces « nez » et assister à la naissance d’une nouvelle composition.
Gilles Thévenin est assis dans son bureau parisien des Halles. Ici, tout respire l’élégance des années 1930, époque de gloire de la vénérable maison Lubin. Des parfums de légende, comme « Nuit de Longchamp », remontent à cette époque. Depuis, ils sont entrés dans l’histoire, une histoire qui a commencé il y a plus de 200 ans avec Pierre-Francois Lubin. Aujourd’hui, son portrait trône dans le bureau de Gilles Thévenin, juste au-dessus du plan de travail qu’envahissent d’innombrables flacons aux liquides mystérieux. Selon lui, la création d’un parfum demande à la fois des talents d’architecte et de poète. Le choix des matières premières employées est décisif – les plus chères d’entre elles sont parfois encore obtenues à partir de fleurs cultivées en Provence. Gilles Thévenin, la tête créatrice de Lubin et Thomas Fontaine, une de ses nez, sont autour de la table. Face à eux, un livre ancestral à la valeur inestimable : le livre des formules, écrit à la main par Pierre-Francois Lubin il y a plus de 200 ans. Le prochain jus aux notes d’encens, de cardamome et de sauge sclarée saura-t-il conquérir le marché des esthètes ?
samedi, 22 décembre 2012 à 20:00
Rediffusion samedi 29 décembre à 13H05
(Allemagne, 2012, 43mn) ARTE
(Allemagne, 2012, 43mn) ARTE
Merci Denyse pour cette information.
RépondreSupprimerSauf erreur, LUBIN a revécu avec Idole (Olivia Giacobetti). Mon mari l'a acheté en aveugle, juste sur la description du site. Et nous n'avons pas été déçus. Dans ma candeur (voire naïveté), j'avais écris un mail à l'adresse indiquée sur le site sans même savoir qui était Gilles THEVENIN et seulement pour lui proposer de parler de sa marque au responsable une parfumerie de niche à Cannes. Il a été si humble, si accessible. J'étais à mille lieux d'imaginer que la marque serait à nouveau dans la légende. Et vous savez de qui je tiens mon Nuit de Longchamp...je vous ai un peu rencontrée comme çà toujours par écran interposé. C'est une très belle idée que ce reportage, je serai absente mais je bénis mon boîtier qui me permettra cette fois de ne pas rater cet enregistrement. Voilà de vrais professionnels indépendants. (Je ne connais pas le parfumeur de Provence, elle est de Grasse ?). Bien à vous. Narriman
Narriman, je connais Thomas Fontaine, qui fait aussi fabriquer ses concentrés chez Accords et Parfums (il est donc de la "famille"), mais pas Delphine Thierry. Je ne serai pas non plus là pour voir ce documentaire, ni sa rediffusion, j'espère pouvoir emprunter un enregistrement à mon retour. Je ne suis pas Lubin comme je devrais !
RépondreSupprimerVous pourrez emprunter le mien si je peux vous l'envoyer par clefs USB.
RépondreSupprimerA bientôt, Joyeux Noël Chère Denyse,
Narriman
Je viens de le regarder, ce documentaire est un délice! Il me donne envie de dire "Vive Lubin!" et envie de sentir leurs parfums!
RépondreSupprimerMoi aussi je viens juste de regarder le documentaire. Je n'étais pas du tout au courant, n'ayant plus trop le temps de naviguer sur mes blogs préférés au cours de ces dernierss jours. Mais ma fille de 9 ans m'a appelée en me disant "Maman!!!! y a un truc pour toi à la télé !" Voir la naissance d'un jus, de son extraction d'un vieux grimoire écrit à la plume d'oie jusqu'à sa formulation finale et la création du contenant, c'est tout simplement passionnant pour une amoureuse des parfums ! Et je suis tombée sous le charme de Delphine, respirant amoureusement les pieds des pleurottes sur un marché provençal, en esthète épicurienne, ou parlant de son idée des créer un parfum qui sent les vacances en entendant ses fils et leurs amis plonger en criant dans la piscine. Du fond du coeur, merci Arte !
RépondreSupprimerNarriman, avec joie, si on ne peut m'en faire une copie chez Lubin!
RépondreSupprimerCaroline, je n'ai pas pu voir le documentaire car j'étais dans l'avion, ce que vous dites me fait encore plus regretter.
RépondreSupprimerAmbre Rouge, la réaction de votre fille m'a fait sourire! C'est adorable.
