Coller la note la plus emblématique du niche dans la famille olfactive la plus honnie des aficionados ? Qu’on ne dise pas que M. Lutens n’a pas un sens de l’humour légèrement sadique. Une fois de plus, il déverse un seau d’eau froide sur la tête de ses fans les plus ardents, en proposant – un comble – un encens aquatique. Enfin, pas tout à fait : la cellule psychologique de soutien aux traumatisées de la première Eau est priée de rengainer ses barrettes de Lexomil. La note aquatique, dans L’Eau Froide, est réduite à l’état de gouttelette, et verse plutôt dans le minéral que dans le jus de melon.
L’encens, c’est bien beau, mais c’est une saleté à travailler, car il dégage des facettes de vieille pièce jaune qui peuvent virer au sang ou à l’étal de boucher. Arrachée aux formules orientales où elle figure habituellement, la résine du boswellia sacra est plutôt froide que chaude, qualité déjà mise en valeur par messieurs Lutens et Sheldrake dans l’austère Encens et Lavande. Et c’est justement sur cette froideur innée que joue L’Eau Froide.
Bien que sur la fin, L’Eau Froide laisse filtrer la saveur minérale de certaines eaux de source – genre Volvic – l’accent est plutôt mis sur l’adjectif. Les facettes citrus, poivre et terpène (pin, térébenthine) de l’encens sont glacées par la menthe et des notes boisées-aromatiques qui évoqueraient le vétiver et le laurier. Bref, un effet Kiss Cool mâtiné de Ricola à l’eucalyptus et de bonbon La Vosgienne qui dégage bien les bronches.
Cette giclée d’odeurs salubres est à peu près aussi voluptueuse qu’une panne de chaudière en plein hiver jusqu’aux notes de fond, où l’encens se laisse enfin convaincre par le musc de dégager ses facettes baumées, arrondies et presque grasses. Mais d’une certaine façon, c’est ce côté implacable qui rend L’Eau Froide intéressante. À re-tester en période de canicule, pour voir si M. Lutens lutte contre le réchauffement climatique à sa manière…
L’Eau Froide sera mise en vente dès février au Palais-Royal, puis partout en mars. Pour la découvrir en avant-première, laissez-moi un commentaire me disant quel est le parfum le plus réfrigérant de votre collection…
Image: Sally Mann, Untitled
Mediterraneo de Carthusia : jus de citron, jaune ou vert ? et thé, bien vert celui-ci. Parfait par temps de canicule, on a même envie de se doucher avec. Parfait pour femme enceinte au bord de la nausée matinale ou vespérale (ce fut, je dois l'avouer, l'occasion de cet achat). Mais carrément inenvisageable, sauf propension à tenter des expériences extrêmes, à moins de 25 degrés. Ou alors en version chaude avec du miel et du sucre ?
RépondreSupprimerJ'allais citer mes grands coups de frais préférés entre lesquels mon coeur balance : Herba Fresca et Yuzu Fou mais au dernier moment j'ai ressenti le hors-sujet : ce ne sont "que" d'agréables et pétillants parfums rafraîchissants. Un parfum réfrigérant, c'est bien différent : ni vert d'herbe, ni jaune d'agrume. Plus sérieux, austère. Il faut donc oublier la note ensoleillée du citron, aller vers le dépouillement, le sobre, le froid du marbre de l'église. Un parfum sombre ou bien juste éclairé par une lumière froide comme un reflet d'acier bleuté. Et alors oui bien évidemment c'est vers mon Encens et Lavande que je me dirige..mais tss vous le citiez déjà ! je me sens un bête mais...
RépondreSupprimeralizarine
Bien vu Alizarine, je me suis laissée emporter par mon élan ! "Réfrigérant", c'est autrement intimidant que "rafraîchissant" ! Et Mediterraneo ne boxe pas dans cette catégorie là !
RépondreSupprimerAlors ? Un parfum qui me ferait claquer des dents ? Aucun que j'aie envie de porter en hiver, mais certains peuvent me séduire néanmoins. Pour moi, entre pavés moussus, volutes d'encens, beaucoup d'humidité et pas mal de frissons, peut-être bien Sienne l'Hiver de Eau D'Italie par Duchaufour. Même si l'ambiguïté de ce nom (Sienne la ville, ou le possessif ?) a quand même quelque chose d'équivoque qui pourrait le tirer vers le torride !
