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lundi 14 janvier 2013

Olivier Cresp transmute l'eau en miel avec L'Eau d'Issey Absolue




Le printemps sera humide si l’on en croit les noms des prochains lancements mainstream, de  Narciso Rodriguez L’Eau for Her (disponible à partir du 28 janvier) qui rafraîchit d’un accord muguet-cyclamen son voile musqué-boisé, à L’Eau Rose  de Balenciaga (uniquement proposée en boutique) en passant par Nina L’Eau, Eau de Cartier Goutte de Rose or Valentina Acqua Floreale

Mais paradoxalement, le parfum qui a déclenché le raz-de-marée reflue si résolument de l’option aquatique qu’on y reconnaît à peine l’original. Cela dit, de la quinzaine de variations sur L’Eau d’Issey, je n’en ai testé aucune et il est fort possible que certaines s’en soient tout autant éloignées. Malgré mon admiration toute intellectuelle pour l’original, je n’aurais pas non plus forcément essayé sur peau L’Eau d’Issey Absolue, mais comme, justement, la vogue néo-moite m’intrigue, je m’y suis risquée…

Coup de théâtre. Olivier Cresp a transformé cette Eau  en miel. Après un très fugace passage par le fruité mouillé (lotus rose, d’après le dossier de presse), L’Eau d’Issey Absolue a l’odeur de sa teinte, celle du nectar. La note florale narcotique est, toujours selon le DP, le jasmin de nuit, nom du Cestrum nocturnum qu’on appelle également galant-de-nuit.

Dans Le Jardin Parfumé de Nicole Boschung, Jean-Claude Ellena attribue à cette fleur de la même famille que le datura un parfum jasmin/narcisse avec des facettes crottin de cheval. Absentes bien sûr de la composition : le jasmin de nuit en question n’est d’ailleurs pas extrait de la fleur. Il s’agit d’une évocation à base de vanille, jasmin sambac et d’un absolu de miel de Provence, exclusivité Firmenich, aux facettes légèrement animalisées intensifiées par le jasmin. 

L’effet « fleurs plongées dans le miel » reste assez intense pendant deux heures, avant de revenir sur une note fleurs blanches vanillée boisée moins spectaculaire… toujours pas aquatique, mais laissant affleurer un soupçon de la structure originale. À moins qu’il ne s’agisse tout simplement de la mémoire de l’Eau ?

2 commentaires:

  1. Bonjour Denyse,

    je trouve que ça a le mérite d'avoir l'air plutôt nouveau. Je vais m'empresser d'en faire connaissance.
    Sinon, je vous avais dit que j'ouvrirais à nouveau mon vieux flacon d'Empreinte de Courrèges pour y retrouver des évocations de sa nature originelle.
    Las ! Volatilisé. Il n'en reste rien qui vaille la peine d'être évoqué. Il reste le flacon...
    Hélène

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  2. Bonjour Hélène, et désolée que votre flacon d'Empreinte ait rendu l'âme! Je ne connais pas assez l'ancien pour comparer avec la version actuelle, forcément remise aux normes mais à partir de la formule d'origine et par la même société, en tous cas...

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