RépondreSupprimerMerci Denyse, j'ai visionné cette émission qui a notamment le mérite de montrer à un large public les effets des réglementations de plus en plus drastiques. Ainsi Thomas Fontaine est obligé d'abandonner un essai contenant du bouleau (pyrogéné j'imagine) et Gilles Thévenin s'indigne de devoir déjà reformuler des parfums qui sont sortis il y a quelques années !
RépondreSupprimerPourrais-tu savoir si Nuit de Longchamp est sur cette liste ?
Thierry, je ne sais pas qui est responsable de la réécriture moderne de Nuit de Longchamp, si c'est Thomas Fontaine je lui poserai la question à l'occasion.
RépondreSupprimerUn documentaire découvert par hasard et qui vaut vraiment le visionnage.
RépondreSupprimerNotamment, l'atelier du créateur de flacon, l'orgue du nez, l'évocation des restrictions européennes, des briefs.
Au début, l'aspect un peu mouais-bof du descriptif du parfum inspiré d'Ishtar, puis le vocabulaire vraiment inspiré du nez, pertinent.
Bref, amateur et spécialiste s'y retrouvent.
Ce qui m'a choqué, c'est de toujours tout tester sur des mouillettes qu'on trempe. Les papiers que je pschitte dans les magasins ont déjà tourné quand je rentre chez moi! Comment jauger que le substitut isoquinoline vaut bien le boulot.
La peau, le tissus, porter le parfum dans plusieurs endroits, sont pour moi les seules façons de jauger un parfum, quoique en disent les experts.
Julien, si la mouillette est l'instrument de travail de tous les parfumeurs, c'est qu'on n'a pas encore trouvé de substitut plus pratique, je suppose. S'il fallait que les parfumeurs se mettent tout sur la peau, ils ne seraient plus qu'une cacophonie olfactive. D'ailleurs, les tests sur peau, c'est aussi le quotidien des maisons de composition, où l'on passe son temps à demander "t'as de la peau?" à tout un chacun.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerTu me rappelles le papier de Celine Elena où elle raconte transformer ses amies en mouillette humaine et les suivre dans le métro.
RépondreSupprimerhttp://chroniquesolfactives.blogspot.fr/2010/01/mouillette-geante.html
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A travers l'omniprésente touche parfumée trempée, je vois le mythe du parfumeur qui arrive à tout sentir, et qui a une vision 3D du déploiement des ingrédients. Un statut mythique qu'aucun journaliste ne remet en cause, c'est un jeu tacite.
Je ne déplore pas la mise en image des reportages, ou le côté pratique. Je pense que le parfum a d'abord été des solutions alcooliques pour les mouchoirs, des concrètes pour la peau, et encore plus anciennement l'empreinte d'un vêtement. Qu'aujourd'hui encore vaporiser le parfum 3 fois revient à en mettre sur la peau et les vêtements. Quoi qu'on vise.
Je n'aime Joy edt vintage que sur tissus -quasi-. Mes parfums préférés ont un mode d'emploi et mon inconscient enregistre chaque "portage".
Aucun parfumeur n'est un athlète qui ignore la factigue olfative (surtout à 2cm de la touche). Une solution de rose turque à 10% explose mes bulbes en 3s comme une ampoule en surtension. Un bonheur 3s puis une cécité totale.
Cotton, peau, soie, taie d'oreiller, derrière des oreilles, en variant les quantité, ou sur les autres, éventail, dedans, dehors, après le sport (qui potentialise l'olfaction), à l'intérieur du T-shirt avec la sueur qui réveille le parfum.
Même la vaporisation est à mettre en balance, je comprends totalement que les flacons export de Serge Lutens permette vaporisateur/ou du bout des doigts, et que ses exclusifs soient uniquement des touche-oreilles. Ses compositions sont riche, et la vaporisation comporte toujours le risque de niquer son nez. Je compare souvent intérieurement l'application du parfum alcoolique à rendre sa liberté à des oiseaux en cage. Certaines compositions "mastoc" de lutens gagnent un aspect "projection de cinéma" dans leur notes de têtes, les premières minutes.
Je comprends, que si moi je cherche à apprendre, Lutens visait assez similairement une ritualisation du parfum, à travers son application.
A lire Edmond Roudnitska, il testait ses compositions sur son épouse, mais pas sur peau: sur ses tenues. Sacré budget de pressing. Cela dit, E.R. développait sur plusieurs années, il pouvait donc se permettre de tester sur toutes les coutures.