Veneziana, merci pour l'indication, je note en cas de canicule!
RépondreSupprimerAlizarine, mais non, au contraire, les grands esprits, etc, etc! Dans la même veine, Iris Silver Mist, non?
RépondreSupprimerVeneziana, je n'avais jamais songé à ce jeu de mots sur Sienne l'hiver, que Serge Lutens aurait peut-être aimé faire, lui qui a appelé un rouge à lèvres Votre Sienne...
RépondreSupprimerEn effet, c'est un parfum à pavés humides. Il y a longtemps que je ne l'ai pas senti, il faudrait que je recherche mon échantillon!
Oh ! Vous m'avez donné envie de porter l'eau froide ce soir. Je l'ai testé une fois il y a plusieurs semaines, puis rangé aussitôt : vraiment pas du tout ma came. Du coup il y a deux minutes, j'étais curieux de constater un hypothétique changement dans mon opinion sur cette eau... Eh bien verdict : non.
RépondreSupprimerLa menthe en parfumerie et moi ça fait deux... J'adore Géranium pour Monsieur uniquement pour le fond herbacé très particulier, mais le premier acte "chewing-gum menthe polaire" est un supplice. Et dans les séphoras, je repose très vite la mouillette de Roadster, à tord peut-être, mais la menthe en tête m'ôte toute curiosité.
Je manque donc sans doute d'objectivité pour juger cette Eau Froide... Je peux juste constater que le but est atteint, elle m'évoque non pas directement l'eau froide (comment le pourrait-elle de toute façon ?) mais très nettement une tuyauterie métallique dans les entrailles d'un immeuble, suintante au niveau des joints de l'eau qui court en elle...froide.
Perso je passe mon tour, mais peut-être que d'autres la trouveront agréable à porter...
Et sinon dans les parfums "froids" j'ai M/mink.... une lame de couteau glacée (si vous avez vu Apollonide : le moment où l'homme s'amuse à remuer la lame dans la bouche de la prostituée (affreux mais c'est tout à fait ça que ça m'évoque..)).
Phoebus
Phoebus, je pense qu'en effet la menthe en parfumerie, c'est très casse-gueule. Elle figure aussi dans L'Eau Chic des Parfums de Nicolaï: après le Géranium, nous sommes manifestement dans une phase menthée! Comme je l'ai dit, j'attends pour mieux juger L'Eau Froide qu'il fasse bien chaud. Mais M/Mink, oui, absolument, c'est carrément polaire comme une pièce jaune surgelée tartinée de miel!
RépondreSupprimerPour moi, c'est CDG Avignon le plus froid des parfums. Il a le froid des fumées refroidies, le froid des pierres gelées d'une église en hiver, avec un côté humide de moisissures et d'eau suintante.
RépondreSupprimeren fait, il me donne le frisson!
Mais peut-être est-ce métaphysique?
Lascar, un peu des deux, non? L'encens est une note froide, l'encens d'église que reproduit remarquablement Avignon peut en effet, sinon susciter des terreurs métaphysiques, en tous cas évoquer les pierres froides des églises...
RépondreSupprimerMerci de cette présentation de l'Eau Froide, je suis dévorée de curiosité !
RépondreSupprimerJe n'ai pas votre connaissance encyclopédique des parfums, mais je trouve Bas de Soie de Lutens absolument réfrigérant, dans le domaine émotionnel plus que dans le domaine météorologique. Cette créature parfaite, tranchante, monstrueusement dénuée de sentiments, me glace totalement...
Sinon, dans l'agréablement rafraîchissant, la "Menthe Fraîche" de Heeley me fait le même effet que la vieille pub Hollywood chewing-gum sous la cascade :-)
Isalabelle
Isalabelle, je suis absolument d'accord avec vous sur la nature psychologiquement glaciale de Bas de Soie, et il me semble bien avoir écrit mon texte là-dessus en ce sens. Au bout du bas de soie, le coup de talon aiguille!
RépondreSupprimerJe dirais YSL Pour Homme, celui de 1971. Le citron vert surgelé vient glacer la lavande déjà distante et fort peu verbeuse, la muscade ne fera qu'assécher encore la composition. Le reste étant très chypre / vétiver, il ne reste qu'une malheureuse larme de notes animales qui peinent à percer dans cet océan bleu pétrole. Il faudra d'ailleurs que je le teste après un passage au réfrigérateur.
RépondreSupprimerAirBureau, voilà qui me donne furieusement envie de tester le YSL pour homme... réédité dans les nouveaux flacons carrés, c'est ça, non? Si c'est le cas il a sans doute prendre un petit coup dans l'aile...
RépondreSupprimerJe faisais référence à l'ancienne version, classique en rouge - il existait également une version concentrée, très fougère verte, genre Egoïste Platinum, bof bof bof. Ceci dit la nouvelle itération cubiste de la fragrance ne l'a pas tout à fait défiguré, la tête se fait peut-être un poil plus juteuse, moins écorce, et le corps à perdu un peu de son équilibre au profit du vétiver. Il se tient encore très très bien, loin des massacres de NU et Rive Gauche Pour Homme (mais pourquoi ?)
RépondreSupprimerAirBureau, donc ça vaut tout de même la peine d'aller sentir... Pourquoi des formes sont-elles déséquilibrées par les reformulations alors que d'autres se tiennent à peu près bien? J'imagine que c'est une combinaison d'éléments: certaines formules plus atteintes que d'autres par l'IFRA ou les prix des MP; certaines dont l'harmonie résiste mieux aux modifications? "Reformulateurs" plus soigneux ou doués?
RépondreSupprimerD'emblée sans y penser qui figurent dans ma collection: Iris Silver Mist et M/Mink. Ensuite, je dirais le N°19. Le nouveau Comme des garçons dont tu parlais récemment me fait aussi cet effet et bien sûr Sécrétions Magnifiques mais ces deux derniers ne font et ne feront pas partie de ma collection!!!
RépondreSupprimerRebecca, on peut commencer à voir se dessiner la liste des notes froides... Iris, aldéhydes, ces molécules de type muguet/concombre qui donnent une impression de moiteur, les oxydes bien entendu... Brrr...
RépondreSupprimerOui Iris Silver mist effectivement, et Bas de Soie aussi, il ressort donc que Serge Lutens excelle dans les beaux froids aussi bien que dans les superbement chauds. Je pense pourtant qu'il doit y en avoir d'autres, ailleurs que chez lui et qui m'échappent, c'est agaçant... Enfin votre question a ouvert une réflexion bien intéressante.
RépondreSupprimerLa menthe est évidente dans ce registre mais je n'en ai jamais rencontré une aussi belle, distante et glaciale qu'il le faudrait... Un défi pour un parfumeur ? ah si Monsieur Lutens pouvait relever ce gant !
alizarine
Alizarine, pas même la morsure de Géranium pour Monsieur? Je jure que celui-là, je le sens jusque dans les dents! Mais c'est vraiment une note casse-gueule à manier.
RépondreSupprimerDe ma collection, qui n'est pas très vaste, Géranium pour Monsieur est effectivement le parfum qui possède la note la plus "réfrigérante". Incidemment, comme j'habite en Suède, il se marie très bien avec les rigueurs climatiques de mon pays d'adoption. Lorsque je le porte, j'ai l'impression de me fondre totalement dans le paysage, de ne faire qu'un avec les neiges qui m'entourent.
RépondreSupprimerAnonyme, au fond, c'est peut-être vous qui avez raison: au lieu de combattre le froid, s'y allier... J'ai en effet porté L'Eau Froide lors d'un récent séjour au Canada; j'ai tendance là-bas à privilégier les encens en hiver. Mais je prendrai mon échantillon de Géranium pour Monsieur l'an prochain, on verra bien!
RépondreSupprimerMoi aussi je préfère les notes glacées telles que l'encens en hiver...ça me fait l'impression de me fondre dans l'ambiance météorologique. :-). En fait ta déscription de L'Eau Froide me fait penser à Monocle Hinoki avec ses notes métalliques et térpeniques, à l'austerité sidérale d'Iris Silver Mist, et même un peu à Dzongkha, un parfum assez froid et sec au départ mais qui se réchauffe au fil des heures. J'ai très envie de sentir ce nouveau Lutens après avoir lu ta déscription, malgré ma déception antérieure du précédent de cette collection "anti-parfum/hors-série."
RépondreSupprimerTara, pour avoir porté Hinoki (en hiver et chez toi!) je pense qu'il est tout de même beaucoup plus terpénique, plus cèdre que l'Eau Froide. Et il y a longtemps que je n'ai pas porté Dzongka, la petite note légume me dérangeait un peu...