RépondreSupprimerQuant au "mythe" du nez absolu, perpétué récemment par la 4ème de couverture d'un roman que je n'ai pas encore pu lire car je ne suis pas en France actuellement, aucun parfumeur ne l'entretient sciemment. Et rien ne les exaspère plus que de se faire demander "je porte quoi, là?" comme s'ils faisaient un numéro de cirque.
C'est Kerléo, cette référence au "on n'est pas au cirque", n'est-ce pas?
RépondreSupprimer====
"Nez absolu", je ne connaissais pas l'expression. Remarque que la notion "d'oreille absolue" existe en musique, mais avec une nette différence entre ce que le public admiratif imagine ("absolue", ça fait rêver) et la vraie définition (savoir associer un son entendu avec la bonne note sur la portée).
Le parallèle musique/parfum est très intéressant, à cause de la similitude du thème "don inné/don acquis". Beaucoup de gens croient encore qu'être bon en musique ou en parfum tient d'une prédisposition naturelle. Surnaturelle :D Ca vaut toujours le coût de se mettre à apprendre la musique et un instrument, au lieu de se dire qu'on a forcément tout raté en ne commençant pas enfant, comme ce salop de Mozart virtuose à 6 ans. :D
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Est-ce que tu comptes regarder ce reportage sur Lubin? Les vidéos sont disponibles sur arte+7. Si tu veux je te l'enregistre sur support numérique.
Julien, merci de m'avoir dit que le reportage était visible sur Arte + 7, j'ai pu le regarder juste à temps! Ce qui me frappe, c'est le fait que seuls une maison et des parfumeurs indépendants puissent se permettre assez de transparence pour dévoiler leur démarche. On n'imagine pas l'équivalent dans une grosse boîte!
RépondreSupprimerPar ailleurs, je ne sais pas si j'ai repiqué cette expression à Kerléo, elle me semble couler de source...
Pour une grande boîte, la transparence est à contre-emploi avec la publicité.
RépondreSupprimerLe public s'imagine trouver derrière un grand nom un empire de la mode, et découvre une petite poignée de personnes dans un appartement parisien.
L'équipe artistique est très réduite.
Or la publicité se paie très cher, ils ne vont pas en dissiper l'effet par goût de transparence.
Alors on laisse au grand groupe le truc publicitaire de la grande marque, du produit iconique et hégémonique, de la renommée mondiale.
Plus c'est grand, plus c'est connu, plus c'est dit luxueux, plus ça justifie le prix.
Dans un grand trip lancé à 200Km heure.
Et les marques confidentielles peuvent plus surfer sur une autre image mentale, celle du savoir-faire artisanal, de l'authenticité, et de la démarche artistique sincère inspirée et lente.
Il n'y a que les nez des maisons historiques qui peuvent jouer sur les deux tableaux, sur fond de champs de fleur. Mais ça sent un peu l'exercice forcé.
Et Mugler.
Peut-être que le public est complice : il préfère le mensonge à la réalité, et à l'humain intéressant qui se cache derrière. Car, quel que soit le modèle industriel choisi, on y trouve des gens intéressants, c'est le contenu des flacons qui fait parfois grincer des dents.
Julien, qu'ajouter? Tout à fait d'accord!
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RépondreSupprimerVous êtes tous bien chanceux car, à l'étranger, j'ai raté l'émission, Arte ne la propose pas en replay sur son site, mon enregistreur TV a loupé l'enregistrement pour une raison indéterminée...Vos commentaires me la font encore plus regretter, surtout que je suis très attachée à Lubin !
Grrrrrrr !
Denyse, non seulement, je ne pourrai pas vous l'envoyer mais en plus c'est moi qui vous appelle au secours (si vous l'avez, pensez aux sudistes ;)
Bonne Année à vous Denyse, et à vos lecteurs s'ils repassent par là.
Narriman
Narriman, je suis au Canada et j'ai vu l'émission in extremis durant la dernière heure où elle était diffusée sur le site internet d'Arte! Je ne peux donc pas vous aider, j'en suis désolée... Bonne année à vous quand même!
RépondreSupprimerJe pense que je m'en remettrai, et elle resurgira bien un jour ou l'autre !
RépondreSupprimerVous avez eu une belle année 2012, je vous souhaite une aussi belle année 2013 !
Narriman
Bonsoir,
RépondreSupprimerVous pouvez voir le reportage d'Arte sur Lubin sur YOU TUBE.
Cordialement. Maya
Merci pour l'info, Maya. Bonne nouvelle!
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