RépondreSupprimerJe suis en train de tester L'Eau Froide ce weekend, je n'y retrouve ni l'austerite ni la froideur d'Iris Silver Mist. Je vois plus L'Eau Froide comme une eau rafraichissante qui sera parfaite pour me proteger de la chaleur et de l'humidite cet ete a New York.
RépondreSupprimerEmma
Emma, en effet, L'Eau Froide ne joue pas du tout sur les mêmes effets qu'ISM -- ma question aux internautes était une façon de susciter la discussion puisque fort peu de personnes ont encore pu le sentir, ce qui est toujours un peu frustrant.
RépondreSupprimerJ'arrive un peu tard. On pourra juste y voir mon désintéressement au lot et mon intéressement en ajoutant ma note (glacée) au choeur des parfums à frisson.
RépondreSupprimerJ'ai parcouru assez vite les commentaires mais je n'y ai vu nulle part l'Ombre Dans l'Eau, parfum délicieux et pour moi importable tellement il m'évoque l'eau frisquette d'un ruisseau de campagne.
carmenca-hélène
Rien de lui donne de l'élasticité, du moelleux, du tendre, le soleil ne passe jamais la ramure des sous-bois qui l'enchâssent.Ce parfum m'a toujours fait reculer. Je n'ai pas envie de m'y nicher t n'y trouve aucun réconfort (pour peu qu'un parfum soit fait pour ça...)
Hélène, je sais que L'Ombre dans l'eau est considéré comme un parfum très original à cause de sa note verte, je n'y ai pas songé comme à une note glacée mais dès que la météo me permettra de le tester sans claquer des dents...
RépondreSupprimerJ'arrive trop tard.
RépondreSupprimerJe voulais mentionner "Homage" d'Amouage.
Un parfum stratosphérique. Comme dans le ciel, il fait froid, le bleu est pur, avec des nuance de blanc et de rose.
Il y a de l'encens, il y a de la rose, mais aucun des deux ne me frappe dans la composition, on sent juste leur effet.
Il y a aussi une étrange note cuirée, très notable, dousse comme le daim, peut-être du oud du vrai.
Julien, Homage, c'est bien l'attar? Je ne l'ai mis qu'une fois sur peau. Difficile, donc, d'en parler pour moi!
RépondreSupprimerOui, c'est l'attar.
RépondreSupprimerHomage se laisse bien porter, je trouve qu'il a un caractère unique.
Geranium pour monsieur reste l'archétype du parfum froid, pour moi. Il est très réussi, mais je me vois mal le porter, à par pour souligner ce que les autres parfums masculins ont de faible.
Ils ont sorti un autre attar coûteux chez Amouage, "tribute", je l'ai trouvé sur ebay (~120€), mais je n'ai pas encore eu le temps de le tester.
Il est très bizarre. La pêche de parfumerie y est une liqueur de pruneau. Il y a l'encens, et il y a par 3 fois un effet cuirs. Les effets cuirs sont confondants. C'est difficile à décrire.
Julien, je bloque toujours un peu sur les parfums à base huile. Leur développement est moins lisible pour moi. Et puis comme ceux-là ne sont pas dans mes moyens, et que je ne peux pas évaluer un parfum que je ne fais que tester lors d'un passage en boutique... Je zappe.
RépondreSupprimerJe sais... et il y a un côté snob, involontairement, quand je les cite.
RépondreSupprimerLeur diffusion est bizarre.
Homage joue à cache-cache. Sur le porteur, l'encens a sur l'esprit l'effet d'un cachet d'aspirine, doux. On ne le sent pas se diffuser.
Pourtant le lendemain, on le retrouve à l'autre bout de la chambre, sur un mur. Imprégnation. Et s'il a imprégné les draps du lit, l'odeur restera plusieurs jours.
Donc il remplit vraiment l'espace. Ma boîte à décant sent Homage, même si elle contient 100 sprays. Et quand le décant est sorti et traîne quelque part, je le "chope" au milieu d'un mouvement dans ma pièce.
Je pourrais te préparer un mini decant si tu veux.
Julien, je ne doute pas de son pouvoir de diffusion... c'est la "lecture" à laquelle je ne suis pas habituée!
RépondreSupprimerEn parlant de "lecture", j'ai trouvé un moyen très pratique de sentir les parfums.
RépondreSupprimerIl s'agit d'utiliser un éventail, et d'appliquer une trace de parfum sur le dos de la main, prêt du pouce. (Je dévisse un décant, et avec la tige, je fais un trait)
Si le parfum a du sillage je le perçois d'emblée tout entier. "main derrière l'éventail".
Autrement je met l'éventail dans l'autre main, et ventile ma main parfumée par derrière. "main devant l'éventail".
L'éventail restitue l'effet 3D au parfum, son sillage, sa structure. Puis son évolution.
La "non pulvérisation" fait que le nez n'est jamais fatigué, saturé, aveugle. Et, comme un lutens appliqué au bouchon, le parfum se dégage "normalement" de la peau, lentement.
Et c'est vraiment génial, parce que ça donne une objectivité, et parce qu'on peut se délecter du de tel parfum à l'infini pendant plusieurs heures.
(et ça utilise une quantité minimale de parfum)
(et on a deux mains, et pour peu que le parfum ne soit pas trop tenace, on se lave les mains et on passe au suivant)
(et je suis encore en train de raconter ma vie. J'avoue ma technique d'un ton léger, mais c'est comme un secret précieux ^^)
Et donc, même des Amouages, les cartiers exclusifs, un extrait de vol de nuit, ou la subtilité d'un l'heure bleue vintage, j'arrive à les voir. C'est jamais l'anarchie.
Et de toute mon expérience de sniffage (ex : tissus, oreiller, mouillette humaine, ma mère, gobelet plastique, papier buvard), je peux t'assurer que cette technique donne l'image la plus fidèle du parfum.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerJulien, comme j'ai une série d'éventails de Séville, je pourrai appliquer cette technique, merci!
RépondreSupprimerJe vous lis et j ai l'impression d’être dans la cour du Roi. On chuchote on papote on critique.
RépondreSupprimerLe parfum fait causer!! laissez vous emporter ou passer votre nez sur une autre fragrance. Le parfum doit faire rêver, raconter son histoire si sur vous il se tait c'est qu'il n'a rien à vous dire. C'est comme une peinture, une couleur, une personne.
Sauf que là il y a le choix de refermer le flacon...
Avez vous trouvé le gingembre? devrais-je dire le rhizome tubéreux? C'est lui qui vous glace et rafraîchit celui qui le porte. Attendez les jours chauds et vous comprendrez....
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerLaura, savez-vous que votre style me rappelle beaucoup celui de Serge Lutens? Vous en usez de façon assez peu flatteuse pour moi... N'empêche que je le trouve élégant dans son frémissement énervé. C'est pourquoi je me permets de relever que "faire rêver" est une expression trop galvaudée pour être digne de vos propos.
RépondreSupprimerPar ailleurs, quand on écrit, c'est forcément pour exprimer un point de vue, quitte à se planter un rhizome dans l’œil. Il peut arriver, quels que soient l'admiration, le respect et l'affection qu'on porte à un créateur, que ce point de vue soit moins enthousiaste que d'habitude. Si l'on peut rêver, on n'en est pas forcément pour autant susceptible à l'hypnose.
Cela dit, comme je l'ai noté, j'attends en effet les jours chauds pour prendre la pleine mesure de L'Eau Froide, qui je l'espère me réserve une excellente surprise.
Galvauder? Je galvaude, tu galvaudes ....galvaudons....Je ne suis point froissée.
RépondreSupprimerLaura, ce n'était d'ailleurs pas mon intention, car j'ai beaucoup aimé votre intervention et votre ton!
RépondreSupprimerça sent juste la mousse à raser ou l'après-rasage ^^
RépondreSupprimerJe viens de choisir l'Eau Froide pour m'accompagner cet hiver, il me semble en effet qu'il s'agit-là, contrairement à ce que l'on peut lire parfois, d'un parfum hivernal par excellence. Un parfum froid pour le froid en quelque sorte, à ceci près que les notes de coeur conserve une indéniable chaleur. Peut-être un brin féminin pour l'homme que je suis, mais avec discrétion...
RépondreSupprimerAnonyme, combattre le froid par le froid, ça se défend! Moi j'aime les parfums capiteux ou orientaux l'été (dont le Santal de Mysore de Serge Lutens, qui s'exprime extraordinairement bien à la chaleur). Je n'aurais pas vu L'Eau Froide comme particulièrement féminine (ou masculine d'ailleurs), je suis sûre que sur un homme, c'est impeccable.
RépondreSupprimer